La Cour des comptes a publié, mardi 23 septembre, un rapport au vitriol sur l’état de France Télévisions, qu’elle juge dans une « situation financière critique » nécessitant des « réformes structurelles » urgentes. Entre 2017 et 2024, le groupe a cumulé 81 millions d’euros de déficit net, et 2025 s’annonce à nouveau déficitaire, avec une perte prévue de près de 50 millions d’euros selon Le Figaro. Sa trésorerie, artificiellement soutenue par des emprunts, pourrait afficher un solde négatif de 27 millions d’euros dès cette année.
Les capitaux propres ont chuté de 294 millions d’euros en 2017 à 179 millions en 2024 et devraient tomber à 125 millions fin 2025, soit moins de la moitié du capital social, un seuil critique en droit commercial. La Cour prévient que l’État actionnaire devra agir d’ici le 31 décembre 2026, sous peine d’exposer le groupe à une dissolution. Elle souligne aussi la responsabilité des pouvoirs publics, rappelant l’absence de contrat d’objectifs et de moyens depuis fin 2023 et la fixation d’une « trajectoire financière irréaliste ».
Masse salariale incontrôlable et dérives sociales
Les magistrats financiers dénoncent une masse salariale « hors de contrôle », en « augmentation structurelle » malgré la baisse des effectifs. La moitié des quelque 9 000 salariés ont plus de 21 ans d’ancienneté, ce qui alourdit mécaniquement les rémunérations. Les avantages sociaux sont considérables : indemnités de licenciement supérieures au droit commun, comités d’entreprise abondés, véhicules de fonction, frais de mission élevés, près de 4 millions d’euros de taxis dépensés en 2024, ainsi que des rémunérations « étonnantes » au regard de la charge réelle.
Le cadre collectif de 2013 fige 160 métiers et interdit toute polyvalence : un journaliste n’a pas le droit de monter ses sujets, réservés aux monteurs. Pour contourner cette rigidité, la direction a instauré des « unités de compétences complémentaires » (UCC), jugées coûteuses et inefficaces. Le 10 juillet dernier, la présidente Delphine Ernotte a annoncé la dénonciation de cet accord, une mesure jugée indispensable mais dont les économies ne seront pas immédiates.
Crise managériale et accusations de biais idéologique
À ces difficultés s’ajoute un climat interne délétère. Dans un article publié le 21 septembre, le JDD rapporte la démission d’Audrey Guidez, DRH de l’information et des sports, victime d’insultes et de menaces, et une lettre ouverte du syndicat FO comparant France Télévisions à un « poulet sans tête ». Les représentants syndicaux y dénoncent des choix éditoriaux et managériaux « souvent irrationnels » et réclament une commission d’enquête parlementaire sur l’usage des 2,8 milliards d’euros de fonds publics annuels.
La présidente Delphine Ernotte a également relancé la polémique en qualifiant CNews de « chaîne d’extrême droite ». L’affaire dite Legrand-Cohen, révélant des discussions internes pour contrer Rachida Dati aux municipales, a nourri les soupçons de connivence avec la gauche. Comme l’a rappelé Marine Le Pen, Delphine Ernotte est « une militante très marquée à gauche » et devrait quitter son poste.
Pris entre déficits financiers, rigidités sociales et accusations d’idéologie partisane, l’audiovisuel public se retrouve plus que jamais fragilisé. La question de sa légitimité et de son financement par le contribuable s’impose désormais au débat public.
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3 réponses à “France Télévisions : de la dérive idéologique à la faillite financière du service public ?”
en prison la Delphine,e Ernotte devrait être en prison avec Hollande et Maron ! mais les copains d’abord, comme Ferrand et tous les autres !!
Voilà une situation économique qui dans une entreprise privée mènerait à minimima à un PSE et sans doute au redressement judiciaire. Nos impôts une fois de plus, doivent cesser d’alimenter les gabegies économiques et médiatiques de ces gens trop fortement orientés à gauche. Le néant abyssale de la pluralité des opinions sur nombre de sujets sur les diverses chaînes publiques, mérite sanctions et grands coups de balais dans la fourmilière coroporatiste , wokiste et gauchiasse de ces nantis de l’audiovisuel Pigassien et de son groupe qui lui, se gave allègrement de l’argent du contribuable.
La France est en bonne voie pour devenir une république bananière.