Émeutes et racket financier : une surprime facturée aux contribuables pour faire payer à tous le coût de l’insécurité

Le Sénat a adopté, dans le cadre du projet de loi de finances pour 2026, la création d’une surprime obligatoire dite « émeutes » intégrée aux contrats d’assurance dommages. Inspirée du régime des catastrophes naturelles, cette mesure vise à mutualiser les coûts liés aux dégradations provoquées par les violences urbaines. Particuliers comme entreprises pourraient être concernés, avec un prélèvement évoqué d’environ 5 %, selon les modalités retenues par le texte budgétaire.

Un dispositif introduit dans le budget 2026

La mesure résulte d’un amendement gouvernemental déposé au Sénat. Elle prévoit la création d’un fonds spécifique destiné à indemniser les dégâts matériels causés lors d’émeutes. L’émeute est définie comme une action collective occasionnant des violences, dirigée contre l’autorité publique, exprimant une protestation ou visant à obtenir la satisfaction de revendications d’ordre politique ou social. Une commission de qualification serait chargée de déterminer si les faits entrent dans ce cadre, en tenant compte notamment du nombre de participants, de l’ampleur des dommages matériels et des dispositifs de maintien de l’ordre engagés.

Le mécanisme reprend la logique de solidarité nationale appliquée aux catastrophes naturelles, mais l’étend à des faits de violences humaines. Les hypothèses évoquées prévoient une application prioritaire aux contrats d’assurance dommages grands risques, avec la possibilité d’une extension aux contrats d’assurance habitation, selon les arbitrages budgétaires.

La facture des émeutes de 2023 en arrière-plan

Cette réforme s’inscrit dans le contexte du coût inédit des émeutes de juin et juillet 2023, évalué à 1 milliard d’euros de dommages matériels. Le bilan fait état de 2 508 bâtiments endommagés, dont 273 commissariats et gendarmeries, 105 hôtels de ville et 273 établissements scolaires, ainsi que 12 031 véhicules incendiés. Les assureurs ont traité 16 400 dossiers de sinistres, pour un coût estimé à 793 millions d’euros.

Le dispositif envisagé permettrait au fonds d’intervenir dès le premier euro de dégâts, avec un plafond annuel d’indemnisation fixé autour de 775 millions d’euros. Il pourrait également s’appuyer sur la Caisse centrale de réassurance, bénéficiant d’une garantie de l’État.

Une logique économique et politique contestée

La mesure suscite de fortes inquiétudes chez les entreprises et les professionnels de l’assurance. L’Amrae estime qu’elle « envoie un signal économique préoccupant » et suggère que le risque social serait désormais « durable et structurel ». L’association souligne l’empilement des taxes et surprimes pesant déjà sur les contrats d’assurance dommages, sans amélioration tangible de la prévention.

En toile de fond, le débat pose une question centrale : faut-il faire supporter aux citoyens respectueux des lois le coût des émeutes, ou appliquer strictement le principe du casseur-payeur ? Au-delà de son habillage technique, cette surprime entérine une logique de collectivisation des pertes typiquement inspirée d’un esprit communiste, où la responsabilité individuelle disparaît au profit d’une mutualisation forcée faisant payer à tous les conséquences des violences de quelques-uns.

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Article relu et corrigé par ChatGPT. Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

Cet article vous a plu, intrigué, ou révolté ?

PARTAGEZ L'ARTICLE POUR SOUTENIR BREIZH INFO

4 réponses à “Émeutes et racket financier : une surprime facturée aux contribuables pour faire payer à tous le coût de l’insécurité”

  1. etienne dit :

    Je ne suis pas d’accord de payer quoi que ce soit pour pallier à l’incompétence de nos dirigeants.

  2. Ronan dit :

    Demat an holl ; autrement dit, c’est encore et encore Nicolas qui va payer les dégâts causés par des branleurs et des voyous ( en breton bad boys ? Non c’est en anglais !) comme d’habitude ; colère compréhensible de ma part mais restons cool avec une chanson : « It’s raining again » du groupe Supertramp. kenavo. NB : voyous en breton ? Loukeus ? Merci de me le préciser.

  3. TITUS dit :

    C’est l’État qui est responsable et comptable de la sécurité des personnes et des biens. D’où nos impôts pour payer gendarmes, policiers, militaires, censés faire le travail. Dorénavant l’État se défausse de ses responsabilités et nous inflige une double peine en inventant cet impôt supplémentaire. Un scandale de plus … en attendant le prochain prélèvement pour la guerre en Ukraine. Merci à nos Députés et Sénateurs.

  4. P.G. dit :

    Les casseurs ne sont pas les payeurs!Les élus devraient donner l’exemple en sacrifiant aussi 5% de leur salaire, exorbitant par rapport aux « vrais » travailleurs et au<x retraités qui ont trimé toute leur vie.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité

LES DERNIERS ARTICLES

Italie

International

Immigration. Dix-neuf États européens réclament la création de centres d’accueil hors UE : vers un tournant majeur de la politique migratoire ?

Culture, Culture & Patrimoine, RENNES

Rennes : l’exposition-vente « Des Seiz Breur aux Seiz Avel » se poursuit jusqu’au 21 décembre aux Lices

Rugby, Sport, VANNES

Pro D2. À Béziers, le RC Vannes chute et conclut 2025 sur une fausse note

A La Une, Economie, Ensauvagement, Sociétal, Vie Pratique

Émeutes et racket financier : une surprime facturée aux contribuables pour faire payer à tous le coût de l’insécurité

Economie, NANTES

Nantes Métropole Habitat sous le regard de la Chambre régionale des comptes : un modèle fragilisé entre ambitions politiques et réalités financières

Culture, Culture & Patrimoine, Economie, Histoire, Patrimoine

Quand le département du Gers place l’occitan au coeur de sa stratégie de développement

Culture, Culture & Patrimoine, Histoire, Patrimoine

L’Odyssée à l’épreuve du cinéma : traduire Homère sans trahir l’épopée

Politique, Société, Tribune libre

Dénatalité : peut-on en vouloir à nos contemporains ? [L’Agora]

E brezhoneg, Evenements à venir en Bretagne, Immigration, Local, RENNES

E Roazhon, ur film « enbroadegour » soutenet gant Utopia 56 hag arc’hantaet gant ar Vretoned

Culture & Patrimoine, Histoire, International, Sociétal

VIDÉO – Yakuzas, l’âge d’or et la chute

ARTICLES EN LIEN OU SIMILAIRES

Ensauvagement, Sociétal

Surprime d’assurance : l’État voudrait faire payer aux Français les émeutes qu’il n’a pas su éviter

Découvrir l'article

Auto-Moto

Comment choisir la bonne assurance automobile ?

Découvrir l'article

International

Irlande du Nord : quatrième nuit d’émeutes et une colère populaire ignorée par les autorités

Découvrir l'article

International

Irlande du Nord. Un centre de loisirs incendié à Larne après des émeutes, un ministre unioniste mis en cause – des manifestants s’expliquent

Découvrir l'article

International

Irlande du Nord : Ballymena en proie à une flambée de violences, six arrestations, 33 policiers blessés

Découvrir l'article

Sociétal, Tribune libre

Violences après la victoire du PSG. Nos enfants sont-ils vraiment condamnés à vivre avec ces barbares ? [L’Agora]

Découvrir l'article

Economie

Assurance habitation : des écarts de prix abyssaux selon les régions françaises – la Bretagne reste la plus épargnée

Découvrir l'article

Economie

Assurance habitation 2025 : la Bretagne en tête des régions les moins chères

Découvrir l'article

Auto-Moto, Economie

Assurance : les dépenses des Français continuent de s’envoler en 2025

Découvrir l'article

Economie

Changer d’assurance emprunteur : les erreurs fréquentes à éviter pour une transition réussie

Découvrir l'article

PARTICIPEZ AU COMBAT POUR LA RÉINFORMATION !

Faites un don et soutenez la diversité journalistique.

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur Breizh Info. Si vous continuez à utiliser le site, nous supposerons que vous êtes d'accord.