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Covid-19. Situation au 1er mai : l’épidémie reflue en Europe

Remarques liminaires  

Comme nous l’avons déjà évoqué lors de précédents bulletins, la campagne anti-Chine et anti-Russie bat son plein en Occident. Il faut rappeler le double objectif des gouvernances occidentales dans cette affaire :

1 – Faire diversion sur leur gestion désastreuse de la pandémie en trouvant un bouc émissaire,

2 – Préparer les opinions publiques occidentales et les états-majors à inscrire Chine et Russie comme les ennemis majeurs de l’OTAN lors de la réactualisation du concept stratégique en cours d’élaboration.

Les politiques, mais aussi les services spéciaux, les médias et les experts autoproclamés qui les soutiennent se sont mis dans la tête d’établir une responsabilité chinoise dans la pandémie et ses ravages et, pourquoi pas, de faire pression pour obtenir des « réparations de guerre » pour compenser les préjudices subis.

Dans cette affaire, « la coalition occidentale » ne manque ni d’air, ni de culot. Je rappelle que le bras armé de cette coalition (tout ou partie des pays membres de l’OTAN)  a largué plus d’un million de bombes depuis 1995 sur des pays qui n’avaient agressé aucun de ses membres. Cette coalition a semé le chaos et causé directement ou indirectement la mort de millions d’êtres humains pendant trente années, le plus souvent sans accord de l’ONU et sous des prétextes mensongers que tout le monde connaît bien aujourd’hui (Armes de destruction massives de Saddam Hussein, faux massacres de Racack ou de Benghazi, attaques au gaz sous faux drapeau en Syrie…).

Jamais la moindre « réparation de guerre » n’a été payée par les États voyous agresseurs (occidentaux) aux pays détruits et ruinés qu’ils ont laissés derrière leurs interventions calamiteuses (Serbie, Irak, Libye, Syrie, Afghanistan). Bien au contraire, en application de la loi du plus fort, cette coalition occidentale a toujours cherché à tirer profit de ses ingérences intéressées en pillant les ressources des pays illégalement occupés (actuellement le pétrole syrien et irakien).

S’agissant de virus, les occidentaux en ont créé un par leurs ingérences meurtrières et leur inhumanité (humiliations d’Abu Graib, torture à Guantanamo): c’est celui du terrorisme. Il sera, in fine, plus meurtrier et plus difficile à éradiquer que le Covid-19.

Alors, oser demander des réparations pour ce qui pourrait bien être un châtiment divin (les cinq pays occidentaux les plus meurtris aujourd’hui sont, par une étrange coïncidence, ceux qui ont le plus activement participé aux agressions otaniennes), relève du délire ou de la farce.

Pour vous donner une idée de la réaction chinoise aux prétentions saugrenues de certains pays occidentaux, je laisse à chacun le soin de méditer ce dernier texte d’un diplomate chinois en poste à Paris sous le titre: « Pourquoi l’épidémie de Covid-19 est-elle à ce point politisée ? »

Les Chinois ne sont plus seuls, ils sortiront plus puissants de la crise qu’ils n’y sont entrés et voudront peut être même en profiter pour changer quelques règles dans le jeu économique mondial. Ce deuxième texte, en anglais nous montre qu’ils songent plus que jamais à remettre en cause le rôle du « roi dollar » :

DD

Le point sur la situation au 1er mai 0h00 GMT

Depuis le début de l’épidémie :

212 pays ou territoires (+Tadjikistan et Comores) ou bateaux (2) ont été affectés par le virus, pour 3 304 220 cas déclarés. 233 830 décès (+ 5 801 hier) ; 1 039 055 guérisons (+ 39 000 hier) ;

2 031 335 patients en cours de traitement (+ 41 200 hier), dont 50 956 en état critique (- 8 900 hier).

A noter que :

8 pays ou territoires ne seraient toujours pas affectés par l’épidémie à ce jour (Corée du Nord,Turkménistan, Lesotho, Tonga, Salomon, Îles Marshall, Micronésie, Palaos)

3 pays qui ont été affectés ne le sont plus, par guérison des cas enregistrés. (Saint Barth, Groenland, Anguilla). 3 pays qui en étaient sortis sont retombés dans l’épidémie (Yemen, Mauritanie et Sainte Lucie, 1 cas par pays).

64 pays ou territoires ont eu de 1 à 100 cas détectés depuis le début de l’épidémie (31 d’entre eux ne comptent aucun décès, et les 33 autres ne comptent, au total, que 100 décès.)

61 pays ou territoires comptent entre 101 et 1000 cas détectés depuis le début de l’épidémie pour un total de 903 décès.

Sur les 210 pays ou territoires ayant été concernés par l’épidémie, 142 ont déclaré de 0 à 50 décès.

  • 5 801 nouveaux décès du coronavirus déclarés le 30 avril.
  • 20 pays (+ Russie et Pérou) ont déclaré plus de 1 000 décès depuis le début de l’épidémie: dans l’ordre des pertes (USA, Italie, Espagne, France, Royaume Uni, Belgique, Allemagne, Iran, Chine, Pays Bas, Brésil, Turquie, Canada, Suède, Suisse, Mexique, Irlande, Inde, Russie, Pérou).
  • Sur les 233 830 décès enregistrés dans le monde depuis le début de l’épidémie, 220 030 l’ont été dans ces 20 pays (94,1 %) et 203 667 (87,1%) dans les pays occidentaux (US, UE, OTAN).
  • 4 660 des 5 801 décès déclarés hier (80,2%) sont « US, UE, OTAN ». C’est ce camp qui paye aujourd’hui et payera demain le prix le plus fort tant sur le plan humain que sur le plan économique (récession + crise économique probable)

Au niveau de la planète, l’épidémie reste très vive tant aux USA qu’au Royaume Uni. Elle s’étend progressivement en Amérique latine et en Inde. Elle reflue ailleurs en Europe. Dans les prochains jours, les bilans devraient s’alourdir encore aux USA et au Royaume Uni. Les caps des 250 000 décès et des 3,5 millions de cas seront franchis au cours de ce week-end.

Les bilans les plus lourds de la journée d’hier restent ceux des USA, du Royaume Uni et du Brésil. Ces pays ont déclaré hier, à eux trois: 49,8% des nouveaux cas, 56,3% des nouveaux décès et 49,4% des cas critiques de la planète.

Un tableau du bilan actuel du nombre de cas et de décès par grande région du monde permet de réaliser celles qui s’en sortent bien, pour l’instant, et celles qui ont souffert et continuent de souffrir.

L’Asie, à l’exception de la Turquie, de l’Iran, du Japon et de l’Inde est quasiment sortie de l’épidémie. Sa part dans le bilan se réduit peu à peu. La part du continent américain (Nord et Sud) et de l’Afrique s’accroît très progressivement. L’analyse du tableau ci dessus montre que les pays en développement, les plus pauvres, s’en tirent mieux que les pays riches qui ont pourtant les moyens de mieux soigner. Avec 23,68% des cas déclarés, les pays en développement n’enregistrent que 13,50% des décès ….

Pour relativiser encore et toujours les bilans humains de cette pandémie, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) nous apprend que, chaque année, la grippe saisonnière est responsable de 5 millions de cas « graves » qui entraînent entre 280 000 et 600 000 décès. Le Covid-19 n’a, à ce jour, affecté que 3,2 millions de personnes (testées) dont près de 480 000 cas graves qui se sont traduits par 228 000 décès.

La situation par pays

Les USA ont enregistré hier, à eux seuls, un tiers des cas Covid de la planète et les pertes les plus élevées (près de 64 000 décès). Celles ci restent toujours supérieures à 2 200/jours. Le nombre de patients en cours de traitement à fortement augmenté (+ 23 000), celui des cas critiques reste élevé à plus de 15 200. Les USA ne sont pas au bout de leur peine.

La situation de la France continue de s’améliorer très doucement. Le nombre de nouveaux cas et de décès sur 24 heures, a fortement baissé. Le taux de mortalité de la France est, à ce jour, de 373 décès par million d’habitants (hors décès à domicile), pour une moyenne mondiale de 30. Ce bilan en pertes humaines est le 5ème de la planète.

Avec un taux de guérison, à ce jour, de 29,7% des cas déclarés, au niveau national, la France fait moins bien que l’Italie qui a guéri 37% de ses patients, que l’Espagne qui a en déjà guéri 57,6%. Elle a beaucoup moins guéri que l’Allemagne qui a déjà renvoyé 76,2% de ses patients chez eux, que la Suisse qui en a guéri 78%, que l’Autriche qui en a guéri 83,5%, etc.

La situation du Royaume Uni affiche des bilans étrangement bas (inférieur à 700 décès). Au rythme où vont les choses, le Royaume Uni dont les pertes ont déjà dépassé celle de l’Espagne, devrait détrôner l’Italie la semaine prochaine pour le bilan le plus lourd des pertes en Europe et prendre la 2ème place mondiale, derrière les USA. Avec un nombre de nouveaux cas supérieur à 6 000/jour, il n’a pas encore franchi le pic de l’épidémie.

Les situations de l’Italie et de l’Espagne s’améliore nettement, avec une baisse des nouveaux cas, des cas critiques et des décès et une hausse sensible des guérisons. Le nombre des décès quotidiens se réduit de jour en jour et il est passé sous la barre des 300 dans ces deux pays qui semblent désormais presque sortis d’affaire.

La situation de l’Allemagne s’améliore progressivement alors même qu’elle déconfine : deux fois plus de guérisons que de nouveaux cas, baisse sensible du nombre des patients sous traitement (- 1 800 hier), cas critiques stables.

Les situations de la Turquie, de la Belgique, de la Suisse, de la Suède, de l’Iran, du Canada, du Brésil, de l’Inde et de l’Irlande sont stables, celle de la Russie se détériore. A noter que pour l’Iran et la Turquie le nombre de guérisons est désormais plus important que celui des nouveaux cas. Si les pertes restent très importantes pour un petit pays comme la Belgique et importantes pour l’Irlande, la Suisse et la Suède, elles restent faibles pour le Brésil, l’Iran, la Turquie et le Canada et très faibles pour la Russie.

La Russie teste toujours beaucoup (190 000 tests hier), d’où un nombre très élevé de nouveaux cas détectés (encore 2ème derrière les USA à plus de 7 000). Ce qui reste préoccupant, pour elle, c’est le nombre élevé des cas sérieux ou critiques. Le nombre des décès ira croissant dans les jours qui viennent. La Russie a passé le cap des 1 000 décès avec le Pérou le 30 avril. Le Portugal le fera le 1er mai.

L’épidémie s’étend très clairement en Amérique latine. C’est vrai au Mexique, mais aussi au Panama, en Équateur, au Brésil, au Pérou et au Chili.

Les taux de mortalité par million d’habitants des 20 pays ayant dépassé les 1000 décès, dans le tableau ci dessous, donne une petite idée des zones géographiques les plus touchées et de la qualité de la gestion de l’épidémie par les gouvernances de chacun des états.

Pour mémoire, le taux de mortalité Covid-19 est de 30 décès par million d’habitants au niveau mondial.

Le tableau présenté ci après ne comporte que les 69 États ou territoires ayant enregistré plus de 2 000 cas. Il représente plus de 99 % du bilan des pertes humaines déclarées de la pandémie.

Il est suivi du tableau habituel de données concernant l’Europe et l’UE.

L’Europe (et l’UE) face à l’épidémie

Rappel : à ce jour, le taux «mondial» de mortalité du Covid-19 est de 30 décès par million d’habitants

Général (2s) Dominique Delawarde

Photo d’illustration : DR
[cc] Breizh-info.com, 2020, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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