20/02/2014 – 08H15 NDDL (Breizh-info.com) – A tous les coups, Julien Durand a oublié d’inviter Xavier Huillard (PDG de Vinci) au rassemblement de samedi prochain à Nantes, contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Pourtant, ce grand patron a plein de choses à raconter aux opposants à l’aéroport. Il pourrait même apparaitre comme l’orateur vedette de cette journée…
En direction des chômeurs : “plus on attend, moins les chances de retrouver un emploi de qualité sont grandes”. D’où cette question : “pourquoi ne pas réfléchir à la dégréssivité des allocations chômages ?” (la croix, oct 2013).
Les actuels 5,6 millions de demandeurs d’emplois, toutes catégories confondues, n’y avaient pas songé.
En ce qui concerne les augmentations de salaire, M. Huillard a aussi sa petite idée sur la question. En 2010, il s’est fait voter par son conseil d’administration un “Pilt” (Programme d’incitation à long terme). En sus de son salaire annuel (1,9 million d’euros), de sa retraite chapeau (près de 5 millions d’euros provisionnés par le groupe) et des centaines de milliers de stock-options qu’il écoule chaque semestre, le roi du béton bénéficie “d’une dotation en numéraire qui ne lui sera acquise qu’à la condition qu’il achève son mandat”. En clair, un super-bonus.
Objectif de ces douceurs : permettre à l’intéressé d'”aligner ses intérêts sur ceux des actionnaires”. Au dernier pointage connu – il y a un an – ce bas de laine s’était déjà arrondi de 1,7 million d’euros (Marianne, février 2014).
Empêcher un personnage aussi considérable de faire un peu de béton et de goudron à Notre-Dame-des-Landes est vraiment mesquin et indigne d’esprits aussi “progressistes” que Françoise Verchère et Julien Durand. Pour mener à bien son “programme d’incitation à long terme”, Xavier Huillard a besoin de son jouet appelé “aéroport du grand-ouest”, qu’on se le dise.
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