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Locminé. L’uritrottoir : pisser pour faire de l’engrais.

02/07/2017 – 06h45 Locminé (Breizh-Info.com) – Le conseil municipal de Locminé a eu une idée originale – c’est d’ailleurs la seconde fois seulement qu’une telle initiative est prise en Bretagne : implanter un « uritrottoir », c’est à dire en réalité un urinoir de rue, grand objet contenant deux bacs, dont l’un avec un caisson et de la paille. Objectif : à la sortie d’une soirée arrosée, ou pas, plutôt que d’uriner dans la rue, vous urinez dans l’uritrottoir. Et cela permettra en plus de faire de l’engrais, qui servira à entretenir les plants de la commune.

Formidable non ?

L’initiative – permis grâce à une start-up nantaise nommée Faltazi – a jusqu’ici été testée à Nantes justement, première ville bretonne à avoir fait ce choix, et à Paris, Lyon, mais aussi à Lausanne ou à Séoul.

Coût d’un uritrottoir : 3800 €.

Le Figaro explique que « La vespasienne imaginée par Faltazi ressemble de prime abord à une jardinière fleurie, mais elle est en réalité composée de deux bacs. Celui du dessous contient de la matière sèche et celui du dessus une jardinière. Le passant empressé se soulage entre les deux bacs ; l’édicule stocke alors l’urine dans le lit de matière-sèche, qui sera, ultérieurement, composté sur une plateforme dédiée. Le compost recueilli redonnera, après coup, vitalité aux fleurs logées dans la partie supérieure du bac. En langage scientifique, le mélange du carbone présent dans la paille avec de l’azote de l’urine produit du fumier… Matière très appréciée des agriculteurs et des jardiniers.

À noter, l’objet existe en «version XXL pour 600 pipis ou en version 300 pipis», mais aussi en format triangulaire, plus adapté aux recoins.»

Alors certains diront sans doute que le coût est élevé – mais il permet à moyen terme d’économiser de l’eau notamment lorsqu’il faut nettoyer les rues à l’odeur d’urine, odeur qui peut constituer une nuisance olfactive, notamment dans les moyennes et grandes villes.

Il est toutefois évident que la municipalité qui, en pleine campagne, se doterait d’un tel édifice, pourrait être suspectée d’être un brin dépensière …

Crédit photo :  DR
[cc] Breizh-info.com, 2017, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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2 réponses à “Locminé. L’uritrottoir : pisser pour faire de l’engrais.”

  1. Erwan du Radôme dit :

    Le nom de la société “Faltazi” est bien choisi car cela signifie “Fantaisie” en breton…

    Ceci étant dit, les haies sur lesquelles urinent habituellement les poivrots et autres fêtards de fin de semaine vont être lésées d’un manque d’engrais si de telles installations fleurissent dans nos villes.

  2. An dit :

    Bravo !
    Ha pourquoi n’ai-je pas eu l’idée ? Il suffisait simplement de faire évoluer l’idée des bottes de pailles en festivals, retournées aux agriculteurs !
    Génial, vraiment ! J’espère que cela va les mener loin sur ce domaine en particulier.
    L’économie verte dans toute sa splendeur !
    Le coût peut paraître élevé mais reste à savoir histoire de la conception du produit. Et puis, les grandes Idées heureusement rapportent.
    Ça change…
    Si seulement la ville Nantes avait osé équiper toute la ville ainsi… Ça aurait rapporté tellement plus que les bidules du VAN… Rien que les ignobles cubes des bords de Erdre, ça faisait 5 uritrottoirs de plus.
    Sans parler en terme d’image: avec une vraie stratégie, les caméras du monde entier seraient venues, les quelques touristes étrangers (mâles) en auraient parlé autour d’eux bien plus que du gros éléphant.
    Et comme le souligne le 1er commentateur, le nom de l’entreprise est fort sympathique.
    Comme quoi, les beaux esprits comprennent l’intérêt du breton.
    Dans un monde de marques et de sociétés saturés, d’anglais en particulier, les entreprises bretonnes ne vont pas encore assez vers le breton pour se nommer, se faire remarquer. Compléxées, du français leur paraît plus sûr. À une époque, peut-être. Aujourd’hui, encore plus à l’international, l’origine a moins d’importance. Mais le nom, plus qu’auparavant. Et le breton est une langue qui détonne !

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