Comme à chaque nouvelle édition des Jeux olympiques se déroulant dans quelque métropole du Vieux Continent, la sécurité revient au centre des préoccupations. L’hiver prochain, ils auront lieu à Milan, une des villes présentant le plus haut niveau d’insécurité de la péninsule. Interrogé lors d’une commission d’enquête parlementaire sur le thème, le préfet de police Bruno Megale a livré un tableau de la délinquance pour le moins frappant, tout en faisant continuellement référence au « sentiment d’insécurité ».
Transformation de la sécurité urbaine
Au cours de son audition, au sein de la commission d’enquête parlementaire sur les conditions de sécurité et l’état de dégradation des villes et de leurs périphéries, le 26 novembre dernier, Bruno Megale, préfet de police de l’agglomération milanaise, a résumé les trois facteurs qui sont venus modifier les aspects sécuritaires de la ville, notamment la présence de 250 000 étudiants et la conséquente « extension de la vie nocturne dans tous les quartiers de la ville ». À cela s’ajoute l’incrémentation du tourisme du luxe, la capitale lombarde, haut lieu de la haute couture et du design, attirant les visiteurs fortunés. Les étudiants et les touristes représentants des cibles de choix pour les prédateurs.
En troisième facteur, le préfet évoque le nombre d’étrangers présents dans la ville de Milan qui représentent 20 % des résidents de l’agglomération (dont au moins 90.000 Égyptiens), « sans vouloir alimenter aucun discours d’hostilité envers les étrangers dont la plupart sont intégrés« .
Prédateurs aux aguets
En vue des prochains J. O., le préfet a tenu à accorder une attention particulière aux types de délits prédateurs : vol à la tire, vols avec violence, vols en réunion. Selon les données dont il est en possession : entre 70 et 80 % de ces délits sont commis par des étrangers. Il mentionne ensuite une récente enquête sur le phénomène des bandes criminelles attaquant à l’arme blanche dont les conclusions révèlent une composition « totalement étrangère » (dont une majorité de Nord-Africains et de mineurs non-accompagnés).
Avant d’affirmer que « les quartiers les moins sûrs sont ceux où la concentration d’étrangers est majeure », il évoque la géographie de la délinquance et « sa spécialisation » : les délinquants sud-américains (Péruviens, Équatoriens) sont spécialisés dans le vol à l’arraché, le trafic de drogues est, selon les quartiers, aux mains des délinquants albanais ou nord-africains, spécialistes à leur tour des attaques au couteau.
Des 5.000 individus arrêtés depuis le début de l’année 2025, 600 ont été expulsés du territoire.
Un « sentiment d’insécurité » ?
Ces délits commis dans la rue, dans les transports, devant les hôtels, les restaurants et les bars, impactent fortement la vie quotidienne des Milanais et, toujours selon le préfet, « alimentent un sentiment répandu d’insécurité ». Il s’agirait, en effet, d’une perception puisque, dans l’agglomération milanaise, le nombre d’arrestations a augmenté et les délits ont diminué.
Mais avant d’applaudir, il est nécessaire de rappeler que cette diminution des délits est de l’ordre de 0,9 % selon le dernier rapport Censis. De plus, si l’on élargit le champ catégoriel des crimes et délits, les données récentes montrent une baisse des meurtres et une légère diminution des délits de vols, mais le nombre de plaintes pour viol a explosé de 67,3 % depuis 2019 (Censis).
Milan apparaît toujours plus comme une ville violente et dangereuse : 67,7 % des résidents d’âge compris entre 18 et 34 ans confessent avoir peur le soir, sur le chemin de retour à la maison et 52 % avouent avoir renoncé au moins une fois dans l’année à sortir en raison de l’absence de sécurité (Censis).
Il n’est pas certain que la solution proposée par Bruno Megale, à savoir « augmenter la visibilité des forces de police sur le territoire afin d’accroître la perception de sécurité et le sentiment de proximité de la police » soit suffisante pour transformer la ville en un lieu sûr. Cela tend d’ailleurs à révéler que les efforts sécuritaires s’attachent davantage à lutter contre les « perceptions » des citoyens, victimes bien réelles de l’insécurité, plutôt que vers ses causes (immigration, laxisme judiciaire, pauvreté, intégration manquée).
Enfin, on regrettera que durant l’audition, le chef de la police milanaise n’ait pas répondu à la question : « Des délinquants que vous arrêtez, combien d’entre eux sont-ils libérés entre 24 et 48 heures après ? » Une interrogation qui en dit long pour le seul fait d’avoir été posée.
Audrey D’Aguanno
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2 réponses à “Milan : 80 % des vols et des pillages sont commis par des étrangers”
La remigration et rendre la vie impossible aux clandestins est la seule solution
les vols et les pillages commis en Europe par des étrangers issus d’une immigration clandestine,( pour la majorité des cas ) sont , hélas, des remarques quotidiennes et petit à petit on s’y habitue.