Soutenu par la Hongrie, Vox et plusieurs forces conservatrices européennes, le projet du MCC et d’Ordo Iuris entend replacer la souveraineté des peuples au cœur de l’Union européenne.
Un vent de révolte souffle sur les capitales d’Europe centrale.
À Varsovie, Budapest ou Madrid, intellectuels, juristes et responsables politiques œuvrent à une alternative concrète au centralisme bruxellois. Leur initiative, intitulée « La grande réinitialisation : rétablir la souveraineté des États membres dans l’Union européenne », a déjà été présentée dans plusieurs pays, et sera dévoilée à Paris le 4 novembre prochain à la Maison de l’Argentine.
Ce projet ambitieux est le fruit d’un travail conjoint du Mathias Corvinus Collegium (MCC), l’un des plus influents think tanks hongrois, et de l’Institut Ordo Iuris de Varsovie, connu pour sa défense du droit naturel et des valeurs traditionnelles en Europe centrale.
Une Europe à refonder
« L’Union européenne a perdu sa place dans le monde et doit être réformée de fond en comble », a déclaré Balázs Orbán, directeur du cabinet politique du premier ministre hongrois Viktor Orbán, en présentant le rapport à Budapest.
Son mot d’ordre résume l’esprit du projet : Make Europe Great Again.
Le document, déjà publié en cinq langues, se veut le point de départ d’une refonte complète des traités européens, afin de redonner aux États membres la maîtrise des politiques publiques, du droit et du budget.
Loin d’un manifeste purement théorique, il prépare une proposition détaillée de réforme institutionnelle qui sera discutée dans les mois à venir avec d’autres centres d’étude et fondations patriotes en Europe.
Une riposte intellectuelle au fédéralisme bruxellois
Cette initiative répond directement à la volonté d’Emmanuel Macron et des élites bruxelloises de relancer la réforme des traités dans un sens plus centralisateur.
Pour les auteurs du rapport, cette orientation mènerait à la disparition définitive des souverainetés nationales, déjà mises à mal par l’endettement commun, les décisions intrusives de la Cour de justice de l’Union européenne, et l’instrumentalisation politique de la notion d’État de droit.
Le projet du MCC et d’Ordo Iuris propose donc une « réinitialisation » conservatrice et réaliste de l’Europe, en rupture avec le modèle défendu à Paris et Berlin.
Parmi les principes affirmés :
- le retour des compétences régaliennes (justice, défense, fiscalité) aux États membres ;
- la limitation stricte des pouvoirs de la Commission européenne ;
- la protection des identités nationales, religieuses et culturelles ;
- le respect des constitutions nationales face au droit européen ;
- la coopération intergouvernementale comme fondement de l’unité continentale.
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Une convergence conservatrice européenne
Le projet a déjà reçu le soutien explicite du gouvernement hongrois, du parti espagnol Vox, de plusieurs dirigeants du PiS polonais, et de think tanks proches de Giorgia Meloni, Matteo Salvini et du parti portugais Chega.
Des parlementaires de l’AfD allemande et du parti roumain AUR ont également manifesté leur intérêt.
« Maintenant, nous avons un projet », a résumé Jorge Buxadé, vice-président de Vox, lors de la présentation madrilène.
De Varsovie à Madrid, l’enthousiasme est palpable : pour la première fois, une alternative intellectuelle cohérente au dogme de l’intégration sans fin voit le jour.
Une Europe des nations, non des commissaires
Présenté à Bruxelles en juin 2025 sous l’égide du groupe Patriotes pour l’Europe, le rapport entend aider les partis souverainistes à entrer dans les futures négociations européennes avec une contre-proposition structurée.
L’objectif : transformer la réforme voulue par les eurocrates en une opportunité de renverser la logique actuelle, et de reconstruire une Union respectueuse des nations, des peuples et des héritages spirituels européens.
Pour Rodrigo Ballester, directeur des études européennes du MCC, ancien fonctionnaire de la Commission, l’enjeu est clair :
« Il ne suffit plus de s’opposer au fédéralisme ; il faut proposer un autre modèle, enraciné, qui redonne du sens à la souveraineté et à la subsidiarité. »
Une présentation attendue à Paris
La présentation parisienne, le 4 novembre, réunira Rodrigo Ballester et Olivier Bault, directeur de la communication d’Ordo Iuris.
Elle marquera la première étape d’un dialogue franco-centre-européen autour de la refondation de l’Europe, dans un contexte où les nations du continent cherchent à échapper à la tutelle idéologique de Bruxelles.
Les promoteurs du projet l’affirment : « Il ne s’agit pas de détruire l’Europe, mais de la sauver d’elle-même, en redonnant la parole aux peuples. »
Informations pratiques
Présentation à Paris du projet “La grande réinitialisation : rétablir la souveraineté des États membres dans l’Union européenne”
Mardi 4 novembre 2025, à 19 h. Maison de l’Argentine, 27 A boulevard Jourdan, 75014 Paris
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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2 réponses à “« La grande réinitialisation » : un projet majeur pour refonder l’Europe des nations présenté le 4 novembre à Paris”
Et le RN, et Reconquête, il adhèrent à ce projet, ou certains vont trahir ?!
Les partis soit disant souverainistes jouent au chat et à la souris selon les variations saisonnières mais n’osent pas prendre position. Seul le mouvement patriotes européen indique ses idées. La France en faillite est entre le marteau des énergies de la Russie et la consommation manufacturée chinoise sous les déficits des USA. On tombera de toutes les façons avec l’effondrement total de l’occident, une dévaluation de notre rating et un accroissement majeur de nos dettes qui va s’arrêter car nous ne pourrons plus vivre à crédit. Les BRICS surtout Russie Chine n’investissent plus en Europe au risque de ses voir confisquer leurs avoirs en un holdup incroyable. On arrête les cambrioleurs du musée du Louvre pour 85 millions de bijoux mais les Etats occidentaux sont 100 fois les cambrioleurs du Louvre en spoliant 300 milliards. De qui se moque cet occident en faillite.