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Elèves de l’ICES et stand LGBT. Autopsie d’un lynchage politique et médiatique aboutissant… à une relaxe générale

Un cas d’école du nouveau terrorisme politico-médiatique qui traverse notre société occidentale, bien aidé il est vrai pas des réseaux sociaux avides de lynchage et de sang.

Lourdement sanctionnés en première instance pour avoir perturbé une manifestation LGBT en Vendée, à la Roche sur Yon, douze étudiants de l’Institut catholique de Vendée (ICES) ont finalement été relaxés des deux principaux chefs d’accusation par la cour d’appel de Poitiers, ce mercredi 1er juillet 2020.

Relaxe généralisée. La direction de l’ICES face à sa lâcheté

Au premier procès, cinq des 12 étudiants poursuivis avaient écopé de deux mois de prison avec sursis, tous de travaux d’intérêt général, et ce, pour entrave à une manifestation. Mais ils n’avaient pas été condamnés pour injures homophobes.  La cour d’appel confirme la relaxe pour les injures homophobes et estime aussi que le délit d’entrave à une manifestation n’est pas constitué.

En attendant, suite au lynchage médiatique lorsque l’évènement fût révélé, deux étudiants ont été renvoyés par la direction de l’ICES, sans possibilité de réinscription.

Pour rappel, le mardi 28 mai 2019 le Conseil de discipline de l’ICES, présidé par Monsieur Éric de Labarre, se précipita pour infliger des sanctions à treize étudiants (exclusions avec ou sans sursis) qui avaient chahuté un stand LGBT le samedi 18 mai précédent, dans l’après-midi, à La Roche-sur-Yon (Vendée). Pour se justifier, l’ICES avance « l’impact médiatique indéniable sur la réputation de l’ICES et de son image », le « trouble » causé à ses 1 300 étudiants en période d’examen, le fait d’avoir dérogé à la charte de vie et au règlement intérieur de l’établissement, et, « surtout », la « mission éducative de l’ICES et son engagement à promouvoir la pensée sociale de l’Église ».

Nous avons tenté de joindre le directeur, Éric de Labarre, pour savoir s’il allait faire amende honorable après avoir cédé à la vindicte médiatique. Nous avons eu Philippe-Henri Forget, directeur de la communication, qui nous a indiqué que l’établissement se refusait à tout commentaire sur cette conclusion judiciaire, tout en insistant sur le fait que le renvoi des deux élèves n’aurait pas été dû uniquement à cette affaire, mais à d’autres griefs internes à l’établissement.

Voici pourtant ce qu’écrivait, cédant sous la terreur médiatique et politique, le directeur de l’ICES il y a un an, à ses étudiants.

Chers étudiants,

Suite au grave incident survenu samedi à La Roche-sur-Yon lors d’une manifestation visant à lutter contre l’homophobie, plusieurs personnes ont été identifiées comme étant étudiants de l’ICES.

Vous êtes nombreux à avoir pris la défense de notre établissement sur les réseaux et vous êtes nombreux à attendre une réaction et un positionnement de la part de l’ICES, ce que je comprends.

Actes de violence

Tour d’abord, l’ICES condamne toute forme de violence pour faire valoir des convictions, quelles qu’elles soient. À ce titre, je condamne formellement les comportements des personnes qui s’en sont pris au stand installé Place Napoléon le samedi 18 mai. Une action de cette nature n’a rien à voir avec l’esprit universitaire : ce n’est pas l’université, ce n’est pas l’ICES. Hors de l’ICES ces jeunes sont responsables de leurs actes ; ils ne sont évidemment pas sous la responsabilité de l’ICES.

Même s’ils ne sont pas sous la responsabilité de l’ICES, leur attitude met en cause la réputation de notre établissement. À ce titre, ils auront des comptes à rendre non seulement à la justice puisqu’une plainte a été déposée, mais aussi à l’ICES.

À ce titre, l’ICES a engagé lundi matin les procédures disciplinaires qui sont prévues par le contrat de formation que signe chaque étudiant en entrant à l’ICES et qui constitue la charte de vie des étudiants et de leurs relations avec l’ICES. Pourquoi cette action n’est pas digne de l’ICES Le propre de l’université, et particulièrement de l’ICES qui revendique la devise « l’Audace d’être libre », est l’opposé de ce qu’ont fait ces étudiants, c’est-à-dire une action motivée par l’idéologie, le militantisme, la provocation et le ressentiment.

Or, nous professons tout le contraire.

Toute notre action est motivée par ce qui fait grandir la personne : l’altérité, l’écoute, la confrontation des idées, le débat et — chose fondamentale et primordiale — le respect de la dignité des personnes. Dans les incidents de samedi, il y a de la bêtise et de l’ignorance, mais il y a aussi une forme d’idéologie traduite en activisme politique.

Cette difficulté est celle de beaucoup d’établissements universitaires avec des franges d’activistes radicalisés de tous bords, des minorités agissantes qui peuvent dégrader l’ambiance de toute une université. Tant les personnes qui ont agi, et leurs complices, que ceux qui nous attaquent sur les réseaux sociaux ont une vision de notre établissement qui diverge complètement de celle qui est inscrite dans les statuts de l’ICES, dans ses fondements et dans son ADN.

Ils aimeraient voir l’ICES comme une université politisée : ce qu’elle n’est pas et ce qu’elle ne deviendra pas.

L’ICES est une université catholique, nos étudiants doivent y trouver un enseignement de qualité, qui ouvre sur le monde et qui favorise la confrontation des approches ainsi que le respect de la personne humaine dans la fidélité au message de l’Église et aux valeurs de l’anthropologie chrétienne.

Conclusion

Les étudiants qui ont agi samedi sont une toute petite poignée dans notre établissement, et heureusement, ils ne représentent pas ses 1300 étudiants.

Je tiens à dire aux étudiants que nous pensons à eux dans ces moments difficiles, particulièrement en période d’examens. Ce que nous vivons ensemble est très dur et même violent, nous en sommes conscients. Vous pouvez compter sur notre soutien et notre volonté de rétablir dans cet établissement un climat serein, bienveillant, ouvert sur le dialogue et le respect de chacun.

Je laisse enfin la parole à l’un d’entre vous qui exprime mieux que je ne pourrais le faire l’esprit de l’ICES :
« Pour tous ceux qui critiquent l’ICES, l’ICES n’a pas à soutenir des comportements d’étudiants irresponsables. Ils assumeront leurs actes comme des grands. Quant aux critiques sur “l’audace d’être libre”, cette divise n’appelle pas à aller faire péter 2-3 ballons, de renverser une barrière et de crier à 15. L’audace d’être libre c’est avoir un raisonnement logique qui permette de débattre calmement autour d’arguments. Leur action est donc totalement l’inverse de la devise prônée par l’école.
Si vous voulez exprimer une idée, allez vous engager dans une association, dans un parti où vous pourrez faire avancer les choses.
Aller déranger un stand de cette façon est une incivilité totale qui montre une haine de l’autre contraire aux principes de l’ICES »

Éric de LABARRE,
Le président de l’ICES

Terrorisé, le président de l’ICES, alors que le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de La Roche-sur-Yon indique : « il ne résulte d’aucun élément du dossier que cette appartenance ait joué un quelconque rôle dans la commission des faits ». Terrorisé lorsque l’on est un homme déjà pas très courageux, il y a de quoi l’être en effet, eu égard du torrent médiatique qui s’était abattu à la fois sur les étudiants comme sur l’ICES entre mai et juin 2019. La presse mainstream était alors trop contente de pouvoir sciemment nuire à une école catholique, tout en sachant que l’appartenance à cette école n’avait rien à voir avec l’action à caractère politique entreprise par les étudiants aujourd’hui relaxés.

Du côté des représentants de l’Eglise catholique, même lâcheté, même oubli du « pardon chrétien » et de la présomption d’innocence : Dans un communiqué, évêque de Luçon, Monseigneur  François Jacolin leur apporte une réponse claire et nette : pour lui, les sanctions prononcées par l’ICES sont “justifiées et proportionnées à la gravité des fautes de chacun”.

Le terrorisme médiatico-politique à la barre

On vous laisse découvrir une capture d’écran Google Actu qui montre l’étendue du lynchage, la quasi-intégralité des articles — sauf ceux de la presse alternative qui s’interrogeait déjà alors — étant à charge. Pierre Plottu journaliste militant à l’extrême gauche et obsédé par « le fascisme » et « l’extrême droite » (« Abel Mestre, le talent littéraire en moins » disent certaines mauvaises langues parisiennes) y était allé lui aussi de son article, cherchant des connexions politiques dans le fait de percer trois ballons et de renverser une table et de crier « homofolie ça suffit ».

On notera aussi cet article de France Bleu, voulant absolument salir l’ICES en interviewant une « ancienne élève » sous anonymat, évoquant l’homophobie de certains professeurs… Ou l’article de Marianne évoquant avec un vocabulaire de guerre un « raid homophobe ». La Manif pour tous, avait cru bon elle aussi de communiquer très rapidement pour condamner les faits…

Le Préfet, pourtant responsable de la sécurité des citoyens sur son territoire, avait fait de cette affaire sa priorité du moment, et avait immédiatement communiqué sur la question

Marlène Schiappa, secrétaire d’État chargée du droit des femmes,  y était également allée de son indignation, tout en accusant, au conditionnel, les républicains :

Le délégué à la lutte contre le racisme et l’homophobie y était également allé de sa tirade

Rappel des faits, rien que des faits par nos confrères de Paris Vox : Tout part d’une vidéo mise en ligne et montrant une dizaine de jeunes hommes traversant le « village » monté par les associations LGBT à l’occasion d’une journée dédiée aux LGBT, en scandant le slogan « Homofolie, ça suffit ! » l’un deux porte un sweat de la manif pour tous et un autre un sweat de l’ICES. Sans jamais s’arrêter ni entrer en contact avec les militants LGBT, l’un d’entre eux renverse un panneau sur lequel flottait un drapeau LGBT alors qu’un autre perce quelques ballons de baudruche aux couleurs arc-en-ciel. Alors qu’ils sont rattrapés par des individus vindicatifs, les jeunes tentent de poursuivre leur chemin et semblent finalement quitter la place Napoléon, la vidéo complète durant 2 min 8 s.

On vous laisse découvrir « le raid » qui avait provoqué ce lynchage (et la relaxe par la Justice, une fois que le mal médiatique fût fait) :

Que démontre cette affaire ? Tout simplement que la Justice est en grand danger en France. Parce qu’avant qu’elle se prononce sur une affaire dans l’enceinte d’un tribunal — avec toutes les réserves qui peuvent être émises aujourd’hui sur son impartialité notamment en raison du militantisme politique, très rouge, du syndicat de la Magistrature — d’autres s’occupent en amont de lyncher, de dénoncer, puis de bannir, de licencier, de mettre au ban, d’accuser.

Ces « autres » sont journalistes, ils sont blogueurs, ils sont influents sur les réseaux sociaux. Ils sont élus, militants politiques ou lobby à la recherche d’une fenêtre de tir ou d’un buzz à des fins stratégiques. Ils n’ont aucune légitimité populaire, aucun mandat (pour ceux qui ne sont pas élus), mais ils traquent, ils salissent, ils endossent à la fois les rôles de juges et de procureurs, et d’avocats des parties civiles uniquement (avez vous vus un seul de ces jeunes interrogés par la presse mainstream sur les évènements ?) et obtiennent ce qu’ils recherchent avant même que les vrais magistrats se soient réunis. Pire encore, des élus se servent de leurs actions pour entendre imposer des lois limitant liberté d’expression et d’opinion dans tout le pays (cf la loi Avia, heureusement retoquée par le Conseil constitutionnel).

Entre la relaxe des militants de Génération identitaire pour leur action pacifique sur le toit de la mosquée de Poitiers, des années après un lynchage politique et médiatique en règle, et cette relaxe de jeunes étudiants crevant 3 ballons dans un stand LGBT, un an après un lynchage en règle là aussi, on tient deux parfaits exemples du terrorisme médiatico-politique qui est la règle dans notre pays, en 2020.

Une démocratie au service du peuple peut-elle vraiment se satisfaire de ces méthodes de voyous, au nom du buzz et de l’idéologie politique mal placée ? Qui sont les victimes dans cette affaire ? Des gens chahutés à qui on a crevé des ballons de baudruche arc-en-ciel, ou bien ceux que depuis un an on expose, on traque, on lynche, on exclue ?

YV

PS : Que les lecteurs s’interrogent à savoir pourquoi, lorsque des permanences d’élus RN sont attaquées physiquement, quand des militants syndicalistes de droite sont agressés physiquement (à coups de poings, de pieds, d’armes par destination, par à coups de ballons crevés), quand des bus de la Manif pour tous ou d’organisations politiques sont attaqués violemment ,  de tels déferlements médiatiques, de telles enquêtes, de telles réactions politiques, ne sont jamais entendues…

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2018, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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