Quand on feint de promouvoir le body positive avec Margot Robbie, une des femmes les plus superbes de la planète, il y a peu de chance pour que cela marche. Et le résultat du film Barbie, dont l’opération de marketing aux proportions gigantesques l’a fait triompher au Box-office, est sous nos yeux. Une nouvelle tendance cartonne partout où le film a été promu, le Barbie botox : se faire allonger le cou et affiner les épaules pour ressembler à la célèbre poupée.
Que des filles veulent ressembler au modèle de perfection construit par Mattel, cela n’est certes pas nouveau, et pas vraiment grave lorsqu’il s’agit de fillettes de dix ans. La nouveauté, ce sont ces hordes de jeunes adultes qui se soumettent à des interventions de médecines esthétiques parfois irréversibles. En soixante ans d’existence, avec ses mensurations idéales et ses couleurs caucasiennes, la Barbie a souvent occupé les discours des féministes luttant contre les stéréotypes esthétiques et standardisés, et on ne pourra pas leur en vouloir. Barbie a en effet tout de la perfection qui alimente la plupart des désirs masculins… et des complexes féminins. En faire une figure de proue du féminisme, il fallait oser !
Cela même si on nous vante qu’elle est née sans enfants et ni compagnon, qu’elle est absolument sans contraintes et qu’elle peut incarner ce qu’elle veut. Libre de montrer son corps autant qu’il lui plaît. Il n’en reste qu’on est bien loin du physique arboré par les féministes, qui n’ont de cesse de s’enlaidir pour justement échapper aux diktats en matière de beauté idéalisée. Et malgré le tapage des wokes et des influenceurs à la pointe du progressisme, le film Barbie reste ce qu’il est : une production à gros budget de la méga machine hollywoodienne (100 millions de dollars) traitant d’une icône de la société de consommation. Car ce qui fait vendre, est et demeure une jolie fille, même enveloppée de slogans féministes. Patrick Buisson l’explique très bien dans son dernier ouvrage (1).
Ainsi, ce qui devait arriver arriva et sur la fameuse plateforme de décérébration Tiktok, la nouvelle tendance à la mode, suivie par au moins 10 millions d’internautes, est le hashstag Barbiebotox. Sus au message prétendument vendu par le film « il faut s’aimer tel que l’on est » , place au bistouri ! Après les seins et les bouches en plastique, il ne manquait que l’allongement du cou.
La pratique consiste en l’injection de la toxine botulique pour atrophier les trapèzes. Un acte qui n’est évidemment pas sans conséquence, puisque le botox injecté entrave la connexion avec le nerf, ce qui, avec le temps entraîne un affaiblissement qui peut aller jusqu’à la paralysie du muscle. À trop fortes doses (l’effet passant au bout de quelques mois, il faut recommencer), cela peut générer des effets irréversibles comme des douleurs chroniques et affecter rien de moins que le maintien de la tête. Mais elles sont des milliers à travers le monde à s’y soumettre pour ressembler à une poupée en plastique. On est loin de la célébration du body positive. On se dit féministe, car le féminisme en est réduit au « je fais ce que je veux avec mon corps ».
C’est encore une fois le signe de l’abrutissement manifeste des Occidentaux et en premier lieu des Occidentales. Pour combler leur vide sidéral, elles ont absorbé une sorte d' »activisme en papier mâché », mettant un peu d’idéologie pré-confectionnée dans leurs achats et dans leurs modifications corporelles. On surconsomme, mais avec un soupçon de progressisme – écolo, lgbt, féministe ou antiraciste – ça donne l’air cool et moins capitaliste, moins vide.
Malgré toutes ses contradictions, Barbie est une opération marketing sacrément bien menée.
Audrey D’Aguanno
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2 réponses à “Se faire allonger le cou pour ressembler à Barbie : l’arnaque du féminisme hollywoodien”
operation marketing parfaite ? oui !, regardez les bandes annonces de « sound of freedom :4 millions de vues et « barbie » 40 millions , on a compris que la société du spectacle n’en déplaise a g. debord triomphe comme jamais 🙄
@Mr louis : exactly … La sélection naturel va remettre les pendules à l’heure bien malgré eux ; quoi qu’ils fassent ils sont déjà dans le trou .