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Nantes. Faut pas pousser. Elle se se bat pour la promotion de l’accouchement à domicile !

Sorti en 2021, sur la plateforme Vimeo, le documentaire de 165 minutes FAUT PAS POUSSER ! réalisé par Nina Narre, est une enquête sur la médicalisation de la naissance aujourd’hui en France.  Filmé sur presque une décennie, il met le doigt sur l’industrialisation de l’accouchement et dénonce les limites d’un système protocolaire qui induit autant de complications qu’il n’en résout. Nina Narre a accouché de ses trois enfants chez elle. Des expériences uniques et inoubliables qui lui ont donné l’envie de faire découvrir à d’autres femmes, cette option parfois controversée en France.

« Très tôt, le suivi médical proposé – imposé – m’a agacée. J’ai appris, lu, rencontré des professionnels, et ma confiance en mes capacités et celles de mon bébé a grandi. L’infantilisation, la manière insidieuse de faire planer la pathologie au-dessus de la mère et du bébé, la suffisance des médecins et l’ignorance des besoins de base de la femme en travail, m’ont donné envie d’accoucher en douce, seule au fond des bois. Et c’est ce que j’ai fait.» explique Nina Narre

Pourquoi la défense de la « santé publique » passe-t-elle par la décrédibilisation ?

Pour son documentaire, elle a rencontré des dizaines de professionnels de santé, de spécialistes et de témoins et en guise de travaux pratiques, elle a donné naissance à ses trois enfants chez elle. Voici ce qu’elle indique :

« Des reportages « coup de poing » tel que BabbyBoom, la nouvelle série  “Sage-femme” sur TFX ou récemment des articles comme celui de BFMTV : je cite : “Une youtubeuse est plus écoutée qu’un obstétricien : les soignants s’alarment de la mode de l’accouchement tout naturel” évitent savamment la véritable question :  Pourquoi les femmes se méfient-elles de plus en plus du milieu médical ?

On évoque à l’occasion le manque de cohérence des messages relayés par les médecins durant la crise du COVID, mais on cache sous le tapis les chiffres montrant la triste réalité de la prise en charge de l’accouchement à l’hôpital en France.  Chaque sage-femme a la responsabilité de 3 femmes en travail simultanément, et seulement 7% des naissances en structure se font sans assistance pharmacologique ni instrumentale. Une véritable industrie.

L’OMS recommande un taux de déclenchement de 10% maximum ; au-delà, aucun bénéfice n’est perçu. En France, nous dépassons les 20% d’accouchements déclenchés artificiellement ! Plus de la moitié de ces actes intrusifs sont non seulement inutiles, mais délétères.

Sans parler du manque d’études réalisées sur les effets indésirables de la péridurale sur la mère et le bébé pendant et après l’accouchement. Mais aussi sur les raisons de priver les femmes en travail de nourriture et de boisson, à part celle non annoncée de faciliter le travail des médecins. Quid de l’impact de la position décubitus dorsale (allongée sur le dos)  sur la “descente” du bébé ?

Ces données sont occultées ; lorsqu’on en a connaissance, on ne peut que s’inquiéter des effets de cette prise en charge industrielle sur les naissances. On nous dit que de plus en plus de femmes font le choix d’accoucher à domicile en France ; Les médias nous présentent ce choix comme une lubie..

Il suffit de taper « accouchement à domicile » sur un moteur de recherche pour trouver des titres qui en disent long « accouchement insolite, elle donne naissance à son fils chez elle ! ». Pourquoi est-ce si surprenant en France, quand des pays voisins comme la Grande-Bretagne accompagnent l’accouchement à domicile et le considèrent comme le meilleur choix dans le cadre d’une grossesse normale ?

En France, cette option est tout de suite écartée même si les maternités sont pleines à craquer.  Il n’y a aucun accompagnement pour celles qui souhaiteraient donner naissance chez elles et les sages-femmes qui veulent les accompagner sont diabolisé(e)s, comme les hérétiques sous l’inquisition. Arrêtons les chamailleries au nom de la santé publique. 

La solution se trouve dans le respect de la physiologie, mais ce mot n’évoque rien pour la plupart des personnels soignants. Dommage… car s’en emparer éviterait bon nombre de complications en structure, et permettrait de normaliser l’accouchement accompagné à domicile, ce qui désengorgerait les maternités.  Tout le monde serait gagnant.

Il est temps de donner aux hôpitaux les moyens nécessaires à la démédicalisation de la naissance et par là même, le respect de la loi Kouchner. Chaque femme doit pouvoir choisir la manière dont elle mettra son bébé au monde et être accompagnée dans son choix, quel qu’il soit »

On ne peut que vous conseiller de visionner le reportage.

Crédit photo : DR

[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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Une réponse à “Nantes. Faut pas pousser. Elle se se bat pour la promotion de l’accouchement à domicile !”

  1. BARRET Alain dit :

    Oui je suis d’accord pour l’accouchement à la maison avec une sage femme. De plus, l’option de ne pas clamper le cordon dès la sortie du bébé est primordiale, il faut que le placenta se vide vers bébé
    car il prendra encore les meilleures choses dont il a besoin. Assez d’être rackettées au placenta au profit des labos cosmétiques !!!

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