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Michelin Vannes : incertitudes et inquiétudes pour l’avenir de l’usine

L’usine Michelin de Vannes traverse une période difficile, marquée par des arrêts temporaires et des inquiétudes croissantes concernant sa pérennité. L’annonce de la direction du groupe, qui a décidé de suspendre temporairement l’activité de plusieurs sites français, dont celui de Vannes, a exacerbé les craintes des 300 salariés et des syndicats, confrontés à des pertes de production qui pourraient bien devenir structurelles.

Un site en déclin face à la baisse de demande mondiale

L’usine de Vannes, spécialisée dans la fabrication des câbles métalliques pour pneus, fait partie des sites du groupe Michelin touchés par une baisse de la demande mondiale de pneumatiques. Ce ralentissement entraîne des baisses de charge et des réductions d’activité significatives, un phénomène qui n’a cessé de croître ces dernières années. La production a ainsi chuté de près de 40 % entre 2021 et 2025, obligeant la direction à réduire les effectifs de 28 % depuis 2019.

Les syndicats locaux dénoncent le manque de transparence de la direction et s’inquiètent de l’absence de solutions concrètes pour redresser l’activité du site. Selon Christophe Villate, représentant de la CGT, les salariés vivent dans le flou, sans perspectives claires, et craignent qu’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) ne soit bientôt envisagé.

Des pistes de redressement jugées insuffisantes

Face aux inquiétudes croissantes, Michelin a exploré plusieurs pistes pour diversifier l’activité du site de Vannes. Parmi elles, l’implantation de projets tels que Wisamo, une innovation dans le transport maritime, et la location d’espaces à l’APF France Handicap. Cependant, selon les représentants syndicaux, ces initiatives ne suffiront pas à garantir la survie du site. Des collaborations avec les autorités locales ont également été envisagées, dans le but de renforcer l’activité industrielle grâce à des partenariats régionaux et des aides financières.

David Robo, maire de Vannes, se dit déterminé à maintenir l’activité industrielle locale et assure qu’il continuera d’apporter son soutien à Michelin. Cependant, ce soutien dépendra de la capacité du groupe à présenter un projet solide et durable pour Vannes. Les syndicats, quant à eux, soulignent que les discussions doivent évoluer et aboutir rapidement pour éviter l’angoisse croissante des salariés.

Une situation préoccupante et une stratégie à revoir

Le rapport d’expertise commandé par les syndicats en juin dernier dresse un constat alarmant pour Michelin Vannes, pointant un problème de rentabilité chronique. Cette situation résulte en partie d’une stratégie privilégiant les produits haut de gamme, souvent plus rentables mais en moindre volume. Une orientation qui, selon les syndicats, ne permet pas de soutenir le volume de production nécessaire à la stabilité des emplois sur le site.

La prochaine réunion du comité social et économique (CSE), prévue pour le 18 octobre, sera donc cruciale. Les représentants syndicaux y défendront des propositions pour relocaliser certaines activités en manque d’espace dans d’autres usines françaises. Ils espèrent que la direction sera enfin prête à clarifier ses intentions et à offrir aux employés un cap clair pour l’avenir.

L’usine Michelin, qui employait encore 1 500 personnes dans les années 80, représente l’un des derniers bastions industriels de la ville de Vannes. La menace d’une fermeture totale ou partielle soulève des inquiétudes non seulement pour les salariés, mais aussi pour l’ensemble de la communauté locale.

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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3 réponses à “Michelin Vannes : incertitudes et inquiétudes pour l’avenir de l’usine”

  1. Aghir dit :

    Michelin préfère fabriquer en Espagne (Vitoria pays Basque)……..

  2. Prétet Yvette dit :

    Une usine de pneus à Amiens a, aussi,  »délocalisé » en Pologne où la main-d’oeuvre est moins chère!…

  3. Raymond Neveu dit :

    Robo-bo inquiet? Moins de Taxe Professionnelle ou le machin qui l’a remplacée? Eh bien qu’il cesse de défigurer Vannes qui devient un enfer pour les vieilles personnes et un paradis pours bobos débiles et touristes. Les infirmières, les aides à domicile ne veulent plus se hasarder au centre ville et vieille ville en raison des difficultés pour y entrer et stationner…une police municipale veille et distribue gratuitement des prunes!

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