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Le Suicide français, d’Eric Zemmour

« Le clivage droite/gauche a disparu. Demain, le clivage sera identitaire ». Eric Zemmour ( « Zemmour et Naulleau » le 8 novembre 2014) 

Le livre d’Eric Zemmour, qui connaît un très grand succès de librairie, n’est pas un grand traité de philosophie politique mais c’est un bon ouvrage d’histoire contemporaine dont l’écriture est de très bonne qualité et qui a le mérite de mettre en perspective les changements politiques et culturels que nous avons connus au cours des quarante dernières années. L’auteur met en évidence le fait que ces quatre dernières décennies ont été marquées par le déploiement des idées issues du mouvement soixante-huitard (pas celui du mouvement ouvrier mais celui des étudiants) et par le reniement de toute l’action du général De Gaulle.

Déconstruire les déconstructeurs

Eric Zemmour a écrit qu’il veut « déconstruire les déconstructeurs » c’est-à-dire dévoiler et contester tout ce que le corpus idéologique soixante-huitard comprend d’idées fausses et néfastes. Sur ce point comme sur beaucoup d’autres, il a parfaitement raison parce qu’il n’y a pas de victoire politique durable sans victoire idéologique et culturelle préalable ou simultanée ; une victoire durable implique la mise en œuvre d’une ‘’métapolitique’’ c’est-à-dire d’un travail d’influence philosophique et, plus largement, culturelle. C’est une telle métapolitique qui a permis à l’idéologie soixante-huitarde (libérale-libertaire) de s’imposer, de faire triompher les partis de gauche et de pénétrer, de manière presque monopolistique, les médias. Sur ce point, la vieille droite, paralysée par sa paresse intellectuelle atavique, n’a rien compris ni rien fait. Quant à la droite ‘’moderne’’, celle qui est aux affaires et qui voulait à tout prix s’extraire de la ‘’ringardise’’, elle a fait sienne les principes libéraux sans se rendre compte que, ce faisant, elle adoptait ceux de ses adversaires. Elle n’a toujours pas compris que libéralisme et libertarisme sont les deux parties d’une même partition et elle a beaucoup de mal à comprendre que, si le discours de la ‘’droite’’ ressemble de plus en plus à celui de la ‘’gauche’’, au point d’en devenir indistinct, c’est que le libéralisme économique et le libéralisme philosophique/politique/sociétal sont indissolublement liés. L’un mène inévitablement à l’autre et vice versa.

Une métapolitique efficace doit être « radicale » c’est-à-dire qu’elle se doit d’aller rechercher toutes les racines des idées qu’elle entend combattre. Combattre l’idéologie soixante-huitarde implique de dévoiler les liens étroits qui lient celle-ci à l’idéologie libérale dont elle n’est que l’autre face sans oublier ceux qui lient l’idéologie libérale à celle de la Révolution française, ce qu’oublie de faire Eric Zemmour.

En finir avec la pensée unique et le politiquement correct

Eric Zemmour décrit le processus de subversion culturelle que la France (mais aussi tous les autres pays d’Europe occidentale) a subi depuis les années soixante du siècle passé (l’explosion de mai 1968 n’ayant été qu’un moment fort de ce long processus). Ce mouvement culturel, qui était pluriel à l’origine, est dominé depuis les années 1970 par sa composante libertaire (celle dont Cohn-Bendit est le porte-parole le plus médiatisé lequel affiche ouvertement son libéralisme et sa complicité avec Alain Madelin, ministre libéral devenu spéculateur professionnel).

Daniel Cohn-Bendit. Une figure emblématique du libéralisme libertaire

Daniel Cohn-Bendit. Une figure emblématique du libéralisme libertaire. Photo Heinrich-Böll-Stiftung/Flickr (cc)

Ce mouvement libéral/libertaire, qui a formé intellectuellement l’immense majorité des gens de médias et qui a influencé très largement les milieux intellectuels et universitaires, a aussi conquis le personnel politique y compris celui dit « de droite ».En insistant sur l’homogénéité idéologique de la « droite » et de la « gauche », Zemmour met le doigt sur un élément essentiel de la situation idéologico-politique actuelle que beaucoup de gens dissimulent ou plus souvent ignorent.

Beaucoup de gens (dont, à « droite », les prétendus libéraux-conservateurs) ne perçoivent pas cette profonde homogénéité et continuent de penser que la « droite » et la « gauche » sont deux pôles réellement antagonistes quand ils ne sont plus que deux modes d’expression de la pensée unique et du discours politiquement correct. Droite et gauche communient dans l’européisme (qui est un marchepied du mondialisme libéral), le pro-américanisme, l’OTANisme, la religion des droits de l’homme – qui est celle de l’individualisme et de l’universalisme – et celle du métissage planétaire, le culte du marché mondial et le sans-frontiérisme, l’art frelaté et spéculatif qu’on dit moderne, la dictature des minorités sexuelles, l’adhésion à la théorie du genre, la croyance selon laquelle l’immigration est une chance pour la France …La droite et la gauche ne présentent entre elles aucune différence d’importance, même en matière sociétale (rappelons que c’est Luc Châtel, ministre de Sarkozy, qui a introduit le premier la théorie du genre à l’école et qu’aucun des ténors des l’UMP ne reviendra sur la loi Taubira ; mais malgré cela, beaucoup de manifestants de LMPT continuent de faire confiance à l’UMP ! ). Eric Zemmour a l’immense mérite de dévoiler l’inconsistance de l’opposition droite-gauche : « Le candidat de l’UMP sera, en 2017, le candidat de toutes les gauches y compris la droite » a-t-il dit lors d’une interview récente.

Pour une recentralisation ?

Fidèle à son idole, Napoléon Bonaparte, Eric Zemmour dénonce le processus de décentralisation et fait l’apologie du système centralisé que nous ont légué les révolutionnaires et qui fut peaufiné par le Corse. Déçu sur ce point par De Gaulle qui termina sa carrière en proposant aux Français un projet de revitalisation de la France qui passait, selon lui, par l’octroi de compétences aux communautés locales, en particulier les régions. Ce projet, qui fit l’objet d’un référendum et dont le résultat négatif provoqua le départ du Général, était celui d’un homme qui comme l’écrit Eric Zemmour avait été influencé par Maurras et Barrès pour lesquels l’enracinement local était la source indispensable du patriotisme.

Napoléon dans son bureau des Tuileries, par Jacques-Louis David, 1812

Napoléon dans son bureau des Tuileries, par Jacques-Louis David, 1812

La critique que Zemmour fait de la décentralisation telle que nous la vivons est, il faut bien le reconnaître, très fondée. Les élus des communes, des départements et des régions ont utilisé les libertés qui leur ont été accordées pour développer des pratiques clientélistes qui se traduisent par un endettement considérable, des investissements aussi somptuaires qu’inutiles et une hyperinflation des personnels des collectivités territoriales. Tout cela est fort décevant parce que nous n’avions pas imaginé qu’une telle dérive fût possible et que nous pensions que les élus locaux auraient naturellement plus de bon sens que les lointains fonctionnaires parisiens. Il n’en est rien et il faut en tenir compte. Ceci dit, faut-il pour autant jeter le bébé avec l’eau du bain ? Sans doute pas ; on peut objecter que les collectivités territoriales n’ont pas été les seules à s’endetter ; l’Etat a connu la même dérive au cours des quarante dernières années. Le problème de l’endettement n’est donc pas spécifiquement lié à la décentralisation mais au comportement de nos élus en général. L’argument avancé par Eric Zemmour n’est pas très solide mais il a le mérite de nous interpeller sur le localisme politique qui n’est pas nécessairement d’une efficacité optimale comme on tend à le croire dans les milieux régionalistes (l’accroissement du pouvoir des collectivités territoriales n’a pas eu, non plus, d’effets décisifs en matière culturelle). 

Gaullo-bonapartisme ?

Le 18 juin 1819, Bonaparte, qui était alors à Sainte-Hélène, a dit au général Bertrand : « Il n’y a en France que deux choses : la Révolution et la Contre-révolution, l’Ancien et le Nouveau Régime, les Privilèges et le Peuple…ainsi en dernière analyse, il n’y a que deux partis. D’un côté les ultras, de quelque dénomination qu’on les affuble ; de l’autre les hommes de la Révolution. Les Blancs et les Bleus ». Ce faisant l’ex-Empereur s’auto-désignait comme un « progressiste », fidèle aux idées de la Révolution française et opposé aux « réactionnaires » de tous poils (il est assez piquant de constater qu’une certaine « droite », tout comme Zemmour, revendique l’Ogre corse comme modèle et maître à penser).

Charles de Gaulle. L’individualisme bourgeois et la philosophie progressiste lui étaient totalement étrangers,

Charles de Gaulle. L’individualisme bourgeois et la philosophie progressiste lui étaient totalement étrangers,

Quant au général De Gaulle, il ne peut pas être considéré comme un homme de gauche (c’est-à-dire comme un héritier des « grands ancêtres » révolutionnaires). Le Général, souligne Zemmour, avait été très marqué par les pensées de Maurras et de Barrès dont il avait retenu certaines choses et oublié beaucoup d’autres. De la Révolution française et de l’Empire, il n’avait retenu que les heures de gloire  – comme l’avait fait Maurras d’ailleurs – et il était un lecteur de Bainville qui avait écrit que hormis pour la gloire, il eût mieux valu que Napoléon n’eût pas existé. L’individualisme bourgeois et la philosophie progressiste lui étaient totalement étrangers, même s’il n’était pas hostile au progrès technique  – bien au contraire -quand celui-ci pouvait être mis au service de la puissance du « cher et vieux pays ».

Mais il ne fait aucun doute qu’il n’adhérait pas aux billevesées concernant le progrès moral nécessairement induit par le progrès technique, économique et scientifique. L’idée très haute qu’il se faisait du sens du devoir et de celui du service de la patrie était à mille lieues de la pensée égoïste et utilitariste de la bourgeoisie qui fit la Révolution et dirigea la France depuis lors. D’ailleurs, il n’évoquait que très rarement la Révolution et l’Empire et ne revendiquait pas leur héritage intellectuel. Le parallèle fait par certains (dont, en particulier, René Rémond) entre la pensée du général De Gaulle et celle de Bonaparte repose sur peu de choses et n’a qu’une faible pertinence.

Individualisme et droits de l’homme

Eric Zemmour semble s’étonner du fait que deux cents ans après la Révolution française l’idéologie des droits de l’homme constitue l’essentiel de l’héritage révolutionnaire ; il s’étonne aussi du fait que cette idéologie soit désormais universaliste ! En fait, tout cela est normal, même si Mirabeau considérait que les droits de l’homme n’avaient pas été pensés pour les Cafres, il n’en reste pas moins que l’idéologie révolutionnaire était essentiellement individualiste  – tout comme la philosophie libérale à laquelle elle a emprunté cet élément essentiel de l’idéologie moderne – et que la conséquence inévitable de l’individualisme, c’est l’universalisme, le mondialisme, le cosmopolitisme.

Les révolutionnaires français comme les théoriciens libéraux du 18ème siècle n’avaient sans doute pas perçu cela, encore qu’Adam Smith – qui n’était pas choqué par le cosmopolitisme des gens d’affaires dont la patrie est là où les mènent leur intérêt – avait entrevu les conséquences possibles de l’égoïsme promu par les libéraux. Mais aujourd’hui nous connaissons un grand nombre des conséquences de ces doctrines. Il n’est plus possible d’adosser une vue-du-monde « différentialiste » ou « nationiste » à ces dernières, ce qui rend la position de notre polémiste pour le moins fragile et même contradictoire.

Eric Zemmour persiste à se réclamer de l’idéologie de la Révolution française et du  « républicanisme » problématique qui en est issu (ce républicanisme doit beaucoup au libéralisme et très peu au républicanisme authentique tel qu’il a été pensé par Cicéron, Tite-Live ou Machiavel) et il analyse ce qui se passe aujourd’hui en se référant aux déclarations des acteurs de la Révolution lesquels n’ont pas eu conscience des conséquences potentielles qui étaient contenues dans leurs idées et que nous connaissons bien aujourd’hui.

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L’idéologie révolutionnaire était essentiellement individualiste

Il fait, en somme, une erreur comparable à celle que fait  Jacques Julliard dans son analyse du libéralisme. Erreur qui a été relevée par Jean-Claude Michéa dans son livre La gauche et le peuple : « Si, pendant près de deux siècles, un tel fait est demeuré relativement inaperçu (…..) et si, par conséquent, la logique libérale a pu aussi tranquillement délivrer, dans un premier temps, tous les effets d’émancipation dont elle était objectivement porteuse (du moins si on compare ces effets aux structures inégalitaires, patriarcales et oppressives de l’Ancien Régime), c’est donc essentiellement parce que son développement historique concret s’est longtemps opéré à l’intérieur d’un cadre moral et culturel structurellement limité (c’est au fond, ce que vous appelez dans votre lettre, l’époque du « libéralisme restreint) ».

C’est parce que l’idéologie libérale et celle de la Révolution française ont été limitées dans leurs expressions par le système de valeurs hérité de l’Ancien Régime (honneur, solidarité..) que leurs effets délétères ont mis du temps à se traduire dans la réalité ; l’effritement puis la disparition de ce système de valeurs a permis le déploiement de ces idéologies qui sont, avant tout, individualistes. Le mondialisme, le cosmopolitisme, l’exigence permanente de droits nouveaux, l’incivisme (à tous les niveaux de la société : des dealers des « quartiers » jusqu’aux PDG et actionnaires du CAC 40 qui volent 60 milliards d’euros par an au fisc en passant par les responsables politiques), l’égoïsme et le narcissisme étaient contenus dans l’ADN de ces idéologies parentes.

Il est vain de penser qu’il est possible d’en limiter l’expression pleine et entière comme le fait Eric Zemmour à l’instar de Jacques Julliard. Le diagnostic étant établi, il faut savoir tirer un trait et passer à autre chose. Nous ne pourrons sortir de l’ornière actuelle qu’en abandonnant ces idéologies individualistes/universalistes (la libérale et son rejeton révolutionnaire). Il ne s’agit pas de vouloir réhabiliter l’Ancien régime mais de vouloir construire une république qui ne devrait rien à la philosophie libérale des Lumières.

Malgré ces réserves, qui ne sont pas anodines, il faut lire le livre d’Eric Zemmour.

 BGuillard

Eric Zemmour – ‘’Le suicide français’’ – Editions Albin Michel

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2014, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.

 

 

 

 

 

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9 réponses à “Le Suicide français, d’Eric Zemmour”

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  2. jacques dit :

    avec tous les exemples que nous avons eu sous les yeux (Le liban , le kosovo etc ) nous nous auto-suicidons nous mêmes .
    Macron avait presque raison quand il a dit que le ouvriers de GAD étaient des illettrés . presque , parce que c’est les électeurs dans l’ensemble qui sont des illettrés et des arriérés . même pas capables de voir qu’ils vont se faire jeter de chez eux dans un avenir proche . ils prendront leur bâton de pellerin et partiront sur les routes mais pour aller OÙ ?. ce sera pareil ou pire ailleurs .
    petit à petit , l’araignée tisse sa toile

  3. Yves Lorella dit :

    A partir de ce constat clairvoyant quelles sont les pistes potentielles pour retrouver une France sereine avec une volonte d’entreprendre pour creer de la valeur ajoutee et non pas consommer notre richesse par des structures (fonctionnaires & agences diverses) toujours plus gourmandes en ressources?

  4. Samuel D'Assenc dit :

    Il faut rectifier le titre. Il ne s’agit nullement d’un suicide mais d’un assassinat.

  5. Atomic dit :

    Tout comme E. Zemmour, B. Guillard est capable de produire un constat de qualité sur la situation de notre pays. Malheureusement, concernant les sources du problème, nous ne sommes pas plus avancés pu tout.
    Pour comprendre réellement la situation de la France, ce n’est pas d’intelligence dont manquent ces deux personnes, mais de foi, de foi catholique, et par conséquent, de discernement.

    100 % des malheurs de notre pays ne sont dus qu’à l’abandon de la foi de nos pères. Il faut effectivement remonter à la Révolution pour cela (certains remontent encore plus haut).
    Les épreuves ont beau tomber (crise économique, guerres, islamisation, maladies , destruction de la famille, …) mais jusqu’à présent, peu en comprennent réellement l’origine. Y compris parmi les tièdes qui gouvernent l’Eglise aujourd’hui car les idées de la Révolution ont aussi profondément infiltré l’Eglise.
    Les lois divines, qui sont valables à titre individuel le sont aussi pour notre famille, notre société, notre ville, notre région, notre patrie. Tant que la France, fille aînée de l’Eglise, ne se sera pas repentie de son péché d’apostasie et n’aura donc pas rejeté cette laïcité (à la définition trompeuse) destructrice et aveuglante, les châtiments continueront de tomber, toujours plus grands, s’il le faut, jusqu’à ce que nous nous souvenions que nous avons un Dieu qui nous a crées, à qui nous devons tout et que nous devons honorer.

    Notez en passant, M. Guillard, que la solidarité n’est pas une valeur de l’Ancien Régime mais une invention de la Révolution maçonnique. Elle a été créée dans le but de remplacer la vertu théologale de charité.
    Et c’est en rendant honneur à Dieu d’abord (“Messire Dieu, premier servi” dixit Ste Jeanne d’Arc) que la France retrouvera son honneur.
    Que cela vous plaise ou non, il n’existe aucune autre voie de salut!

    Miserere nostri Domine…

  6. iliou marc dit :

    En résumé avec un partisan du bonapartisme il est temps que l’on réunifie la Bretagne et qu’elle devienne indépendante parce qu’avec la France la Bretagne n’a rien de positif pour son avenir que ce soit l’apologie du bonapartisme ou de la soit disant république telle quelle est actuellement qui dirige !

  7. Ann dit :

    Ca me fait marrer ceux qui pensent être plus malin que la moyenne en pensant voir plus loin que le bout de leur nez…
    “Eric Zemmour dénonce le processus de décentralisation”
    On peut dénoncer la décentralisation. On doit même. Mais si c’est pour proposer la recentralisation, c’est idiot.
    La dévolution, la fédéralisation, ce n’est pas la décentralisation.
    La décentralisation, c’est le partage des prérogatives entre Etat et collectivités locales sans partager le budget.
    Résultat, le budget de l’Etat central ne baisse pas et les collectivités locales sont obligées de trouver des financements où elles peuvent.
    La réforme d’Hollande en est l’illustration. Sous prétexte d’économiser et de simplifier, ce sont les collectivités locales qui doivent faire des efforts mais rien n’est demandé à l’Etat central.
    L’échec de la décentralisation est dû au bonapartisme. Qui nous a en plus légué les Préfets… ça sert à quoi de plus un préfet que des élus locaux, si ce n’est à assurer le pouvoir central ? C’est le fonctionnaire le plus puissant au niveau local et personne ne sait jamais son nom, d’où il vient, quels réseaux il va privilégier… Les histoires de pantouflages de préfets sont, de plus, monnaies courantes. Alors que les jacobins disent toujours que le pouvoir local favorise le clientélisme. Absurdité.
    Commençons par supprimer les Préfets.
    Et que la France regarde la vérité en face. Vu sa situations géographique, elle n’aura jamais réussi qu’à être au mieux numéro 2. Derrière les républiques italiennes, les monarchies ibériques, puis la Grande-Bretagne et enfin, et toujours, l’Allemagne. Elle se raccroche à un leadership qui n’aura duré que 10 ans, sous le commandement d’un Corse, par le fer et le sang.
    Non, le déclin de la France ne date pas de 68. C’est le déclin de l’occident et même avec tout le bonapartisme possible, elle n’y échapperait pas.
    Le déclin de ce territoire exceptionnel, qui a l’océan et la Méditerranéenne, le beurre et l’olive, le vin blanc et le rouge, carrefour de toute l’Europe occidental, qui aurait donc dû être la première puissance mondiale à un long moment mais ne l’a jamais été (où, au moins, la première marine, ce qui revient un peu au même) a commencé avec François Ier, et Louis XIV a commencé la décadence.
    Le système français n’a jamais tenu que grâce et aux dépens de son territoire. Certainement pas l’inverse comme Zemmour, Domenach, Caron et les autres veulent nous le faire croire.
    Alors c’est sûr qu’il n’y a pas de différence gauche/droite et à ce titre, Zemmour est le roi des conformistes.

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