Alors que le Festival Interceltique a débuté à Lorient le 1er août pour 10 jours de festivités, l’envers du décor est parfois moins reluisant dans la ville morbihannaise.
Lorient compte en effet plusieurs quartiers « prioritaires ». Bois-du-Château est l’un d’entre eux. Au palmarès de ce secteur, trafic de stupéfiants, agressions au couteau en lien avec ce trafic, fusillades et deal aux abords d’une école maternelle. Il va sans dire que cette liste est non exhaustive…
Mais ce constat alarmant n’a pas freiné pour autant la générosité des différentes collectivités envers le quartier. Comme le précisait le journal Les Échos en mai 2022, un projet de rénovation évalué à 250 millions d’euros était prévu à Bois-du-Château.
Les fonds alloués par l’Agence nationale de rénovation urbaine (Anru), Action Logement, la Caisse des Dépôts, l’Agence nationale de l’habitat (Anah) et des collectivités territoriales (région, département, agglomération) avaient vocation à construire 200 logements sociaux neufs dans un quartier comptant déjà 90 % d’habitat social. L’enveloppe devait aussi servir à créer un pôle santé, des espaces pour les artisans et des « voies de circulations douces ».
Un an plus tard, en mai 2023, le journal Ouest-France révélait que le quartier de Bois-du-Château allait bénéficier de 180 millions d’euros d’investissement après avoir été sélectionné parmi les 25 premiers sites du programme national « Quartiers résilients ».
En septembre 2023, le même titre de presse indiquait que la nouvelle « maison des associations » réalisée dans le quartier avait coûté un million d’euros. Pourtant présenté comme un quartier « défavorisé », Bois-du-Château compte aussi une maison de quartier. Cette dernière, propriété de la mairie, a fait les frais de vandales durant le week-end du 25 au 27 juillet 2025.
Des vols par effraction et des dégradations y ont été commis. Le bâtiment est resté fermé jusqu’au mercredi 30 juillet afin de réparer les dégâts. Les pillards sont repartis avec au moins six écrans, une console de jeux et de l’argent liquide. Selon Ouest-France, ils ont aussi renversé tous les bureaux, sorti des armoires, « inscrit des graffitis sur les volets » ou encore « coupé des portes en bois en deux avec des barres à mine ».
Même le fourgon de la maison de quartier, « servant notamment à véhiculer les enfants lors des sorties loisirs », a subi des dégradations. La ville de Lorient a porté plainte. Pour le maire Fabrice Loher (UDI) cité par le quotidien régional, « ce qui s’est passé, c’est le dernier stigmate d’un quartier en réhabilitation, ce qui ne plaît pas à tout le monde ». Peut-être que la mairie devrait déverser quelques millions d’euros supplémentaires sur le quartier afin de faire enfin l’unanimité ?
Pendant ce temps-là, des services d’urgences sont régulés en Bretagne faute de moyens…
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