Pride Month : du combat pour les droits à la dérive totalitaire d’un militantisme LGBT radicalisé

Chaque mois de juin, l’Europe occidentale se couvre de drapeaux arc-en-ciel, les rues sont paralysées par des cortèges aux relents idéologiques, les entreprises rivalisent de signalements vertueux, et les administrations publiques se transforment en relais militants. Une déferlante qui prétend célébrer la “tolérance”, mais qui ressemble de plus en plus à un rituel d’allégeance idéologique.

La Hongrie face à la pression de Bruxelles

Mais à contre-courant de cette marche forcée vers la conformité, un pays résiste : la Hongrie de Viktor Orbán. En février 2025, le Premier ministre hongrois a annoncé que la Pride annuelle de Budapest ne serait pas autorisée cette année, conformément à une législation adoptée pour protéger les mineurs de l’exposition à des contenus sexuels ou liés à la promotion de l’idéologie LGBT dans l’espace public.

La proposition du gouvernement d’organiser l’événement dans un lieu fermé, comme un stade, afin d’éviter toute exposition des enfants, a été rejetée par le maire libéral de la capitale, qui a maintenu l’organisation d’une “Journée de la liberté”. Une provocation assumée, soutenue par Ursula von der Leyen, qui a appelé Budapest à lever l’interdiction, au nom du “droit de marcher pour ses droits”. Un slogan creux, qui ignore l’évolution profonde du mouvement LGBT depuis des décennies.

De la revendication légitime à la glorification narcissique

Car si la Pride fut un jour une manifestation de lutte, elle n’est plus qu’une parodie grotesque de militantisme. À l’origine, dans les années 1960-70, les homosexuels se battaient pour sortir de la clandestinité, obtenir la dépénalisation des actes privés, vivre sans peur. Aujourd’hui, le combat a changé de nature : il ne s’agit plus d’être toléré, mais d’être acclamé ; plus d’égalité devant la loi, mais de validation obligatoire de l’identité et des pratiques, y compris dans les écoles, les entreprises et jusqu’à l’espace public.

Les cortèges actuels ressemblent davantage à des défilés de fétichistes provocateurs qu’à des marches pour l’égalité: hommes en cuir simulant des actes sexuels, drag-queens en string dansant devant des enfants, “pups” et “kinksters” revendiquant leur place au nom de “l’inclusion”. Tout cela est désormais intégré sans réserve à l’agenda LGBT, y compris au sein des écoles et des institutions publiques. Jillian Michaels, figure ouvertement lesbienne aux États-Unis, a dénoncé cette dérive, parlant d’un “hijack” du mouvement par les extrêmes.

Le plus inquiétant reste sans doute le glissement vers la célébration de l’idéologie transgenre, désormais au cœur des Pride. Le “T” de l’acronyme LGBT domine tous les autres. Ceux qui osent le critiquer, y compris au sein de la communauté homosexuelle, sont exclus, insultés, parfois même agressés. En France, en Grande-Bretagne, des lesbiennes ont été écartées des cortèges pour avoir dénoncé la négation de la réalité biologique. En 2022, Fred Sergeant, cofondateur de la première Pride de l’histoire, a été violemment pris à partie pour avoir dénoncé les excès transactivistes.

Les symboles parlent d’eux-mêmes : le drapeau arc-en-ciel a été remplacé par une version dite “Progress Pride”, un patchwork intersectionnel mêlant couleurs sexuelles, identités de genre, couleurs de peau et causes annexes. À force d’intégrer toutes les minorités et tous les particularismes, le mouvement LGBT a cessé de défendre une cause pour revendiquer une domination culturelle.

De la tolérance à l’imposition

Dans de nombreux pays occidentaux, les croisements piétons peints aux couleurs transgenres, les cours de “déconstruction” dans les écoles, les campagnes marketing sponsorisées par les grandes enseignes, ne relèvent plus du militantisme spontané mais de l’embrigadement institutionnalisé. Le “mois de la fierté” est devenu un mois d’occupation idéologique, au cours duquel toute réserve ou critique est assimilée à de la haine.

Or, comme le rappelle le chroniqueur Andrew Doyle, nous sommes passés d’un mouvement pour les droits civiques à un “culte narcissique, dans lequel des multinationales s’achètent une image vertueuse en brandissant un drapeau”. La quête de reconnaissance est devenue exigence de soumission.

Le constat est limpide : la majorité des objectifs initiaux du mouvement homosexuel ont été atteints dans nos sociétés occidentales. Mariage, adoption, égalité juridique : ces acquis sont désormais largement reconnus. Mais plutôt que de se satisfaire de ces victoires, le mouvement LGBT s’est mué en une machine militante radicalisée, toujours plus exigeante, toujours plus intrusive.

Face à cette dérive, des nations comme la Hongrie osent dire non. Non à l’endoctrinement des enfants. Non à la dictature du genre. Non à la perte de souveraineté morale. Et cela, quoi qu’en pense Bruxelles.

Crédit photo : DR

[cc] Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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2 réponses à “Pride Month : du combat pour les droits à la dérive totalitaire d’un militantisme LGBT radicalisé”

  1. Moretti dit :

    Toutes ces manifs’ pour se montrer et faire de quelque chose de marginal un généralité…et bien non, plein d’enfants n’ont pas envie de devenir homo, bi, et de se formater dans la case LGBT+ etc. Ces idiots utiles et démonstratifs servent l’extrême gauche qui voit une nouvelle clientèle possible en plus des islamistes.

  2. kaélig dit :

    Voilà qui vérifie le vieux dicton: « L’oisiveté est la mère de tous les vices ».
    En effet, quel est l’objectif de tous ces décérébrés, quel progrès pensent-ils apporter à la condition humaine ?
    Il fût un temps où les révolutionnaires souvent avec des méthodes brutales se battaient pour améliorer le sort des opprimés, du prolétariat, des « damnés de la Terre » avec toutes les dérives que nous avons connues: Révolution de 1789, les Bolchévisme, le Communisme avec leurs « héros » Lénine, Trotsky, Staline, Mao Tse Toung PolPot, Fidel Castro initiateurs de millions de morts;
    Ces temps sont révolus heureusement et notre jeunesse occidentale délivrée de tout contingence matérielle grâce au progrès et aux Etats Providence doit s’inventer un nouvel idéal, de nouveaux ennemis pour penser exister;
    Cet idéal n’est plus travail, mérite, effort individuel, encore moins patrie et famille, mais « le Droit à la Paresse », aux lubies sociétales, à la défense des « identités de Genre », cette nouvelle invention biologique, aux « minorités » même farfelues.
    Il faut surtout éviter de prendre au sérieux ces jeunots trop gâtés qui de toute façon n’iront jamais jusqu’à prendre les armes comme les « brigades Rouges » ou « la Bande à Bader »…Bref, leur manif, c’est du folklore de Gauche, du carnaval de Venise version Woke voire un chahut d’étudiants pseudo révolutionnaires…Un simple effet de mode d’oisifs qui s’ennuient.

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