En Bretagne, Noël n’est pas une simple fête inscrite au calendrier. Pour beaucoup, il s’agit d’un héritage vivant, transmis de génération en génération, mêlant souvenirs familiaux, traditions locales, langue bretonne, chants, lumières et moments de partage. C’est précisément cette dimension culturelle profonde que l’association patrimoniale Koun Breizh entend aujourd’hui défendre.
Face à ce qu’elle considère comme une remise en cause progressive de la fête de Noël, l’association a lancé une pétition demandant la reconnaissance symbolique de Noël comme patrimoine culturel immatériel de la Bretagne. Une initiative qui trouve un écho croissant, comme en témoignent les nombreux signataires déjà mobilisés.
Noël remis en question dans l’espace public
À l’origine de cette démarche, un constat : dans plusieurs villes, et notamment à Nantes, capitale historique de la Bretagne, la fête de Noël tend à être remplacée dans la communication officielle par une vague « fête de l’hiver ». Les crèches, les sapins ou même l’appellation des vacances de Noël sont parfois remis en cause, au nom d’une interprétation restrictive de la laïcité ou d’une volonté affichée de neutralité culturelle.
Pour les membres de Koun Breizh, ces évolutions ne sont pas anodines. Elles participent, selon eux, à un effacement progressif de repères culturels profondément ancrés dans la mémoire collective bretonne.
Un héritage culturel partagé, au-delà du religieux
L’association insiste sur un point central : Noël ne se réduit pas à sa seule dimension religieuse. Certes, la fête est issue du christianisme, mais elle dépasse aujourd’hui largement ce cadre. Noël est aussi un moment de rassemblement familial, de transmission, de convivialité, marqué par des traditions populaires que partagent croyants et non-croyants.
Les chants de Noël, les décorations, les repas, les contes, les cantiques en breton, les sapins illuminés dans la nuit hivernale constituent autant d’éléments d’un patrimoine immatériel commun, profondément enraciné dans l’histoire et la culture de la Bretagne.
Pour Koun Breizh, vouloir effacer ces symboles de l’espace public au nom d’une laïcité rigide ou d’un supposé impératif d’inclusivité serait une erreur de fond. « Comment partager ce que nous sommes si nous ne savons plus qui nous sommes ? » résume l’association dans son appel.
Une démarche symbolique et identitaire
La pétition ne vise pas à imposer une pratique religieuse, mais à affirmer que Noël fait partie du socle culturel breton, au même titre que d’autres traditions reconnues comme patrimoine immatériel. Il s’agit d’un geste symbolique, destiné à rappeler que l’identité bretonne s’est construite à travers une histoire, des fêtes, des langues et des coutumes qu’il convient de préserver.
Pour les initiateurs de la démarche, reconnaître Noël comme patrimoine culturel immatériel de la Bretagne, c’est refuser l’effacement silencieux d’un héritage commun, et affirmer que la transmission culturelle n’est pas incompatible avec l’ouverture aux autres.
La pétition lancée par Koun Breizh recueille déjà de nombreux soutiens, parmi lesquels des Bretons attachés à leur culture, à leurs traditions et à leur mémoire collective. Elle est accessible en ligne sur le site de l’association, qui œuvre depuis plusieurs années pour la défense et la valorisation du patrimoine breton.
À travers cette initiative, Koun Breizh entend poser un débat de fond : celui de la place des traditions dans l’espace public, et de la capacité d’un peuple à assumer son héritage sans le renier.
« Nedeleg laouen d’an holl ! Bonn Nouë ! » conclut l’appel, rappelant que Noël, en Bretagne, demeure avant tout une fête de joie, de lien et de transmission.
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