Jeu vidéo. Retour sur « Wolfenstein II : the new colossus »

10/12/2017 – 09h00 Paris (Breizh-info.com) –Il y’a quelques semaines est sorti un jeu vidéo très attendu par les gamers : « Wolfenstein II : the new colossus », suite de « The New order », et jeu dans la continuité historique de la série Wolfenstein, lancée en 1981 sur Atari notamment.

Le jeu est, comme les deux derniers opus, développé par Machine Games. Nous l’avons testé sur PS 4.

Bon, et pour rentrer tout de suite dans le vif du sujet, c’est à dire le scénario, rien de très original (mais c’est le cas depuis le début de la série). Vous incarnez William Blazkowicz (B.J), ancien soldat américain, qui a rejoint les rangs (dans l’épisode précédent) de la résistance aux nazis, qui ont remporté la Seconde Guerre mondiale (scénario uchronique).

Pour ceux qui ont suivi toute la saga Wolfenstein, souvenez vous : en 2001, « Return to Castle Wolfenstein » vous faisait déjà incarner B.J, prisonnier dans une prison allemande, et devant s’échapper par tous les moyens, et surtout en tuant un maximum de soldats nazis (et de zombies nazis au sein de la « Division paranormale SS ») mais aussi « Le Boucher ». Dans la suite, sortie en 2009 et intitulée « Wolfenstein », on retrouvait B.J dans une nouvelle mission située en 1944, où le méchant ultime se nommait Hans Grösse.

Puis « The new order » avec toujours l’increvable B.J, devenu résistant après la victoire de l’Allemagne en 1945, et qui va tenter – sans succès comme le déroulement et la fin le montrera – de mettre fin au régime nazi malgré sa victoire sur « Le Boucher ». La fin de l’épisode laissait à penser que B.J était mort des suites d’un bombardement, mais le début de l’épisode qui nous intéresse montre qu’il n’en était rien.

Deux ans plus tard, tout est en effet à refaire, et B.J, qui a été dans le coma durant plusieurs mois, se réveille à l’intérieur du sous-marin volé aux nazis dans The New Order, avec une paralysie qui se révélera passagère…

Le premier niveau de jeu se passe donc dans le sous marin, en fauteuil roulant, à tenter de s’échapper en mitraillant à tout va les soldats/robots qui se présentent à nous. Puis s’en suivra durant tout le jeu la traversée d’une Amérique scénarisée de façon « post apocalytpique ». Le scénario est prenant – même si très politiquement correct (le leader de la résistance est désormais une femme afro-américaine par exemple …). Le jeu peut par ailleurs être qualifié de très bourrin, dans la continuité des autres opus.

Ici, on est clairement pas dans la stratégie, ni dans des FPS style Moderne Warfare, Call of Duty ou autres. Il faut tirer, tuer, détruire, et progresser. L’intelligence artificielle laisse d’ailleurs à désirer, et c’est plutôt le nombre d’ennemis à tuer que leur intelligence qui pose parfois problème. C’est d’ailleurs un peu long, et répétitif, mais le graphisme, la diversité de la surface géographique parcourue, et les dialogues permettent au jeu de compenser (et puis, le scénario, aussi linéaire et classique qu’il soit, donne envie d’être achevé, pour voir où est ce que les développeurs ont voulu aller).

En conclusion, si il ne révolutionne pas le jeu de tir, Wolfenstein II : the new colossus est un opus réussi auquel on reprochera une certaine redondance – notamment pour ceux qui ont joué à l’épisode précédent. On aimerait également que les développeurs finissent par devenir un peu plus original dans leurs choix de thématiques, plutôt que d’éternellement revenir à la Seconde Guerre mondiale, à la traque des nazis, et aux horribles et méchants suprémacistes blancs (Far Cry) …Ce ne sont pas les sujets historiques, mais aussi d’actualité, qui manquent pourtant.

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2017, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine