10/10/2013 – 13H15 Lampaul-Guimiliau (Breizh-info.com) – La colère gronde devant les abattoirs de Gad à Lampaul-Guimiliau. Depuis 7h00 ce matin, les salariés bloquent l’accès à l’abattoir et occupent le parking, déterminés à ne pas perdre leurs emplois sans réagir. Le site est en effet menacé de fermeture, tout comme celui de Saint-Nazaire et le siège de Saint-Martin-des-champs, avec 1000 licenciements à la clé. Le plan de sauvetage proposé par la direction, qui prévoit de maintenir uniquement le site de Josselin (Morbihan) où travaillent 643 salariés (et où 300 emplois seraient créés en plus), sera validé ou pas par le tribune de commerce de Rennes, vendredi à 17h00. S’il ne l’était pas, ça serait tout simplement la liquidation judiciaire pour l’industriel.
En attendant, ce plan entraînerait de toute façon plus de 900 licenciements, avec de nombreuses familles démunies à la clé et une nouvelle crise majeure pour l’industrie bretonne. La coopérative CECAB, actionnaire majoritaire à 65% de GAD apparaît désormais aux yeux des salariés comme un nouvel ArcelorMittal breton.
Déterminés à ne pas se laisser sacrifier sur l’autel de la compétitivité et de la concurrence déloyale que la mondialisation économique leur fait subir, les salariés de GAD sont en passe d’être rejoints par les éleveurs en colère, mais aussi par de nombreux autres commerçants, salariés et chefs d’entreprise qui se solidarisent. Ainsi, Jack Varron, le PDG du Super U de Landivisiau est arrivé sur le site de Lampaul au volant d’une camionnette chargée de crêpes, sardines, pâté Hénaff, chips et jus d’orange pour permettre le ravitaillement des troupes.
Nous avons fait le point avec Marc Hébert, responsable syndical Force Ouvrière sur le Finistère, présent sur place aux côtés des salariés. Il nous livre son point de vue sur GAD, sur les actions à venir, mais aussi sur les causes de ces licenciements programmés – véritable mort sociale pour des milliers de bretons.
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