Près d’un Breton sur deux a déjà été confronté, directement ou par l’intermédiaire d’un proche, à une inondation. Pourtant, selon le baromètre 2025 d’Assurance Prévention (réalisé par Toluna Harris Interactive), la majorité des habitants de la région se considère peu menacée, et beaucoup continuent d’adopter des comportements dangereux face à la montée des eaux.
Les chiffres sont préoccupants : plus de 220 000 personnes vivent aujourd’hui dans des zones bretonnes exposées à un risque d’inondation par débordement de cours d’eau, sans compter les épisodes de ruissellement et de submersion marine qui frappent régulièrement le littoral.
Une prise de conscience partielle
Les Bretons connaissent le risque : 49 % d’entre eux ont déjà vécu une inondation, contre 48 % en moyenne nationale. Mais ce constat ne suffit pas à provoquer une vigilance durable.
Si 77 % estiment que les épisodes de crues et de submersions se sont multipliés ces dernières années, seuls 33 % citent les inondations parmi leurs principales inquiétudes. Une forme de résignation s’installe, nourrie par l’habitude et par la confiance excessive dans les ouvrages de protection ou dans la rapidité des secours.
De bons réflexes… et des erreurs qui coûtent cher
Parmi les habitants ayant déjà subi une inondation, près de neuf sur dix affirment avoir adopté les bons gestes : éviter la voiture, s’éloigner des zones inondées, se tenir prêts à évacuer.
Mais de nombreuses erreurs persistent :
- 48 % n’ont pas coupé l’électricité,
- 54 % ont laissé le gaz allumé,
- et 42 % ont tenté de rejoindre leurs proches en se déplaçant, un réflexe dangereux alors que les déplacements augmentent considérablement le risque d’accident.
Autre erreur fréquente : vouloir « regrouper la famille » coûte que coûte, y compris en traversant des zones inondées. Or, les autorités rappellent qu’il faut rester sur place, à l’abri, dans une zone refuge, plutôt que de s’exposer à la montée des eaux.
Un risque multiple et permanent
La Bretagne, avec son réseau dense de rivières et ses côtes souvent urbanisées, cumule plusieurs types de risques :
- les crues de rivières et la remontée des nappes phréatiques, lentes mais prévisibles,
- le ruissellement urbain, aggravé par l’artificialisation des sols,
- et les submersions marines, qui touchent régulièrement les zones littorales lors de tempêtes.
Près de toutes les communes bretonnes ont déjà connu une inondation au cours des dernières décennies. Le site officiel Géorisques permet à chaque citoyen de vérifier le niveau d’exposition de son habitation.
Assurance Prévention insiste sur la préparation domestique, souvent négligée. Chaque foyer devrait disposer d’un plan familial de mise en sûreté (PFMS), recensant les consignes, numéros d’urgence et procédures d’évacuation.
Quelques mesures simples peuvent sauver des vies :
- aménager une zone refuge en hauteur (étage, grenier, combles), avec issue de secours,
- préparer un kit d’urgence contenant eau, nourriture, lampe, radio, médicaments, trousse de secours, papiers importants, argent liquide et clés,
- conserver le téléphone chargé et suivre en temps réel les alertes sur Météo-France Vigilance et Vigicrues.
Lors d’une alerte, il est primordial de couper l’électricité et le gaz, de ne pas aller chercher les enfants à l’école (qui disposent de leur propre plan de sécurité), et de ne jamais tenter de franchir une route ou un pont submergé.
La majorité des décès lors d’inondations surviennent dans des véhicules emportés par les eaux.
Après la crue : déclarer, documenter, réparer
Une fois la décrue amorcée, il faut contacter rapidement son assureur, prendre des photos des dégâts et conserver toutes les factures des réparations. La procédure d’indemnisation dépend de la reconnaissance officielle de l’état de catastrophe naturelle, prononcée par arrêté ministériel.
Les assureurs rappellent que plus la déclaration est rapide, plus l’évaluation des dommages est efficace.
Avec des hivers plus pluvieux et des sols de plus en plus imperméabilisés, la Bretagne figure parmi les régions françaises les plus vulnérables au risque hydrologique. Mais le danger n’est pas une fatalité : la prévention, la formation et l’anticipation peuvent limiter considérablement les dégâts.
L’objectif d’Assurance Prévention, à travers ce baromètre annuel, est clair : transformer la conscience du risque en réflexe de survie. Car face à la montée des eaux, la meilleure défense reste encore la préparation.
Illustration : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.
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4 réponses à “Bretagne administrative : un habitant sur deux déjà confronté à une inondation, mais la région reste sous-préparée”
Il vaut mieux envoyer de l’argent pour les ONG et les immigrés que de faire le travail sur place pour les gens qui payent les impôts et les taxes, sans retour pour eux !!
Le principal fleuve de Bretagne administrative est la Vilaine et fait l objet de crues annuelle dont celle de 2024 une crue centenaire que l on cite comme les inondations de Redon le gourvernement s est même déplacé mais le problème est récurrent et ce n est pas le barrage d Arzal Camoel censé contrôle les inondations qui a pu résoudre le problème vu l insuffisance apparente de ses vannes de contrôle des crues qu il n a pu empêcher
Le problème ne ce situe pas à Redon 35 mais à St Nicolas de Redon 44 en effet il y a déjà en amont de St Nicolas un retrecissement géologique entre 2 massifs à hauteur du pont de contournement de l agglomération par l est ce rétrécissement est aggravé par la présence dans le lit du fleuve par le remblai du pont ferroviaire en cours de rénovation puis par la digue reliant St Nicolas à Redon construite avec le canal de Nantes à Brest et plus récemment la construction du super marché Leclerc en pleine zone d expansion des crues naturelles de la Vilaine
Cela constitue un bouchon géologique et de constructions d infrastructures dans le lit du fleuve qui sont à détruire pour les infrastructures et à déplacer en zones non inondables pour rétablir le cours supérieur de la Vilaine sur St Nicolas vers le marais inondable situé au sud de St Nicolas et de la voie ferrée
Une étude des débits de cette inondation est à effectuée par Eaux de Vilaine de la Roche Bernard gérant du bassin hydraulique de la Vilaine pour recalibrer si besoin à mon avis indispensable les vannes de régulation des crues du barrage les près des anciens marais en aval de Redon ont été inondés donc les débits du barrage sont insuffisants
Yannig Louis Mahé ancien officier supérieur du Génie et ingénieur du service infrastructure des armées Bordeaux Guyane étude du barrage de petit saut avant construction et Rennes direction des travaux du Génie
Erreur de position lire au Nord de St Nicolas et sud de Redon
Bien documenté et étayé par Y.L.