Deux Roms cambriolaient les écoles du Grand Ouest : 4 et 3 ans ferme

En 2016, une série de cambriolages ont eu lieu dans les écoles (privées et publiques) dans des villages de Loire-Atlantique, Vendée, Maine-et-Loire, Mayenne, Ille-et-Vilaine et Deux-Sèvres. Ce sont finalement deux roms, déjà connus pour vols, qui ont été arrêtés en juin 2016. Pendant leur périple ils ont aussi volé trois voitures – pour transporter le butin – et l’outillage d’un atelier. Ils étaient jugés ce 18 juin à Nantes.

Les deux auteurs, Catalin Becu, né en 1986 en Roumanie, et Daniel Velcu né en 1978 dans le même pays, étaient accompagnés d’un troisième larron, Remus Baragan, né en 1981 et mis en cause dans quelques vols en Loire-Atlantique et dans le Loiret. Il a échappé à son contrôle judiciaire et est probablement rentré dans son pays – sa trace se perd à la frontière germano-polonaise.

Parmi les victimes, les mairies de Monnières (44), Congriers, Montrevault sur Evre (49), Vix, Saint-Gervais, Mouzillon, Chauvé, Clisson, le Bignon, Geneston, le Pallet, la Chapelle des Marais, la Limouzinière, Malville, Gorges (44), Ingrandes, Saint-Quentin en Mauges (49), Saligny, Simplé, Nuillé-sur-Vicoin, Sainte-Gemme la Plaine, Bouin, Nalliers (85), etc.

Une personne de la mairie de Monnières était à l’audience – la municipalité s’est portée partie civile. « On s’est fait voler pour 3500 € à la mairie et l’école publique, l’école privée a eu droit à leur visite la même nuit. Ils sont entrés, en faisant glisser les fenêtres coulissantes à la mairie, en cassant les portes en bois au pied de biche à l’école, et ont raflé les ordinateurs, tablettes, téléphones des agents qui n’étaient pas rangés. Ils ont pris aussi des chèques CESU et de l’argent liquide à la mairie ».

Les écoles sont frappées car « elles sont peu ou pas protégées, personne n’habite sur place et elles sont de plus en plus équipées en matériel informatique », relève un proche du dossier. Depuis les communes concernées se sont équipées d’alarmes et de matériels de protection. Mais ont souvent eu uen double peine, avec une hausse nette des assurances. Ainsi, à Cossé le Vivien – dont l’école a été frappée aussi, l’assurance a remboursé 5700 € mais augmenté ses tarifs de 4500€ l’année suivante.

Les voleurs ont aussi volé une 205 à Pompaire (79), « un véhicule ancien, qui n’attire pas l’attention, pas géolocalisé », détaille son propriétaire, qui est allé le récupérer près d’unn camp rom à Orvault quand la police l’a retrouvé. Et vidé tout un atelier à Laillé, « tous les outils dans les boîtes Facom, le poste à souder, les clés, et ils ont même embarqué le classeur avec les factures », soit « 8 à 10.000 € de préjudice » pour l’artisan.

Pour toutes leurs oeuvres, les deux protagonistes, tous deux en récidives, sont condamnés à quatre ans ferme pour M. Velcu, trois ans pour son complice,  avec maintien en détention. Celui qui est en fuite n’écope que de cinq mois ferme, par défaut. Les constitutions de partie civile des communes de Monnières et de Nalliers (lettre recommandée du maire) sont rejetée faute de délibération du conseil municipal, Cossé le Vivien se fait attribuer 709.8€ de dommage matériel et 858.5€ de frais divers.

En tout, près de 8500 € de dommages et intérêts matériels, moraux et liés aux frais de procédures sont attribués aux neuf parties civiles constituées et reçues. Mais d’autres équipes de cambrioleurs continuent à frapper et des écoles rurales sont régulièrement cambriolées, dans le département et ailleurs.

LM

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