Longtemps cantonnée aux zones tropicales, la leptospirose connaît une recrudescence en France, notamment chez les chiens. Cette maladie d’origine bactérienne, potentiellement mortelle si elle n’est pas traitée à temps, inquiète de plus en plus les vétérinaires. En cause : des conditions climatiques favorables et une exposition accrue aux rongeurs, porteurs naturels de la bactérie.
Une zoonose transmise par l’urine des rongeurs
La leptospirose est provoquée par des bactéries appelées leptospires, dont plusieurs espèces circulent en France. Ces agents pathogènes sont transmis par l’urine de rongeurs sauvages, capables de contaminer l’environnement – sols boueux, flaques d’eau stagnante, rivières – pour plusieurs mois. Les chiens peuvent s’infecter en buvant de l’eau souillée, en nageant ou simplement par contact d’une plaie avec un milieu contaminé.
Cette maladie est qualifiée de zoonose : bien que rare, la transmission à l’humain est possible. Elle mérite donc une vigilance accrue, aussi bien en ville qu’à la campagne, car les rongeurs sont omniprésents sur l’ensemble du territoire.
Des formes cliniques variées et parfois mortelles
La période d’incubation dure environ sept jours après la contamination. La majorité des chiens infectés présentent alors des signes généraux d’abattement, de la fièvre, une perte d’appétit et des vomissements fréquents.
Mais les symptômes peuvent être très différents d’un animal à l’autre, car la bactérie atteint plusieurs organes. Parmi les formes les plus courantes :
- Forme rénale : c’est la plus fréquente. Elle provoque une insuffisance rénale aiguë, avec des troubles urinaires parfois graves.
- Forme ictéro-hémorragique : caractérisée par des vomissements sanglants, une diarrhée, un ictère (coloration orangée des muqueuses), et de vives douleurs abdominales.
- Forme pulmonaire : plus rare, mais redoutée, elle entraîne une détresse respiratoire avec cyanose, sifflements, difficulté à respirer, voire hémorragies pulmonaires visibles en imagerie.
- Forme oculaire : les leptospires peuvent aussi provoquer des troubles ophtalmologiques, comme une congestion ou un ictère oculaire.
Une urgence vétérinaire à prendre très au sérieux
En cas de suspicion, la prise en charge doit être rapide. Le chien sera hospitalisé en clinique vétérinaire, où une double thérapie sera mise en place : antibiothérapie injectable puis orale pendant au moins 15 jours, couplée à un traitement symptomatique (anti-vomitifs, anti-diarrhéiques) pour améliorer son confort.
Le traitement est d’autant plus efficace qu’il est commencé tôt. Il est essentiel de suivre rigoureusement la durée et les doses prescrites par le vétérinaire, afin de prévenir toute rechute et de limiter le risque de résistance bactérienne.
Avec les automnes pluvieux, les zones humides et la présence croissante de rongeurs, les conditions sont de plus en plus favorables à la propagation de la leptospirose. Une vaccination spécifique existe pour les chiens, à discuter avec le vétérinaire selon le mode de vie de l’animal.
En zone rurale comme en milieu urbain, la prévention passe aussi par une surveillance accrue de l’environnement, notamment autour des points d’eau.
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