À Romagnieu, en Isère, un garagiste de 53 ans et son fils sont en garde à vue pour avoir tiré sur des cambrioleurs dans leur propre garage. Une affaire qui relance le débat sur la légitime défense et l’exaspération grandissante des habitants face à l’insécurité.
Romagnieu, 1 800 âmes, au pied des Alpes. Ici, tout le monde connaît Didier Yvrai, garagiste de son état, toujours prêt à rendre service et à dépanner les clients en difficulté. Mais depuis lundi soir, l’homme dort en garde à vue. Son tort ? Avoir utilisé son fusil de chasse pour faire fuir de jeunes cambrioleurs. L’un d’eux, âgé de 15 ans, a été blessé. Le garagiste et son fils de 24 ans, présents sur les lieux, sont désormais sous le coup d’une possible mise en examen pour violences avec arme.
Dans la nuit du lundi 1er au mardi 2 décembre, quatre individus, âgés de 15 à 21 ans et venus de l’Ain, s’introduisent par effraction dans le garage Renault du village. Ce n’est pas une première : la veille, cinq autres avaient déjà tenté leur chance. Excédé par ces incursions nocturnes répétées, le garagiste décide cette fois de ne pas se laisser faire. Il prend son fusil de chasse et tire. Un adolescent de 15 ans est touché au haut du corps par des plombs. Il est hospitalisé. Les autres prennent la fuite.
L’agressé devient l’accusé
Au lieu de féliciter celui qui a protégé son outil de travail, la justice frappe. Le garagiste et son fils sont interpellés et placés en garde à vue. Une enquête a été ouverte par la brigade de La Tour-du-Pin. Le chef d’inculpation ? Violence volontaire avec arme. Une qualification qui provoque l’incompréhension, voire l’indignation, dans le village, qui parle d’un homme de confiance, d’un bosseur, d’un homme gentil. D’autres disent clairement qu’il a eu raison de se défendre, de protéger son outil de travail.
Ce fait divers en dit long sur le sentiment d’injustice croissant dans la France des campagnes. Tandis que les délinquants multirécidivistes bénéficient parfois d’une impunité choquante, ceux qui osent se défendre, eux, sont placés en garde à vue. Dans le silence embarrassé des autorités, la population locale, elle, a tranché : Didier Yvrai n’est pas un danger pour la société, il en est une victime.
Ce dossier pourrait bien devenir un symbole. Celui d’un pays où les honnêtes citoyens, confrontés à la violence quotidienne, n’ont plus d’autre choix que de prendre eux-mêmes les armes pour protéger leurs biens. Et qui, pour cela, se retrouvent poursuivis, quand les cambrioleurs, parfois mineurs, repartent libres.
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Une réponse à “Isère. Un garagiste tire sur un cambrioleur mineur : la justice l’accable, le village le soutient”
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