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Comment l’UE abuse des droits des LGBT pour rééduquer et affaiblir les États membres

La véritable raison pour laquelle les droits LGBT sont devenus une force motrice dans l’élaboration des politiques de l’UE n’est pas le désir d’aider les personnes défavorisées, mais d’affirmer son pouvoir de contrôle autoritaire sur les États membres qui se comportent mal d’une manière intrinsèquement antidémocratique, conclut un nouveau rapport rédigé par le Dr Carlton Brick de l’Université de West Scotland et publié par le MCC Brussels. L’auteur a présenté ses conclusions lors de la table ronde organisée par le MCC le jeudi 16 novembre, ainsi que les commentaires du sociologue Ashley Frawley, auteur de deux livres sur le sujet.

« L’identité sexuelle est devenue un élément central de la manière dont l’Union européenne se comprend et encadre désormais ses relations internes et externes », observe M. Brick en guise de prémisse de son rapport, décrivant comment les droits des LGBT – en tant que nouvelle incarnation de l’égalité sociale – sont devenus une partie essentielle de l’identité de l’UE de l’après-guerre froide au cours de ces vingt dernières années.

Aujourd’hui, les groupes de défense des LGBT sont profondément intégrés dans les institutions de l’UE et dans le processus décisionnel de Bruxelles, ce qui a donné lieu à une étrange relation symbiotique qui imprègne même des politiques qui n’ont rien à voir entre elles. Les ONG ont trouvé un allié puissant pour diffuser leur idéologie tout en donnant aux élites européennes la quête chevaleresque dont elles avaient désespérément besoin.

Une mission civilisatrice

Avec l’effondrement de l’Union soviétique et l’adhésion des pays post-communistes à l’Union européenne, l’Europe occidentale a perdu à la fois l'”autre” par rapport auquel elle pouvait se définir et sa mission de force civilisatrice qui lui conférait une supériorité morale.

La catégorisation de l‘”autre” soviétique pendant la guerre froide “a assuré la cohérence idéologique et l’unité institutionnelle de l’Occident“, a expliqué M. Brick lors de la table ronde. L’identification des pays d’Europe centrale et orientale sur la base d’une prétendue violation de normes en constante évolution sert aujourd’hui le même objectif, un “nouveau clivage Est-Ouest, motivé par des préjugés”.

Et comme l’UE a besoin de l’Europe centrale pour légitimer sa mission, Bruxelles ne s’arrêterait pas même si tous les États membres s’alignaient, a ajouté M. Frawley. “Ils ne feraient que repousser les limites et inventer de nouveaux récits qui renforcent le progressisme de l’Occident contre l’arriération de l’Orient”, a-t-elle déclaré.

Saper la démocratie

Le plus gros problème de cette attitude des élites européennes est qu’elle sape la capacité de prise de décision des Etats membres et prive donc leurs électeurs de leurs droits, a déploré Mme Brick. Le processus d’imposition de la législation par le biais des principes délibérément vagues et en constante évolution de l'”État de droit” a créé un modèle politique par lequel l’UE discipline les États membres, même s’il est antidémocratique.

Lorsque l’UE parle d'”État de droit”, la réalité c’est qu’elle impose des règles et vous oblige à les respecter. Lorsque l’on impose quelque chose d’en haut, cela désactive la capacité de la société à créer des institutions libres et démocratiques.

Ce n’est pas parce que les eurocrates sont méchants, insiste M. Frawley. Ils croient sincèrement qu’ils sont une force de progrès bienveillante, a-t-elle déclaré, et sont convaincus “que les parents ruineront leurs enfants s’ils sont laissés à eux-mêmes”, que le problème réside dans les personnes qui doivent être réformées par le haut. Le demos européen n’est plus le sujet, mais l’objet des politiques technocratiques de l’UE.

“L’idée est que les pays d’Europe centrale sont incapables de se démocratiser et que le progrès ne peut venir que de l’extérieur“, a déclaré Mme Frawley. “C’est cracher au visage du véritable progrès, qui se produit par le biais du débat social.

Le sociologue a ensuite expliqué que dans les années 1990 et au début des années 2000, les sociétés occidentales étaient déjà parvenues à un consensus sur les questions LGBT, convenant que chacun était libre de poursuivre sa sexualité et de vivre comme il l’entendait. Mais lorsque le combat a été repris par les ONG et les élites – qui suppriment les débats ouverts pour légitimer leur mission -, ils ont brisé le consensus et suscité un retour en arrière dans la société qui, ironiquement, nuit le plus aux homosexuels.

Si vous imposez par la force votre système de valeurs à un groupe, il fera de même avec vous une fois qu’il sera au pouvoir, a averti Mme Frawley, arguant que le progrès ne peut venir que de l’intérieur et qu’il est toujours contre-productif d’essayer d’y parvenir par une influence extérieure. “Permettez des réactions démocratiques, organisez des débats ouverts et libres, et arrêtez de traiter les gens de bigots, s’il vous plaît.

Selon Brick, il n’y aura pas de limite logique à ce processus car les identités révolutionnaires sont constamment réinventées comme la norme pour soutenir la mission progressiste. L’UE n’arrêtera pas ces tactiques néfastes, qui sèment la discorde, à moins que les Européens ne s’y opposent.

Tamás Orbán pour The European Conservative (traduction breizh-info.com)

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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3 réponses à “Comment l’UE abuse des droits des LGBT pour rééduquer et affaiblir les États membres”

  1. andré dit :

    Déjà, notre gouvernement refuse tout référendum car il sait parfaitement qu’il gouverne à contre sens des français et qu’il obéit de façon soumise aux lois et règlements de Bruxelles même si ils vont à l’encontre des intêrets du peuple. Ajoutez la tendance mondialiste à ces contraintes et vous saurez pourquoi la France va mal…..Les prétextes de défenses LGBT, écologie, multiculturalisme, immigration etc ne sont que des vernis pour cacher la misère qui nous guette et le déclin final d’une démocratie civilisationnelle.

  2. patphil dit :

    tout est bon pour nous détruire (déconstruire comme dirait l’autre) nous infantiliser, nous endormir

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