Que se passe-t-il ? Le responsable syndical CGT nous explique la situation : “le foyer est structurellement déficitaire et perd 90.000 euros par an depuis plusieurs années. Le département, qui le gère, veut supprimer deux infirmières et un psy“. Le problème, c’est que sur les 80 résidents du foyer, 72 sont suivis pour des troubles psychiques divers, notamment du spectre autistique et schizophrénique. La situation est donc passablement ubuesque.
Par ailleurs le foyer est le résultat d’une anomalie historique. La santé est normalement une compétence régionale (avec l’ARS). Mais ce foyer, qui était au tout début un établissement scolaire catholique, a été vendu au département. Celui-ci l’a rattaché au CHS de Blain, puis lui a donné son autonomie en 1995.
Un nouveau site est en cours de construction, au Prieuré sur Pontchâteau. D’un coût de 4 millions d’euros, il devrait pouvoir accueillir 30 handicapés et sera inauguré en 2015. Là aussi il y a un problème : ce foyer comptera 4 unités au lieu de 3, mais le personnel supplémentaire n’a pas été recruté. Ce foyer sera géré par l’ARS pour la partie médicale, tandis que le département prendra en charge le fonctionnement.
Alors que le département de Loire-Atlantique continue ses efforts de réduction des budgets tout azimut – le CHS de Pont-Piétin en est un vivant exemple – deux solutions peuvent être envisagées. Réduire le nombre de résidents au foyer de la Madeleine. “Impossible“, nous répond-on à la CGT : “le CHS de Blain est complet, le centre médico-psychologique de Pontchâteau est archi-blindé, et on ne parle même pas des sites ailleurs dans le département“. Ou alors la reprise de la partie médicale par l’ARS… qui elle-même tente de réduire ses dépenses.
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