À l’approche des fêtes de Noël, une nouvelle alerte sanitaire remet en lumière la question des nanoparticules dans certains cosmétiques scintillants. En cause, la présence de dioxyde de titane sous forme nanométrique dans des produits largement commercialisés. Selon des analyses menées par l’association Avicenn, ces substances ont été détectées dans plusieurs références, alors même que leur usage est strictement encadré par la réglementation européenne.
Dans un article publié le 22 décembre, le magazine Elle rapporte que « des nanoparticules de dioxyde de titane (TiO2) ont été détectées dans une dizaine de produits cosmétiques », à la suite de tests réalisés par un laboratoire indépendant. Le titre de presse rappelle que « le dioxyde de titane reste autorisé en cosmétique », mais souligne que certaines de ses formes, « notamment nanométriques, sont aujourd’hui surveillées de près par les autorités sanitaires en raison de leur potentiel risque pour la santé ».
Un danger principalement lié à l’inhalation
Les inquiétudes concernent avant tout les produits susceptibles d’être inhalés. « Les nanoparticules de dioxyde de titane, surtout quand elles sont toutes petites, sont susceptibles de pénétrer profondément dans l’organisme, notamment quand on les inhale elles rentrent dans les poumons jusqu’aux alvéoles pulmonaires », explique Mathilde Detcheverry, déléguée générale d’Avicenn, citée par Franceinfo. Elle précise également qu’« en octobre 2024, l’Agence de santé rapportait que le TiO2 était classé comme cancérogène suspecté après une exposition par inhalation ».
L’enquête publiée par UFC-Que Choisir le 18 décembre adopte un ton plus alarmant. Selon l’association, « dans tous les produits, le laboratoire a trouvé une très grande quantité de nanoparticules de dioxyde de titane (TiO2) ni autorisées, ni étiquetées ». Le risque serait accentué par la forme même de ces cosmétiques, souvent présentés sous forme de poudres ou de sprays, « facilement inhalables ». Avicenn évoque aussi la formation possible de « radicaux libres » pouvant « causer des dommages à l’ADN et augmenter le risque de certaines maladies dont le cancer ».
Une réglementation contournée et des contrôles en question
La réglementation européenne impose pourtant une transparence précise. Elle rappelle que « lorsqu’un ingrédient est utilisé sous forme nanométrique, cela doit être explicitement mentionné sur la liste INCI ». Pour le dioxyde de titane, les appellations « CI 77891 » ou « Titanium Dioxide » doivent être accompagnées de la mention « nano ».
Or, selon UFC-Que Choisir, ces résultats « démontrent une nouvelle fois le non-respect de la réglementation liée aux nanos par les industriels et les lacunes inadmissibles dans l’information des consommateurs ». Face à ces constats, le ministère de la Santé a saisi l’Anses afin de poursuivre les recherches scientifiques, tandis qu’Avicenn a également alerté la Commission européenne. Les autorités sanitaires appellent toutefois à ne pas céder à la panique, tout en insistant sur la nécessité de renforcer les contrôles et l’information des consommateurs.
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