Viktor Orbán à Budapest : « En 1956, la Hongrie s’est dressée pour la liberté ; en 2025, elle se dresse pour la paix »

Le 23 octobre 2025, à Budapest, Viktor Orbán a prononcé un long discours enflammé à l’occasion du 69ᵉ anniversaire de l’insurrection hongroise de 1956. Devant des dizaines de milliers de partisans rassemblés sur la place Kossuth, le Premier ministre a mêlé hommage aux héros de la Révolution et dénonciation virulente de l’Union européenne, accusée d’avoir trahi l’esprit de liberté européen au profit d’une logique impériale et belliciste.

« Aujourd’hui encore, nous montrons au monde que la Hongrie n’oublie pas », a lancé le dirigeant magyare. « En 1956, le monde a tremblé devant Budapest. Sans la révolution hongroise, il n’y aurait pas eu de Prague, pas de Solidarnosc, pas de chute du Mur de Berlin. »

1956 : le symbole d’une nation indomptable

Pour Viktor Orbán, la Révolution de 1956 reste « la fête de la dignité humaine », celle d’un peuple qui, seul, osa défier l’Empire soviétique. « Les Hongrois n’ont jamais cessé de faire plus d’histoire qu’ils n’en avaient besoin », a-t-il rappelé, saluant « les garçons et les filles de Pest », « les ouvriers » et « les mères courageuses » qui se soulevèrent contre la tyrannie communiste.

Le chef du gouvernement a souligné que l’esprit de 1956 vivait toujours dans la Hongrie contemporaine : « Nous continuons ce qu’ils ont commencé. 1956 n’est pas révolu. Il bat dans chaque cœur hongrois. »

Bruxelles et Washington dans le viseur

Dans un passage particulièrement applaudi, Viktor Orbán a dénoncé « les oppresseurs de Bruxelles » et « le nid de serpents » européen, accusés de vouloir soumettre les nations libres d’Europe centrale à une idéologie libérale et mondialiste.

« Vous avez su défendre les frontières de la Hongrie, chasser les activistes LGBTQ des écoles et protéger nos enfants », a-t-il lancé à ses partisans. Selon lui, la Hongrie est aujourd’hui « le seul pays d’Europe à l’abri de la migration de masse », et le seul à avoir conservé « un gouvernement chrétien, conservateur et national ».

« Bruxelles veut taxer nos retraites, abolir nos plafonds sur l’énergie et nous imposer son impôt de guerre. Ils parlent d’aider l’Ukraine, mais c’est déjà le partage de l’Ukraine qui est en cours », a-t-il encore martelé.

Le Premier ministre hongrois a également mis en cause la politique américaine : « Si Donald Trump avait été président, cette guerre n’aurait jamais éclaté. »

Face à la guerre en Ukraine, Viktor Orbán s’est une nouvelle fois présenté comme le champion de la neutralité et de la paix :

« La guerre russo-ukrainienne n’est pas la nôtre. Nous ne livrerons pas nos armes, nous ne mourrons pas pour l’Ukraine – nous vivrons pour la Hongrie. »

Il a rappelé que son pays avait déjà payé un lourd tribut au siècle passé, avec plus d’un million et demi de morts lors des deux guerres mondiales : « Cela ne doit plus jamais se reproduire. Des deux grandes guerres, nous n’avons pas su nous tenir à l’écart ; de celle-ci, nous resterons en dehors. »

Budapest, a-t-il affirmé, doit redevenir « la capitale européenne de la paix », comme elle fut en 1956 « la capitale européenne de la liberté ».

Message à la jeunesse : « Descendez des écrans, la patrie vous attend ! »

Dans la dernière partie de son discours, le dirigeant hongrois s’est adressé directement aux jeunes, les appelant à « rejeter l’infusion bruxelloise » et à retrouver le sens du réel et du patriotisme :

« Le monde virtuel n’est pas la vie. La Hongrie est réelle, la liberté est réelle, l’agression est réelle. Si vous voulez peser dans le monde, défendez la juste cause, osez et agissez ! »

Orbán a présenté les élections européennes de 2026 comme un choix existentiel :

« En 1956, c’était la liberté ou la servitude ; aujourd’hui, c’est la guerre ou la paix. »

Enfin, Viktor Orbán a dénoncé la dérive technocratique de l’Union européenne, qu’il oppose à l’idéal d’une coopération libre entre nations :

« La coopération entre les peuples d’Europe fut l’une des plus belles idées de l’histoire, mais elle s’est transformée en oppression bruxelloise. Quiconque négocie avec Bruxelles s’y soumet : il se soumet à la migration et à la guerre. Oui à l’Union européenne, non à Bruxelles. »

Une Hongrie fidèle à son héritage

Clôturant son allocution sous les acclamations de la foule, Viktor Orbán a réaffirmé la vocation spirituelle et souveraine de son pays :

« Tant qu’il restera un seul Hongrois sur cette Terre, il y aura ici la paix, parce que nous voulons la paix ; et il y aura la liberté, parce que nous sommes nés pour être libres. »

Le Premier ministre a conclu par une bénédiction nationale :

« Que Dieu veille sur la Hongrie, et que la Hongrie passe avant tout. »

Ce discours de Viktor Orbán s’inscrit dans la continuité de sa vision civilisationnelle : défense de la souveraineté nationale, refus de la guerre imposée par Bruxelles et Washington, et réaffirmation d’un modèle chrétien, familial et enraciné.
En plaçant 1956 et 2025 sur une même ligne symbolique – celle de la résistance à l’empire – le chef du gouvernement hongrois confirme la place de la Hongrie comme pôle de stabilité conservatrice en Europe centrale.

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Article relu et corrigé par ChatGPT. Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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8 réponses à “Viktor Orbán à Budapest : « En 1956, la Hongrie s’est dressée pour la liberté ; en 2025, elle se dresse pour la paix »”

  1. Le Tallec Line dit :

    Arrivée de Tunisie à l’ete 1956 j’étais en prépa à Bordeaux

    J’ai aussi connu les événements de mai 1968

  2. pepers dit :

    Discours pour la paix. Oui! Mais pour défendre et préserver la paix il faut être fort et dissuader les volonté impérialistes de V.Poutine.Sinon la soumission contraire de la liberté est certaine.

  3. Ronan dit :

    Demat il me semble que le président de la Hongrie agit avec bon sens. Nous en tout cas aux Patriotes, nous défendons la paix partout à tout prix et nous pensons que la Russie ne veut aucun mal à la France à moins de me « Trumper ». En hommage aux victimes, la pépite « Sunday Bloody Sunday » du groupe U2 est à écouter sans modération pour se rappeler de ce funeste dimanche ensanglanté du 30 janvier 1972 en Irlande du Nord en ce vendredi matin (par ce temps calme enfin). Kenavo an holl.

  4. PL44 dit :

    « Sans la révolution hongroise, il n’y aurait pas eu de Prague, pas de Solidarnosc, pas de chute du Mur de Berlin. »
    Là, j’ai un peu de mal à le suivre. Ce sont essentiellement des causes internes qui ont fait chuter le régime issu du bolchévisme. Les échecs en Afghanistan y ont probablement davantage contribué que le soulèvement hongrois vieux de plus de trente ans à l’époque.

  5. Nick Mel dit :

    Lors du dernier comptage, les effectifs mobilisés par le gouvernement s’élevaient à 80 000 personnes. Leur présence était obligatoire et entièrement financée par les contribuables. Pas moins de 600 bus ont été réquisitionnés — y compris à l’étranger —, tous payés par l’État. Des bons d’achat dans les magasins publics ont été distribués, et certains participants ont même été rémunérés.

    Chaque village, chaque petite ville, chaque arrondissement avait pour consigne d’envoyer au minimum six personnes. Les bus utilisés ont été achetés grâce à des fonds européens !

    En contraste, l’opposition — la vraie droite, anti-communiste, sans aucun financement public et reposant uniquement sur le bénévolat — a rassemblé plus de 300 000 personnes.

  6. JLT dit :

    Tout cela est possible, mais la « vraie droite » va-t-elle continuer à tenir tête à Bruxelles ?

  7. Mémé dit: dit :

    La Hongrie peut être fière de son chef de gouvernement , si notre France pouvait en avoir un comme ça !
    Capable de dire non à Bruxelles et à Ursula !

  8. Annie-Paule de Prinsac dit :

    Bravo Viktor Orban! L’histoire vous rendra grâce!!

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