Depuis plusieurs semaines, de nombreuses plages bretonnes connaissent des échouages massifs de vélelles, ces organismes marins translucides aux reflets bleutés qui intriguent les promeneurs. Dans le Morbihan, des arrivages ont été observés à Port-Louis, La Trinité-sur-Mer, Landrezac, Locmiquélic, Penthièvre, Penerf, Penvins ou encore Carnac. Le phénomène ne se limite pas à ce département : début décembre, des milliers de vélelles ont également recouvert les plages du pays de Lorient, de Larmor-Plage à Guidel, et des échouages ont été constatés en Loire-Atlantique et en Vendée.
Des organismes marins dérivant au gré des vents et des courants
La vélelle est un organisme marin vivant habituellement en surface, en pleine mer. Comme l’explique France 3 Bretagne, elle occupe les océans mais peut terminer son parcours sur les littoraux, notamment lors d’épisodes de tempêtes. Sa particularité est de ne pas pouvoir se diriger elle-même : portée par le vent, elle peut s’échouer « par milliers » sur les plages après des vents persistants. De son côté, France Bleu précise que ces organismes sont dotés « d’une petite voile » qui leur permet de dériver au gré des courants et des conditions météorologiques.
Ces arrivages spectaculaires ne sont pas inédits. Dès la mi-novembre, des échouages massifs avaient déjà surpris les promeneurs en Bretagne, notamment à la pointe de Mousterlin, à Fouesnant. Guillaume Massé, chef de la station marine de Concarneau, cité par France Bleu, explique que ces épisodes sont liés à une combinaison de vents, de grandes marées et de conditions hydrodynamiques particulières, qui ont conduit les populations de vélelles à être rejetées sur le rivage. Si ces phénomènes sont plus fréquents au printemps, ils peuvent également survenir en hiver lorsque les conditions s’y prêtent.
Un spectacle impressionnant qui appelle à la prudence
Contrairement aux méduses auxquelles elles sont parfois assimilées, les vélelles ne présentent pas de danger pour l’homme. France 3 Bretagne indique qu’elles « ne piquent pas » et « ne sont pas urticantes pour l’homme ». En revanche, leur décomposition rapide hors de l’eau peut provoquer « une odeur désagréable », susceptible d’incommoder les promeneurs lorsque les bancs sont importants.
La vigilance reste toutefois nécessaire, car ces échouages peuvent coïncider avec la présence de physalies, aussi appelées galères portugaises. La commune de Sarzeau a alerté le 9 décembre sur la présence de physalies « très urticantes », « pouvant provoquer de graves brûlures cutanées ». La municipalité recommande de ne pas les toucher, même échouées.
Spectaculaires et parfois impressionnants par leur ampleur, ces échouages rappellent avant tout le fonctionnement naturel des milieux marins. Sur des plages parfois recouvertes sur plusieurs kilomètres, les autorités invitent à observer sans intervenir, et à redoubler de prudence avec les enfants et les animaux domestiques.
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