Bougies parfumées, encens, diffuseurs ou sprays se présentent comme des objets de confort, parfois même « purifiants ». Mais derrière cette image séduisante, la réalité est bien plus inquiétante. Selon une enquête de 60 Millions de consommateurs publiée le 25 septembre, ces produits sont de véritables sources de pollution intérieure.
Le magazine, rattaché à l’Institut national de la consommation, a testé 20 références réparties en cinq catégories (encens, bougies parfumées, diffuseurs statiques, diffuseurs électriques et sprays). Résultat : « il est plus que temps d’instaurer un étiquetage qui informe de leurs niveaux d’émissions toxiques ».
Les encens apparaissent comme les plus nocifs, émettant des composés cancérogènes tels que le benzène ou le formaldéhyde à des concentrations bien au-delà des recommandations de l’Anses. Dans le cas du produit Zara Home, la teneur atteignait 102 microgrammes par mètre cube, quand la valeur de référence ne devrait pas dépasser 10 µg/m³ sur le long terme et 50 µg/m³ sur deux heures.
Encens, sprays et diffuseurs dans le viseur
L’étude souligne la présence de microparticules en quantités alarmantes dans les encens, avec des niveaux supérieurs aux seuils fixés par l’OMS. Tous les encens testés ont été notés « très insuffisant » sur ce critère.
Les bougies parfumées s’avèrent moins problématiques mais certaines d’entre elles, comme la Candra Candle, émettent tout de même cinq substances cancérogènes, ce qui leur vaut une mention « très insuffisant ». Trois autres bougies (GiFi, Esteban, Maisons du Monde) contiennent aussi des substances classées cancérogènes, bien que moins nombreuses.
Les sprays désodorisants, souvent commercialisés comme « assainissants », sont également pointés du doigt. Pour Pranarôm et Puressentiel, les concentrations de terpènes atteignent respectivement 1 145 µg/m³ et 1 600 µg/m³, contre environ 100 µg/m³ pour ArcyVert et 180 µg/m³ pour Etamine du Lys.
Auprès de TF1 le 25 septembre, la rédactrice en chef du magazine 60 millions de consommateurs, Sylvie Metzelard, a averti : « Ces émissions de microparticules et toutes les fumées ne sont pas sans gravité, puisqu’elles vont aller dans vos bronches ».
Un enjeu de santé publique encore sous-estimé
Ces résultats rappellent que l’air intérieur peut être plus pollué que l’air extérieur, un constat partagé par l’Assurance maladie : enfants, personnes âgées, femmes enceintes ou asthmatiques sont particulièrement vulnérables. Pour 60 Millions de consommateurs, « il ne faut pas croire à des effets thérapeutiques ni même à une possibilité d’assainir son intérieur. C’est tout le contraire ! »
Le magazine appelle donc à une réglementation renforcée : obligation d’étiquetage clair, encadrement des allégations « assainissant » ou « purifiant », et surveillance accrue des solvants utilisés. En attendant, l’usage régulier de ces produits est « à proscrire », en particulier pour les plus fragiles. Un avertissement qui sonne comme une alerte sanitaire, à l’heure où ces objets sont devenus omniprésents dans les foyers français.
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