La polémique sur la prise en main des départements de sciences sociales à l’Université par le progressisme fanatique a de beaux jours devant elle. Car pendant que Frédérique Vidal enquête sur l’islamo-gauchisme, les sujets de thèse les plus étranges continuent à être proposés. Petit florilège des concepts auquels vous n’échapperez pas :
A l’université Paris Est, un sujet d’importance nationale est actuellement traité par Eric Delmas : « L’émergence d’une épistémologie queer à l’écran »
Le résumé de la thèse, rédigé dans un charabia très déconstructiviste, n’éclaire pas le profane :
Il s’agit pour moi de montrer comment les minorités sexuelles sont représentées au cinéma:de l’objectivation de celles-ci à la prise en charge de la représentation soit le déplacement au niveau de l’énonciation. C’est à partir de ce déplacement objet/sujet que les minorités sexuelles vont déconstruire des productions discursives et fonder leur propre champ culturel. Cette appropriation culturelle procède d’un mode de déconstruction des savoir/pouvoir au sens foucaldien du terme.Il s’agit alors d’interroger le cinéma à l’instar des autres arts comme des technologies qui produisent du genre et qui maintiennent le lien supposé naturel entre sexe/genre.
Eric « Querelle » Delmas se définit d’après le site de l’Observatoire des Transidentités comme « militant queer (transpédégouine proche des théories décoloniales) ».
« Amphibiens ? : étude (sic) Queer et décoloniale de littérature irlandaise »
Là aussi, le descriptif en est bien nébuleux :
Etude queer et décoloniale des romans Beautiful Pictures of the Lost Homeland de Mia Gallagher, Hood de Emma Donoghue, At Swim Two Boys de Jamie O’Neill, Breakfast on Pluto de Patrick McCabe – étude des frontières entre Nord-Sud,Britannique-Irlandais, Protestant-Catholique, Homme-Femme, Hétéro-Homosexualité, Eau-Terre, Vie-Mort etc..
Nemo Gorecki a de la suite dans les idées puisqu’il avait précédemment travaillé sur « la représentation des Hijras (sorte de monstres mi-hommes, mi-femmes du sous-continent indien NdR) et des femmes trans dans les fictions postcoloniales/décoloniales récentes »
A l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS) de Paris, Ariane Temkine débusque actuellement le « queer coding » qui permet de « détotaliser » les discours et imaginaires produits par les magnats de l’industrie du rêve » en l’espèce les dessins animés Disney.
Le résumé du sujet laisse rêveur :
Ce projet de thèse vise à comprendre le rôle de la culture populaire, et tout particulièrement des studios d’animation Disney, dans la production, le design et la diffusion des genres et des sexualités modernes. Partant du constat que dans le cinéma d’animation les références aux genres et à la sexualité abondent, mais demeurent chiffrées, le queer coding outil d’analyse visuelle, développé en ligne et par des fans de Disney , pemet d’étudier l’association récurente entre les rôles de méchants et diverses formes de déviances aux normes de genres et de sexualités hégémoniques, endosées elles, par les héro.ïnes. Le queer coding, concept et méthodologie expérimentale offre la possibilité de « détotaliser » (Hall, 1973) les discours et imaginaires produits par les magnats de l’industrie du rêve, en offrant un point d’équilibreà la combinaison d’épistémologies minoritaires (études culturelles, théories féministes, queer theory, études critiques sur la race) pour faire parler Disney et éclairer les fantômes cachés dans les bobines de celluloïd.
Toujours à l’EHESS, décidément très en pointe dans la lutte contre l’hétéro-patriarcat, Marion Gilbert décrypte les « parcours genrés de femmes queers entre elles » en… Corée du Sud ! Et ce afin « de résister à l’hétérosexualité » ce fléau. La demoiselle explique ainsi son combat :
« La prise de distance avec l’hétérosexualité (en Corée du Sud NdR) se fait par l’identification soit à une catégorie traditionnelle d’orientation homosexuelle, soit à de nouvelles catégories de genre (fluide, non binaire, agenre) et d’orientations sexuelles (pansexuel·le, homoromantique). Ce sont autant de manières de résister à la contrainte de relations amoureuses hétérosexuelles, qui passe par le mariage et la procréation. L’identité queer est utilisée de façon subversive par des femmes résolument queer – en termes de genre sinon de sexualité. »
Marion Gilbert est, par ailleurs, rédactrice en chef de la revue Tangun (L’Harmattan) spécialisée dans le monde coréen.
A l’université de Lyon 3, c’est le « care décoloniale » qui est passée sur le grill le 17 juin dernier grâce à Maria grace salamanca gonzalez. Dans une thèse en cours intitulée :
« Soin et résistance en anthropocène : une éthique-esthétique du care décoloniale »
La doctorante se proposait «de répondre à la demande d’une éthique décoloniale (non moderne) pour accompagner les mouvements sociaux qui défendent des vies plurielles ». Ayant exploré au préalable le dictionnaire des concepts fumeux cette dame entend « présenter une éthique-esthétique comme option décoloniale en quatre moments : un de méthodologie, un autre d’éthique élaborée en liant l’éthique du care à l’épidémiologie socioculturelle, un troisième qui rend compte du modèle anthropologique, et enfin un d’esthétique, qui propose une esthétique du care. » Fabuleux !
Carmen Diop, présentée par le site « Les Glorieuses » (sponsorisé par… L’Oréal) comme une « Afro-caribéenne de 60 ans, pionnière en France de la recherche intersectionnelle » quant à elle, s’attaque à Paris 13, à « l’oppression multiple, sur un marché du travail français structuré par des divisions de genre et des oppositions entre Français et personnes issues de l’immigration, des femmes immigrés. » dans une thèse qui devrait, à n’en point douter, être très remarquée dans le milieu décolonialiste.
Lucien Hilaire, qui se présente comme étudiant en « Gender Studies à Université Paris VIII Vincennes – Saint-Denis » et « responsable pédagogique de Génération France », gravit pour sa part, l’Everest universtaire de « l’étude de « Hégaymonie » ou le désir du même », à travers « une approche généalogique de l’homonormativité ». On ne peut que lui souhaiter bonne chance.
Jade Cervetti-jauffret, doctorante en ethnoscénologie et anthropologie du genre à Université d’Artois » apportera sa pierre au savoir humain en décortiquant « Artivisme queer », ou plus précisément « la performativité des corporéités transgressives. Une anthropologie du genre et de la performance. ». La demoiselle est elle-même une artiste particulièrement portée sur la « question »
Dans une présentation fleuve, Jade Cervetti-jauffret précise que « La question de l’artivisme queer doit être abordée en se penchant particulièrement sur une nouvelle forme de mémoire au sein du travestissement performatif, qui grâce à la réappropriation des performances camp et de ses filiations intra-communautaires, revendique aujourd’hui une déconstruction des normes les plus totales entendue comme drag queer »
L’université française forme nos élites de demain !
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7 réponses à “Universités françaises. « Queer theory », décolonialisme, « care », LGBT : ces thèses auxquelles vous n’échapperez pas”
Je comprends mal comment vous utilisez le mot « genre » dans cet article. Alors j’ai regardé dans mon dictionnaire « Ensemble d’espèces qui ont un ou plusieurs caractères communs.
« Le genre humain. ». Mais je ne suis pas mieux renseigné.
» étudiant en « Gender Studies à Université Paris VIII » Mais qu’es ce que c’est que le Gender Studies ? Ce n’est pas des maths, de la littérature, du droit…alors quoi?
Ou comment tenter de justifier le péché devant la société (avant d’essayer de le faire devant son Créateur)… du moins pour les thèses se mêlant du sexe des individus.
C’est au 17ème siècle qu’éclata la Querelle des Anciens & des Modernes.
« Charles Perrault, représentant des MODERNES, déclenche la querelle le 27 janvier 1687, lorsqu’il présente, à l’occasion d’une guérison de Louis XIV, à l’Académie française, son poème Le siècle de Louis le Grand dans lequel il fait l’éloge de l’époque de Louis XIV, qu’il présente comme idéale, tout en remettant en cause la fonction de MODÈLE de l’Antiquité. »
Charles Perrault est surtout connu pour ses Contes et notamment La Belle, AU BOIS, dormant:
« Alors, comme LA FIN DE L’ENCHANTEMENT était venue, la Princesse s’éveilla, et, le regardant:
« Est-ce vous, mon Prince? lui dit-elle; VOUS VOUS ÊTES BIEN FAIT ATTENDRE.»
C’est compliqué les Queer theory/décolonialisme/care/LGBT de l’Ancien régime.
Trop.
@Richard
La question mérite d’être poser.
Donc on peut essayer de faire le tour de cette nébuleuse très actuelle.
Au départ le genre peut être un comportement, une apparence, une race, un style…
En littérature, un style: poètique, esthétique, de l’argot…
En grammaire c’est le féminin ou le masculin [ 2 termes nouvellement sexualisés par l’activisme de minorités marxisantes, cette fumisterie ne prenant pas en considération la neutralité que peut porter le masculin grammatical ]
En art ce sont des techniques diverses…
En phraséologie = peut correspondre à un genre jargon, vide, logorrhée, mais aussi utopique (qui peut virer au cauchemar =dystopie)…
En fait c’est la porte ouverte aux vertiges des possibilités.
Et c’est là que ce machin sociétal s’engouffre et apparaît dans la fumisterie de minorités activistes agissant pour s’accoupler à la branlette intellectuelle de gauche et déstructurer la société en dystopie marxisante.
Une société pervertie où l’enfant devient une marchandise pour 2 mères, 2 pères (etc ?) devenant un droit aux caprices (sous-tendus dans les dangers pédérastiques) pour une faune (puisque l’être humain y est considéré en animal comme un autre) particulièrement instable.
Couronnement de l’idéologie totalitariste marxiste « l’enfant n’appartient pas à sa famille » vincent peillon.
Tout cela va faire le beurre de la psychiatrie.
tant que c’était réservé à quelques chercheurs (quine trouvent rien) , mais on le voit dans les émissions de téléréalité, de jeux , toujours un lgbtq, toujours dans les pubs, un male africain avec une blanche , en revanche pas de pub pour la coutellerie (sacrificielle)
et les réfractaires continuent à boycotter les urnes, ils continueront donc!
Bravo à cette petite énumération des délires des doctorants en sciences humaines qui permet aux lecteurs de toucher du doigt le problème.il y en a des centaines d’autres, A voir les sujets de thèses publiés sur les sites des universités. Cela permet peut etre une bourse voire environ 1700 euros comme pour le doctorat sur le genre proposé par le ministère de l’éducation. On passe 3 ans tranquilles avec ses potes Qeer et trans, on pond un truc fumeux..peu importe d’avoir la thèse on peut ensuite recommencer. Mais il y a aussi des jury qui valident ce genre de thèses, et d’ailleurs malheur à celui qui ne valide pas: il est WOKE immédiatement et perd son poste. Même stratégie que Tarik Ramadan pour sa thèse en Suisse; faire chanter le jury. Rappelons que ce sont nos impôts qui payent ces profs d’université (grassement pour peu d’heures) qui payent le chauffage, l’entretien, les batiments , les cités universitaires. Où est l’intérêt général!