La flamme de la Redadeg est de retour. Pour sa 10e édition, le grand relais solidaire pour la langue bretonne repartira sur les routes du pays du 8 au 16 mai 2026, reliant Lannion à Nantes à travers les cinq départements de la Bretagne historique. Huit jours et huit nuits de course ininterrompue, 2 226 kilomètres transmis de main en main, et des milliers de participants unis autour d’un même mot d’ordre : faire vivre le breton.
Le lancement officiel a eu lieu lors du Festival du livre en Bretagne à Carhaix, où les premiers kilomètres ont été mis en vente. Chaque participant peut désormais acheter son tronçon de parcours via le site ar-redadeg.bzh, choisir son kilomètre préféré — parfois celui qui passe devant sa commune — ou laisser les organisateurs l’attribuer au hasard. Les tarifs varient selon le profil : particuliers, associations, artisans ou collectivités.
La Redadeg, rappelons-le, n’est pas une compétition : tout le monde peut y participer, à son rythme, dans un esprit de convivialité et de transmission. C’est un moment où enfants, parents et grands-parents courent ensemble pour soutenir une cause commune. L’événement, entièrement organisé par des bénévoles, attire chaque année un public toujours plus nombreux, de la pointe du Finistère aux portes de la Loire-Atlantique.
Le thème choisi pour 2026, un triskell de mots bretons en “B” – Bevañ (vivre), Bodañ (rassembler) et Bezañ (être) – incarne à la fois la vitalité, la cohésion et l’identité d’une langue bien vivante. Comme à chaque édition, la moitié des fonds récoltés sera reversée au réseau Diwan, et l’autre moitié à des projets favorisant l’apprentissage, la culture et la visibilité du breton.
L’organisation annonce également dix grands événements festifs tout au long du parcours, ainsi qu’un concours de chanson pour les écoles, collèges et lycées bretons, destiné à rythmer la course et à faire chanter la jeunesse en brezhoneg.
Entre Lannion et Nantes, la Redadeg 2026 promet une nouvelle fois d’être un moment fort d’unité et de fierté collective, où la Bretagne tout entière se passera le témoin d’une langue qu’elle refuse de voir disparaître.
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