Ensauvagement. Meurtre au couteau à Guingamp et rixe par arme à feu à Douarnenez : l’insécurité se banalise

Les derniers jours ont une nouvelle fois apporté leur lot de violences en Bretagne avec une rixe arme à feu et même un meurtre à l’arme blanche à Guingamp. Passage en revue d’une insécurité banalisée.

À Guingamp, un homme de 21 ans tué par arme blanche

Guingamp et le trafic de drogue, une histoire qui n’en est pas à ses débuts… Au mois de mars dernier, nous relations le démantèlement par les gendarmes d’un important trafic de drogue dans la sous-préfecture costarmoricaine tandis que les ventes étaient réalisées par des empoisonneurs publics (dealers) dans une cage d’escalier d’un immeuble du quartier de la gare.

Un an auparavant, au mois de mai 2022, les gendarmes de Guingamp portaient déjà un coup aux affaires des trafiquants locaux en interpellant plusieurs dealers qui œuvraient sur le territoire. L’opération avait alors nécessité l’intervention du GIGN de Nantes et permis l’arrestation de 6 personnes et la saisie d’un kilo d’héroïne, environ 300 grammes de cocaïne et autant de cannabis.

Du quartier de la gare de Guingamp, il en a de nouveau été question en début de semaine. Dans la nuit du lundi 24 au mardi 25 juillet 2023, un individu âgé de 21 ans a été tué à l’arme blanche, selon une information initialement révélée par le quotidien Ouest-France. Le corps de la victime a été découvert aux alentours de midi, mardi 25 juillet, rue Bobe de Moyneuse.

Une victime déjà connue de la justice

Dans la foulée, le parquet de Saint-Brieuc a ouvert une enquête et a indiqué dans un communiqué que « la victime présentait plusieurs dizaines de coups de couteau », ajoutant à ce sujet qu’« un couteau a d’ailleurs été retrouvé sur place ».

C’est un ami de l’homme de 21 ans, venu lui rendre visite à son appartement dans la journée du 25 juillet, qui a par la suite alerté pompiers et gendarmes tandis que le procureur de la République a fait savoir que le domicile de la victime « semble avoir été fouillé » selon les premiers éléments de l’enquête.

Par ailleurs, l’institut médico-légal de Rennes, après avoir autopsié le corps, a révélé que le décès était dû à « un traumatisme cervical pénétrant, par triple mécanisme : hémorragie massive liée à l’atteinte vasculaire, défaillance neurologique résultant des lésions vasculaires et détresse respiratoire résultant de la plaie de la trachée ».

Confiée à la section de recherches de Rennes et à la brigade de recherches de Guingamp, l’enquête n’avait encore donné lieu, le 27 juillet au soir, à aucune interpellation du ou des auteurs présumés des coups de couteau mortels malgré les investigations réalisées sur place depuis le 25 juillet par les enquêteurs et les techniciens en identification criminelle de la gendarmerie.

Enfin, toujours selon Ouest-France, l’homicide de l’individu de 21 ans dans le quartier de la gare de Guingamp serait lié à un trafic de stupéfiants. De son côté, le Télégramme a affirmé que « la victime était connue des forces de l’ordre pour des affaires de produits stupéfiants ».

À Douarnenez, coups de feu et tentative de meurtre

Dans une autre ville bretonne elle aussi tristement réputée pour son trafic de drogue, à savoir Douarnenez, une rixe par arme à feu a eu lieu dimanche 23 juillet dans le quartier de Pouldavid aux alentours de 8h.

Des tirs qui ont fait une victime, âgée de 31 ans et blessée « quasiment à bout portant » selon le Télégramme, au pied de l’une des tours du quartier. C’est sa compagne qui appellera les secours, déclenchant une intervention rapide des pompiers.

La victime, grièvement blessée après avoir reçu une décharge de chevrotine au ventre, a été prise en charge en urgence absolue au centre hospitalier de la Cavale-Blanche, à Brest. Suite à son opération, l’homme se trouvait toujours dans le service de soins intensifs mercredi 26 juillet.

Quant aux auteurs présumés des coups de feu, deux suspects ont été interpellés à Lorient en début de semaine puis inculpés, le 26 juillet, pour tentative d’homicide et complicité. À noter que le GIGN de Caen a été appelé en renfort pour procéder à ces arrestations. La même source indique que le principal suspect, surnommé « Chaman » et âgé pour sa part de 22 ans, a été déféré le même jour à Douarnenez et mis en examen pour tentative d’homicide avant d’être placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Saint-Brieuc. En ce qui concerne son comparse âgé de 20 ans, il a été placé en détention à la maison d’arrêt de Brest après avoir été inculpé pour complicité de tentative d’homicide.

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