Nouvelle preuve de la dépendance des Européens à la main d’oeuvre immigrée : au Pays Basque sud, le nombre de travailleurs étrangers dans le bâtiment a triplé en 10 ans, selon le quotidien en langue basque Berria. Aujourd’hui, un travailleur sur quatre dans le secteur est étranger, contre un sur dix il y a dix ans.
Et, au regard de la situation basque, le chiffre est encore plus impressionnant si on compte les travailleurs récemment naturalisés espagnols ou d’origine étrangère. Cette situation prend sa source dans une période actuelle d’explosion du marché de la construction au Pays Basque sud coïncidant avec une pénurie historique de main d’oeuvre pour les métiers du bâtiment. Concernant ce dernier aspect, plusieurs facteurs expliquent la situation : en premier lieu, de nombreux travailleurs ne sont pas retournés dans le secteur après la crise du COVID de 2008 ; ensuite, l’âge moyen des travailleurs est devenu très élevé couplé au manque de jeunes prêts à prendre la relève.
Au Pays Basque Sud, la crise du COVID a totalement bouleversé la société et le secteur spécifique du bâtiment en voyant fondre la moitié de ses effectifs en quelques mois. En Biscaye, par exemple, il y avait 50 000 travailleurs avant la crise et 23 000 après. Sachant, de surcroît, que de nombreux travailleurs basques partiront à la retraite d’ici quelques années.
Résultat : les entreprises emploient en moyenne des travailleurs issus de 15 pays. Peu de Scandinaves ou d’Irlandais parmi eux…
Pourtant, au Pays Basque sud, un ouvrier spécialisé gagne, en moyenne, 30 000 euros bruts par an (environ 1950€ net/mois).
Cette question de la dépendance à la main d’oeuvre étrangère est actuellement un impensé de la politique française mais également européenne. Pour les tâches manuelles ou sous-qualifiées, la France est devenu totalement dépendante de l’immigration. Par choix idéologique (le bac au rabais pour 80% des élèves) et par dédain social envers les métiers manuels, pourtant fort intéressants et rémunérateurs. Cette situation rappelle la situation sud-africaine avant la fin de l’Apartheid où un Afrikaner n’imaginait même pas tondre sa pelouse lui-même, ayant délégué ces tâches jugées peu qualifiées aux Noirs. Entraînant, par la même, une immigration noire venue des zones tribales rurales vers les banlieues des villes à majorité blanches.
En Bretagne, cette dépendance à la main-d’oeuvre étrangère encouragée par les salaires maintenus à la baisse par le patronat de l’agro-alimentaire a entraîné une hausse spectaculaire de l’immigration dans les zones rurales du Centre-Bretagne.
Illustration : DR
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Une réponse à “Pays Basque sud : le nombre de travailleurs étrangers dans le bâtiment a triplé en 10 ans”
Il faut une immigration de travail temporaire.
Plus de boulot ils repartent.
Comme font les pays du golfe