11/11/2014 ‑ 07H00 Notre-Dame-des-Landes (Breizh-info.com) – D’abord «zone d’aménagement différé» pour les porteurs du projet d’aéroport, rebaptisée «zone à défendre» par ses opposants, la ZAD de Notre-Dame-des Landes est à présent surnommée par les occupants des lieux «zone d’autonomie définitive».
Les écologistes y sont devenus paysans si bien que neuf tonnes de farine de blé ont ainsi été récoltés la saison écoulée, assurant l’alimentation de la ZAD en pain pour une année entière. Près de trente tonnes de pommes de terre et quatre à cinq tonnes d’oignons y ont également été produites … «Ici, il y a des gens qui travaillent beaucoup plus que certains qui font leurs 35 heures dans un bureau» souligne un occupant de la zone.
Les 150 à 200 occupants de la ZAD ont donc créé une espèce de société collectiviste. On ne s’y préoccupe pas seulement de l’alimentaire mais également de la communication. C’est ainsi qu’un facteur colporte chaque semaine le ZAD news, l’hebdomadaire officiel de la zone à défendre, dans la soixantaine de «lieux de vie» (fermes occupées, cabanes dans les arbres…) qui ont poussé dans la zone depuis 2003.
Radio Klaxon, la radio-pirate qui squatte les ondes normalement dévolues à la station autoroutière du groupe Vinci, continue, elle, d’émettre sur le 107,7FM. Son studio fût particulièrement actif lors des heurts de novembre 2012 – il est ouvert «n’importe quand et à n’importe qui», insiste un habitué.
L’évacuation par les forces de l’ordre, les zadistes n’y croient plus. «En 2012, on a réussi à résister alors qu’on était que 80 et sans soutiens extérieurs.» observe l’un d’eux. «Aujourd’hui, on est trois fois plus nombreux sur la zone et cent fois plus à l’extérieur.» (le Figaro, 30 octobre 2014).
On pourrait ajouter qu’après le décès d’un manifestant au barrage de Sivens, on voit mal Bernard Cazeneuve envoyer gendarmes et CRS à la castagne à Notre-Dame-des-Landes. Actuellement, le gouvernement, très affaibli, ne peut pas prendre le risque d’une autre bavure.
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Une réponse à “Notre-Dame-des-Landes. Le retour des soldats-paysans.”
Ils vont finir par s’apercevoir que le bio est un bon filon, ils vont vendre le surplus sur les marchés, puis ouvrir un magasin et enfin ils vont cotiser à la Sécu afin de participer à la collectivité