À compter du 1er novembre, la Slovaquie entre dans une nouvelle ère politique et civilisationnelle. Sous l’impulsion du Premier ministre Robert Fico, le pays a adopté une série d’amendements constitutionnels destinés à protéger son identité nationale et son modèle de société face à ce que le chef du gouvernement décrit comme « les dérives progressistes et libérales qui minent l’Europe ».
Ces réformes, votées à une large majorité du Parlement slovaque le 27 septembre, ancrent désormais dans la Constitution le sexe biologique comme seul critère légal de distinction entre homme et femme, reconnaissent comme parents uniquement un père et une mère, restreignent l’adoption aux couples hétérosexuels, interdisent la gestation pour autrui et soumettent l’éducation sexuelle des enfants à l’accord des parents.
Dans un contexte européen dominé par le relativisme idéologique et la marchandisation du corps, cette réforme marque un tournant. Elle érige la Slovaquie en bastion du conservatisme social en Europe centrale, dans la continuité de la Hongrie voisine.
Une victoire politique et un défi lancé à Bruxelles
Pour Robert Fico, rescapé d’une tentative d’assassinat en 2024 et revenu sur le devant de la scène avec une coalition fragile, cette réforme est autant un acte de foi politique qu’une démonstration de force. Malgré les pressions de l’opposition libérale et de certains partenaires européens, il est parvenu à réunir 90 députés sur 150, notamment grâce au soutien du Parti chrétien-démocrate.
Derrière cette victoire, c’est la primauté du droit slovaque sur le droit européen qui est désormais inscrite noir sur blanc dans la Constitution sur toutes les questions touchant à la vie, à la famille, à la culture, à la langue ou à la moralité publique. Une position qui risque d’attiser de nouveaux affrontements avec Bruxelles, déjà en conflit ouvert avec Budapest sur les mêmes thématiques.
Sans doute les prémices d’une confrontation durable avec l’Union européenne. Mais pour Robert Fico, cette confrontation est assumée : elle serait nécessaire pour « défendre la civilisation européenne contre son autodestruction morale ».
De la social-démocratie à la défense civilisationnelle
L’évolution idéologique de Robert Fico illustre la recomposition du paysage politique en Europe de l’Est. Longtemps perçu comme un social-démocrate classique, le Premier ministre slovaque a progressivement rompu avec la gauche globaliste.
Exclu en octobre du Parti socialiste européen (PSE) pour « contradictions profondes avec les valeurs de la gauche européenne », Fico a dénoncé la trahison d’une gauche devenue, selon lui, « un parti des lobbies et des guerres », loin des préoccupations populaires.
Ses députés devraient prochainement rejoindre le groupe Patriotes pour l’Europe au Parlement européen, aux côtés des élus du Fidesz hongrois, du mouvement ANO tchèque et du Rassemblement national français. Un axe Visegrad renforcé se dessine ainsi entre Budapest, Bratislava et Prague, visant à freiner l’immigration, à défendre la souveraineté énergétique et à s’opposer aux politiques idéologiques de Bruxelles, notamment sur le climat et l’Ukraine.
Les réformes slovaques confirment une évolution majeure du centre de gravité politique européen. Tandis que l’Ouest s’enlise dans la crise migratoire, la censure culturelle et la désindustrialisation, l’Europe centrale s’affirme comme le laboratoire d’une alternative identitaire et souverainiste.
En défendant la famille, la biologie, la culture et la langue comme fondements de la nation, la Slovaquie tourne le dos au modèle postnational promu par Bruxelles.
Cette orientation pourrait inspirer d’autres pays du Visegrad et au-delà, à l’heure où l’Union européenne peine à imposer un modèle commun face à la montée des souverainismes.
YV
Illustration : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.
Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
 
 
 
 
															 
 
															 
 
 
 
2 réponses à “La Slovaquie renoue avec la souveraineté identitaire : Fico impose une réforme constitutionnelle contre le « progressisme » européen”
Je reconnais bien là les peuples d’Europe centrale et la noblesse qu’ils ont dans le coeur des gens qui ne se soumettent pas à la compagnie de bras cassés qui croupit à Bruxelles.
VYBORNĚ !
Bravo la Slovaquie ! Vite que d ‘ autres pays réagissent de la même façon ! Et la France !