Saint-Brieuc. 23 kg de drogue saisis : ne parlant que l’arabe, deux Marocains relaxés

Deux Marocains jugés dans une affaire de drogue relaxés à Saint-Brieuc pour vice de procédure : ils ne parlaient que l’arabe et n’ont pas bénéficié en temps et en heure d’un traducteur…

Héroïne pour les Roumains, cannabis pour les Marocains

Le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc jugeait deux individus de nationalité marocaine le 1er octobre pour une affaire de stupéfiants. Dont l’origine met en lumière un autre réseau de trafic de drogue impliquant des étrangers dans la capitale des Côtes d’Armor.

Il faut donc remonter au 9 septembre dernier et à une intervention d’envergure de 55 gendarmes et des douaniers dans le quartier Paul Bert. Cette opération visait alors à interpeller des Roumains suspectés d’être impliqués dans un gros trafic d’héroïne. Durant l’action, un homme, qui n’a rien à voir avec cette affaire, sort d’un immeuble en courant avec un sac à dos. Pris de peur, il lâche le sac en voyant les gendarmes. Lorsque ces derniers s’emparent de l’objet, celui-ci ne contient pas moins de 23,2 kg de résine de cannabis. L’homme est interpellé peu après ainsi qu’un complice se trouvant dans un véhicule non loin. Il s’avèrera que le deuxième homme est le beau-frère du premier.

Ne parlant que l’arabe, ils sont relaxés

Les deux Marocains seront ensuite placés en garde à vue puis en détention provisoire avant leur comparution du 1er octobre. C’est alors que leurs avocats ont fait état d’irrégularités de procédure. En relevant notamment que l’un des prévenus, qui ne parle que l’arabe (tout comme l’autre Marocain), n’a pu avoir accès à un interprète que 3 h 10 après le début de la garde à vue.

De son côté, le parquet avait requis trois à quatre ans de prison à l’encontre des deux prévenus ainsi qu’une amende douanière de 40 000 €. Mais le tribunal, prononçant les nullités des interpellations et des gardes à vue, n’a pas été de cet avis : les deux Marocains sont finalement relaxés et repartent libres du tribunal. Le trafic de drogue en Bretagne a encore de beaux jours devant lui. Surtout si le nombre d’interprètes disponibles ne s’adapte pas au développement de ce commerce de stupéfiants en lien avec l’immigration extra-européenne…

Crédit photos : DR
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