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Covid-19 : Fort rebond saisonnier pour l ‘Europe et pour l’Amérique septentrionale

 Résumé de la situation au samedi 7 Novembre 0h00 GMT

Au niveau planétaire, si la contamination progresse principalement en Europe, la courbe générale des décès ne permet pas encore de parler de 2ème vague « mondiale ». En effet, la situation se stabilise, voire s’améliore « progressivement » sur certains continents ou sous-continents (Afrique, Océanie, Asie, Amérique latine) et ne se détériore que sur ceux qui marchent vers l’hiver (Europe et Amérique Septentrionale). Un facteur saisonnier semble donc se confirmer dans l’évolution de cette épidémie avec laquelle nous allons devoir vivre encore de longs mois, voire plusieurs années. Le nouvel épicentre de l’épidémie est désormais clairement européen, l’UE de l’ouest étant, de très loin, la plus affectée par le rebond.

Comme pour l’épisode de mars-avril, lorsqu’une bonne organisation du pays et les moyens hospitaliers sont là, lorsqu’une gouvernance clairvoyante dirige dans la sérénité et sait mériter la confiance et l’adhésion de sa population, en décentralisant l’action, en déléguant et en communiquant dans la franchise sans chercher à instiller la peur, lorsque les médias n’en rajoutent pas « une louche » pour hystériser les politiques et le petit peuple, la gestion de l’épidémie se passe bien et les pertes sont limitées, voire très limitée (Pays nordiques, Allemagne, Grèce, …). Les choses se passent moins bien lorsque l’un ou plusieurs de ces facteurs ne sont pas au rendez-vous. C’est particulièrement le cas en UE de l’Ouest, et surtout en France, où les taux de mortalité sont beaucoup plus élevés qu’ailleurs.

À ce stade de l’épidémie, il convient de rappeler quelques données importantes :

1 – Si la pandémie est planétaire par définition, 93% des décès se concentrent sur 34 pays ou territoires ce qui veut dire que les 183 autres pays ou territoires affectés par l’épidémie ont des pertes humaines extrêmement limitées au point qu’elles passeront quasiment inaperçues dans leur bilan annuel.

2 – A 7 semaines de la fin de l’année 2020, au rythme actuel de l’évolution de l’épidémie, on peut déjà prédire, sans risque de se tromper, que le bilan humain se situera entre 1,6 et 1,7 millions de décès en 2020 soit 2,7% du nombre des décès d’une année normale sur la planète. Ce nombre ne s’ajoutera pas à celui des décès habituels car une part importante de ces décès étiquetés Covid (de l’ordre de 75%) sont des décès qui seraient survenus, peu de mois plus tard, du fait d’un autre facteur de comorbidité. Ces décès classés Covid viendront donc souvent se « substituer » aux décès attribués à d’autres pathologies.

Exemple ? Une personne très âgée, atteinte d’un cancer et décédée « avec » le Covid, ne décèdera pas trois fois. Si elle est étiquetée « Covid », son décès viendra en déduction des décès habituels liés au cancer ou à la vieillesse. On notera avec intérêt que les 3 700 décès pour l’année 2020 attribués aujourd’hui à la grippe saisonnière, en France, auront été en très forte réduction par rapport à la moyenne des dix années précédentes (9 000) ou par rapport au bilan de l’année 2017.

https://www.lepoint.fr/sante/epidemie-de-grippe-la-surmortalite-hivernale-a-atteint-21-000-deces-01-03-2017-2108528_40.php.

Il faudra beaucoup de temps à l’INSEE en début d’année 2021 pour remettre de l’ordre dans l’étude sur la surmortalité 2020 par cause. Il lui faudra distinguer la part qui revient directement à la Covid et celle qui revient à d’autres causes (augmentation des suicides liés aux faillites d’entreprises ou au stress par exemple….)

En clair, et quoiqu’en disent nos médias mainstream et les membres de l’exécutif dans leur manière biaisée de présenter les choses, cette épidémie aura été extrêmement peu meurtrière sur la planète en 2020. L’espèce humaine ne risque pas encore l’extinction puisque le nombre d’habitants aura encore augmenté sur notre Terre, en 2020, de plus de 80 millions… malgré l’épidémie : Pas de quoi jouer les autruches et se cacher la tête dans le sable (confinement du pays et destruction de son économie) à chaque épisode épidémique. Ces épisodes risquent, en effet, de se reproduire dans les années à venir, avec des virus mutants, difficiles à combattre et aucun pays ne peut s’offrir le luxe de confinements à répétition.

Avant propos

 La semaine dernière, j’ai évoqué le cas suédois et me suis interrogé sur la pertinence de sa stratégie de non confinement.

Il se confirme, jour après jour, que cette stratégie était la bonne, car l’immunité de groupe recherchée semble bien avoir été obtenue, dans une large mesure. La Suède est aujourd’hui le seul pays d’Europe dont on peut dire qu’il n’est pas touché par une hausse importante des décès. Son taux de mortalité depuis le début de l’épidémie est aujourd’hui inférieur à celui de la France qui aura confiné sa population 55 + 30 jours = 85 jours … en 2020. Cherchons l’erreur…

La comparaison France-Suède va encore s’aggraver lourdement au détriment de la France dans les semaines qui viennent car la Suède ne compte que 92 cas critiques, alors que la France en compte plus de 4 500.

Taux de mortalité par million d’habitants, depuis le début de l’épidémie, de 20 pays de plus de dix millions d’habitants

Il est vrai que ceux qui ont dirigé les camps des perdants de l’Europe de l’ouest ont toujours tendance à se chercher des excuses. (C’est la faute de l’arbitre, du terrain, de la météo, des supporters, à la malchance ….), ou à se comparer à ceux qui ont fait pire et qui, hélas, se font de plus en plus rares.

S’agissant de la deuxième vague épidémique française dont on nous parle depuis plusieurs semaines, un bon croquis vaut mieux qu’un long discours.

Nombre de décès hebdomadaires en France attribués au Covid 19 de la Semaine 12 (S12) à la semaine 45 (S45) donc de fin mars 2020 au 7 novembre 0h00 GMT.

Pour décrypter correctement le tableau ci dessus, il faut garder à l’esprit que le nombre moyen de décès quotidien, en France est saisonnier. L’INSEE nous apprend qu’en moyenne, il décède 1 500 personnes/ jour en été en France et 1 800 en hiver, toutes causes confondues. Il nous apprend que la moyenne hivernale du nombre de décès peut monter jusqu’à 2200 par jour comme en Janvier 2017. Il nous apprend, enfin, que le nombre de décès, en France, augmente d’année en année parce qu’arrivent au grand âge – celui de la santé fragile – les générations du baby-boom.

Il y a donc bien « une vague de sur-mortalité » chaque hiver en France qui apparaît sur les courbes ci-contre. Nous verrons si cette courbe est sensiblement différente en 2020 lorsque l’INSEE nous le dira vers février – mars 2021 en traçant sa courbe des décès 2020, amorcée en orange sur le tableau ci contre.

Pour relativiser l’importance de l’épisode épidémique 2020 en France, il faut se souvenir qu’au mois de Janvier 2017, pic épidémique de la grippe saisonnière de cette année là, le nombre de décès en France, toutes causes confondues, a été, selon l’INSEE, de 66 990,. Ce nombre de décès était supérieur à celui d’avril 2020, pic épidémique de la crise Covid-19: 66 392 décès. Nos médias et nos hommes politiques n’en avaient pas fait tout un fromage et la France n’avait pas eu recours au confinement général du pays, solution moyenâgeuse, pour limiter la contagion et la létalité d’un virus grippal 2017 particulièrement meurtrier.

Pour remettre la mortalité mensuelle, en France, dans son contexte, il faut rappeler que celle ci a varié, entre 2017 et 2020, entre un plus bas estival de 43 400 et un plus haut hivernal à 67 000 constatés en janvier et Juillet 2017. Aucun des mois de l’année 2020 n’est sorti de ces limites, jusqu’à présent. Il est d’ailleurs peu probable que ces limites soient franchies en novembre ou en décembre 2020, alors même que le nombre de personnes âgées ne cesse de croître en France. Pour le mois d’Octobre, le nombre cumulé et provisoire de décès enregistré par l’INSEE au 19 du mois n’était que de 31 000 (dernier nombre provisoire publié). Cette donnée n’est pas encore reportée ci dessous.

Tableau de la mortalité mensuelle de Janvier 2017 à Septembre 2020.

S’agissant du confinement en France, notons ce nouveau « couac » du conseil scientifique qui écrit dans son rapport du 28 octobre adressé au gouvernement (voir page 9).

« On voit que l’arrivée du froid entre le 17 et le 24 septembre s’est accompagnée d’une diminution de la fréquentation des parcs à partir du 18 septembre, traduisant vraisemblablement le fait que les personnes sont plus restées en milieu intérieur, favorisant ainsi la reprise de l’épidémie. »

En lisant ces lignes on réalise que le conseil scientifique, lui même, admet que le confinement en milieu fermé favorise « la reprise de l’épidémie » et l’on se souvient que la fréquentation des parcs, des forêts et des plages désertes a très longtemps été interdite lors du premier confinement…

Cette gestion chaotique de l’épidémie par un gouvernement paniqué et dépassé par les événements se poursuit avec la décision désastreuse du directeur de l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament) qui reprend, sous la tutelle de son ministre, la mauvaise pratique de cette agence, déjà constatée lors de l’affaire du Médiator.

Cette pratique consiste à vouloir imposer à tout prix un médicament qui présente de très sérieux effets secondaires dénoncés par l’OMS et par les études scientifiques les plus récentes, le Remdesivir, et à éliminer la concurrence de l’Hydroxichloroquine en refusant d’accéder à la demande de RTU (Recommandation Temporaire d’Utilisation), présentée par l’IHU de Marseille, alors que ce médicament, peu onéreux, est utilisé par de très nombreux pays représentant 4,3 milliards d’habitants, sans effet secondaire notable pour ceux qui appliquent, au bon moment, la bonne posologie.

https://www.mediterranee-infection.com/sanofi-ou-ministere-qui-bloque-la-vente-dhydroxychloroquine/

Il est heureux que l’IHU de Marseille poursuive en justice ce directeur de l’ANSM pour « mise en danger de la vie d’autrui ». Ce directeur agit évidemment, dans cette affaire, avec le plein soutien de son ministre et du lobby pharmaceutique. Décidément, l’histoire du Mediator se répète.

Les tragi-comédies franco-françaises mises en scène par notre gouvernance sous « tutelle » d’un « conseil scientifique » qui porte mal son nom, ont donc agrémenté le tout début d’épidémie: celles des « retards à l’allumage » dans la fermeture des frontières, du premier tour des élections municipales, du match de foot de Lyon, des masques, des tests, des respirateurs, des réanimations, des structures hospitalières sous équipées. Nous n’avons pas oublié. Ce sont elles qui ont entraîné les pertes importantes que la France a connues, les deux confinements les plus longs au monde, les couvre-feux, et les dégâts collatéraux économiques et sociaux dont les conséquences pour notre pays seront très importantes et durables.

Pour ceux qui auraient la mémoire courte, voici trois morceaux choisis décrivant très clairement, en vidéo, l’action de l’équipe de «bras cassés» qui a géré cette crise sanitaire au plus haut niveau: à regarder dans l’ordre, …. vous aller pleurer de rire… ou de rage…

https://twitter.com/PorcherThomas/status/1294931751324835842

https://www.youtube.com/watch?v=RgaZe7ZN2HU&feature=youtu.be

https://www.youtube.com/watch?v=5GeEDvZp2Y4&feature=youtu.be&t=15

De trop nombreux médias mainstream ont relayé fidèlement la parole gouvernementale et y ont beaucoup perdu en crédibilité (Aux exceptions notables de France Soir, Sud Radio et C News).

https://reseauinternational.net/le-grand-naufrage-des-medias-mainstream-occidentaux/

Le point sur la situation du Samedi 7 Novembre 2020 0h00 GMT

Depuis le début de l’épidémie :

216 pays ou territoires ont été affectés par le virus, pour 49,65 millions de cas déclarés (+ 3,76 millions en 1 semaine).

1,25 million de décès (+54 700 en 1 sem ) ; 35,24 millions de guérisons (+2 millions en 1 sem).

13,15 millions patients en cours de traitement (+ 1,7 en 1 sem.), dont 90 745 en état critique (+ 7387 en 1 sem.)

  • 34 pays ont déclaré plus de 4 500 décès depuis le début de l’épidémie et comptent 93% des décès: dans l’ordre des pertes: (USA, Brésil, Inde, Mexique, Royaume Uni, Italie, France, Espagne, Iran, Pérou, Argentine, Colombie, Russie, Afrique du Sud, Chili, Indonésie, Équateur, Belgique, Allemagne, Irak, Turquie, Canada, Bolivie, Ukraine, Pays Bas, Roumanie, Philippines, Pakistan, Pologne, Égypte, Bangladesh, Suède, Arabie Saoudite, Chine.

A l’échelle de la planète, la pandémie amplifie son rebond sans pour autant qu’on puisse parler de nouvelle vague épidémique. Ce rebond est important mais n’est pas brutal. C’est d’ailleurs le constat dressé par l’OMS. Le nombre des décès a commencé à croître depuis 3 semaines, l’aspect saisonnier de cette maladie virale semble donc vouloir s’inscrire dans la durée, comme il l’est pour la grippe. 54 700 décès «avec» la Covid en 1 semaine, c’est 22% de plus que la semaine dernière.

Ce rebond affecte principalement l’Europe, et plus particulièrement l’Europe de l’Ouest, où les populations âgées et fragiles abondent et sont, chaque année, les premières victimes des rigueurs hivernales. Les cas critiques (90 745) sont en hausse (+ 9 % en 1 sem). Avec près de 3,8 millions de nouveaux cas déclarés cette semaine, le rythme de contamination est, lui aussi, en hausse de 10%.

Pour autant, l’évolution reste lente, les courbes exponentielles brandies par ceux qui sèment la peur ne pointent toujours pas le bout de leur nez. L’épidémie reste largement à la portée des États qui disposent d’un appareil de santé quantitativement et qualitativement de bon niveau et dont les gouvernances ne paniquent pas. La circulation du virus poursuit sa hausse en Europe mais celui ci se révèle beaucoup moins létal qu’en avril dernier: (près de 1,9 million de nouveaux cas en une semaine), près de 7,5 millions de patients en cours de traitement (si l’on tient compte des pays qui ne les déclarent plus: UK, Espagne, Suède et Pays Bas); 25 797 cas critiques (+ 10 351 en 2 sem) pour 24 208 décès en 1 sem (+ 8 616par rapport au bilan de la semaine précédente).

L’épidémie s’est stabilisée en Asie de l’Ouest (Inde, Bangladesh, Pakistan, Arabie Saoudite, Irak, Iran). Elle marque le pas en Afrique (Afrique du Sud, Égypte). Au rythme actuel d’évolution de l’épidémie les caps des 80 millions de cas et des 1,6 million de décès devrait être atteint le 31 décembre 2020, ce qui représentera, à très peu près, 2,7% des décès de l’année 2020 sur la planète.

L’évolution des pertes déclarées des semaines écoulées se résume en un tableau :

A sa lecture, on réalise à quel point la mortalité reste très faible et recule en Océanie, se stabilise en Afrique, en Asie de l’Ouest et en Amérique latine, et rebondit en Europe et aux États-Unis. L’épicentre de l’épidémie a indiscutablement re-basculé vers l’Europe, et plus particulièrement vers l’UE de l’Ouest.

Au cours de la semaine écoulée, les USA ont déclaré plus de décès que l’Inde et que le Mexique. L’épicentre de l’épidémie a clairement re-basculé de l’Amérique latine vers l’Europe qui enregistre désormais plus de 2,5 fois les pertes de l’Amérique latine ou de l’Asie de l’est et plus de 3 fois celles de l’Amérique septentrionale. Sur les 54 700 décès de la semaine écoulée, 24 208 sont européens, 10 458 sont latino-américains, 10 829 sont d’Asie de l’Ouest et 7 353 sont US ou Canadiens. La situation semble s’être stabilisée en Asie de l’Ouest. Les pays de la région ne comptent désormais plus que 11% des nouveaux cas de la planète (67 000 nouveaux cas/jour).

Bilan actuel du nombre de cas et de décès par grande région du monde

Les bilans les plus lourds de la journée d’hier ont été ceux des USA, de la France, de l’Inde et du Mexique. Ces quatre pays ont déclaré hier, à eux seuls: 39,6% des nouveaux cas, 35% des nouveaux décès et 37,8% des cas critiques de la planète.

L’Océanie, l’Afrique et l’Asie enregistrent des taux de mortalité encore très faibles et une part des pertes mondiales de 24% alors qu’elles regroupent 77% de la population. L’Europe et le continent américain (Nord et Sud) enregistrent 76% des pertes pour moins de 23% de la population mondiale. Les parts de l’Europe et de l’Amérique Septentrionale vont désormais augmenter, celle de l’Afrique, de l’Amérique latine, et de l’Asie (de l’Ouest) vont donc se réduire.

Pour relativiser encore et toujours les bilans humains de cette pandémie 2020, il convient de rappeler qu’il y a déjà eu, depuis le début de l’année 2020, en dix mois et une semaine, 119,5 millions de naissances, 36,2 millions d’avortements et 50 millions de décès dans le monde dont:

– 13,2 millions de décès liés aux pathologies cardio-vasculaires
– 9,5 millions de décès liés à la malnutrition
– 7,1 millions de décès liés au cancer
– 4,25 millions de décès liés au tabagisme,
– 2,56 millions d’infections respiratoires basses
– 2,15 million de décès liés à l’alcool
– 1,47 million de décès du Sida
– 1,47 million de décès du diabète
– 1,37 million de décès de la tuberculose
– 1,25 million de décès par malaria et grippe saisonnière
– 1,25 million décès «avec» le Covid-19
– 1,15 million de décès d’accident de la circulation
– 915 000 suicides

Ces données sont des estimations tirées des statistiques annuelles de l’OMS et rapportées à la période considérée (10 mois et 6 jours). On pourrait y rajouter les décès liés à d’autres maladies infectieuses (hors Covid) qui se comptent par millions et les décès liés directement et indirectement aux ingérences militaires ou aux sanctions économiques de pays occidentaux dans les zones du Proche et Moyen- Orient ou en Amérique Latine.

Toujours pour relativiser, voici la comparaison avec les autres grandes épidémies mondiale du siècle dernier :

Enfin, la France enregistre, en moyenne d’octobre et novembre, 12 200 décès par semaine, toutes causes confondues. La semaine dernière, 2 835 personnes, la plupart très âgées, sont décédées « avec » le Covid-19 ce qui représente, à peu près, 23 % des décès hebdomadaires.

S’agissant des décès Covid, il convient de rappeler que les nombres déclarés sont très incertains. Les exemples du Royaume-Uni qui soustrait 5 303 décès à son total le 12 août ou de l’Espagne qui a fait de même en Juin dernier, de la Colombie, de la Bolivie, de l’Argentine et du Mexique qui rajoutent quelques milliers de décès à leur bilan depuis début septembre, sont là pour le prouver. Certains pays en développement n’ont pas les moyens de collecter des informations fiables. D’autres sous estiment le nombre de décès en oubliant, par exemple, volontairement ou non, de comptabiliser les décès à domicile, d’autres surestiment fortement ce nombre en attribuant à la seule Covid, les décès de très nombreux patients souffrant de multiples pathologies (dont «le grand âge»). Plusieurs de ces pathologies, autres que la Covid ont souvent été la cause première du décès.

Situation par continent, sous continent, et pays les plus affectés

1 – L’Amérique latine

Avec plus de 410 000 décès déclarées l’Amérique latine est, de loin, la partie du monde la plus affectée par l’épidémie pour le nombre total de décès et la deuxième pour le taux de mortalité par million d’habitants.

En Amérique latine, les pertes humaines se concentrent dans onze États qui déclarent près de 98 % des décès « latinos » et plus de 2 300 décès chacun. Les autres pays des Caraïbes et d’Amérique du Sud restent encore relativement épargnés par l’épidémie.

La situation du Brésil commence à s’améliorer. Le nombre des nouveaux cas est en baisse (4ème au monde derrière l’Inde, les USA et la France avec moins de 5% des nouveaux cas de la planète) et le nombre des cas critiques (3ème derrière les USA et l’Inde à 8 318) reste élevé. Le nombre des décès quotidiens est passé loin derrière celui des USA, de l’Inde et de la France. Le Brésil a passé le pic épidémique depuis fin juillet. Des nombres de décès inférieurs à 600/jour devraient désormais être la norme dans les jours à venir.

Au Mexique, le nombre de décès a été de 2 999 en une semaine. Il est en très légère hausse.

2 – L’Asie 

L’Asie de l’Est et du Sud-Est (Chine, Japon, Vietnam, les deux Corées, Taïwan, Philippines, Indonésie, Laos, Cambodge, Malaisie, Birmanie …) est relativement peu touchée par la pandémie. La Chine continue de bien se porter. Avec 211 nouveaux cas déclarés en 1 semaine, 419 patients encore sous traitement dont 9 cas sérieux, et 0 nouveau décès, elle a quasiment éradiqué l’épidémie sur son sol. Depuis le début de l’épidémie, l’Indonésie, pays le plus touché d’Asie de l’Est enregistre un taux de mortalité dérisoire de 53 décès par million d’habitants. Taïwan, pays le moins touché et qui n’a jamais confiné, déclare un taux de mortalité de 0,3 par million d’h (7 décès de la Covid pour 24 millions d’h). Le Japon, quant à lui, déclare 1 806 décès pour 126 millions d’h soit 14 décès /million d’ h.

C’est donc l’Asie de l’Ouest (Inde, Iran et pays voisins du Moyen-Orient) qui enregistre l’essentiel des pertes en Asie. A noter que l’Iran est toujours un pays sous sanctions économiques «maximales» de la part des USA (au profit d’Israël) et enregistre le taux de mortalité le plus élevé d’Asie à 443 décès/million d’h. Ce taux reste toutefois très inférieur aux taux des continents américains et de l’Europe de l’Ouest.

Tableau présentant la situation et les pertes des onze pays d’Asie ayant dépassé les 1 860 décès.

3 – L’Amérique septentrionale 

Les USA déclarent encore 20,8% des nouveaux cas Covid de la planète. Ils ont aussi déclaré 19,4% de la totalité des pertes de l’épidémie (Chine 0,37%).

Le nombre des décès hebdomadaires s’inscrit en hausse de 12% à 7 038. Le nombre de patients en cours de traitement approche les 3,425 millions et continue d’augmenter (+152 000 en 1 sem ). Celui des cas critiques à 18 246 est reparti à la hausse hausse. L’épidémie semble donc repartir aux USA qui resteront à la première place mondiale pour le nombre des décès. Celui ci devrait approcher les 300 000 en fin d’année 2020. (65 fois les pertes déclarées par la Chine….)

Au Canada, l’épidémie a repris de la vigueur avec 315 décès pour toute la semaine écoulée (légère hausse). Son taux de mortalité depuis le début de l’épidémie reste 2,5 fois moindre que celui des USA. Le nombre de cas critiques déclarés est de 234, mais ces nombres restent très faibles.

4 – L’Afrique

La mortalité liée au Covid y est dérisoire. A l’exception de l’Afrique du Sud, la chloroquine y a été massivement employée pour traiter les patients. C’est d’ailleurs l’Afrique du Sud qui est en situation préoccupante avec 45% du nombre de nouveaux cas et de décès du continent.

Avec l’Égypte, le Maroc, l’Algérie, la Tunisie et l’Éthiopie, seuls autres pays d’Afrique à dépasser les 1 200 décès, elle regroupe près de 80 % des décès africains déclarés.

4 – LEurope

Une détérioration forte, mais plus progressive qu’en avril, de la situation épidémique peut y être constatée. 15 604 des 24 208 décès européens déclarés cette semaine le sont dans une poignée de pays avec, dans l’ordre: la France 2 835, l’Italie 2 317, le Royaume Uni 2 271, la Russie 2 131, la Pologne 1 936, l’Espagne 1 818, La Belgique 1 212, l’Ukraine 1 084. Pour les 40 autres pays ou territoires européens, la hausse du nombre des décès est beaucoup moins sensible. Ces nombres restent plus faibles que ceux du pic épidémique d’avril dernier.

La situation du Royaume Uni se détériore. Ainsi, le nombre des cas critiques «serait» en forte hausse à 1 142 (mais près de 4 fois inférieur à celui de la France). Le niveau des pertes hebdomadaires s’établit en forte hausse à 2 271 décès déclarés en 1 sem, ce qui reste faible par rapport au pic épidémique. Le bilan total des pertes est, et devrait rester, le plus élevé d’Europe. Il pourrait excéder les 60 000 décès en fin d’épidémie (treize fois le bilan de la Chine).

La situation de l’Italie se détériore sensiblement : augmentation des cas critiques à 2 515 (+ 769 en 1 semaine). Le nombre des nouveaux cas (+ 215 000 en 1 sem) est important; celui des patients sous traitement augmente aussi (+ 173 334 en une semaine). Le nombre des décès augmente fortement (+ 2 317 en une semaine).

La situation de la France se détériore très fortement. Son nombre de cas actifs explose et place la France en 2ème position mondiale pour cet indicateur avec près de 1,5 millions de cas. Mais les deux indicateurs les plus pertinents sont le nombre de cas critiques qui est en hausse (+ 954 en une semaine) et le nombre de décès: + 3 300 en une semaine .

L’analyse des 2 courbes qui suivent montre que nous avions très peu de cas et beaucoup de décès en première semaine avril (pic épidémique) et que nous avons maintenant huit fois plus de cas et 2 fois moins de décès. Il y a donc bien une deuxième vague de « cas » beaucoup plus haute que la première (parce que nous testons enfin beaucoup). Mais la 2ème vague de décès est plus progressive et moins forte.

Le taux de mortalité Covid est, à ce jour, de 610 décès par million d’habitants (hors décès à domicile), pour une moyenne mondiale de 160. Pour le nombre des décès, la France est à la troisième place européenne (sur 48 pays ou territoires) derrière le Royaume-Uni et l’Italie. Au rythme où vont les choses, elle devrait être à la deuxième place à la mi novembre et, pourquoi pas, s’installer sur la première marche du podium à Noël.

Voici la courbe des décès quotidiens (en barre grise) et la moyenne quotidienne sur 7 jours (en orange) depuis le 1er jour de l’épidémie. On peut distinguer l’ampleur d’un rebond plus progressif qu’en avril. Faut-il vraiment remettre le pays sous cloche et poursuivre la casse de son économie ?

S’agissant de la « létalité » Covid (Nb de décès /Nb de cas confirmés), la France améliore nettement son «score» avec un taux actuel de 2,4%, grâce aux campagnes de tests qui dépistent de nombreux porteurs sains. (Pour mémoire: létalité Covid européenne: 2,47% et mondiale: 2,52%) .

Pour tous les hôpitaux publics de Marseille (IHU et HP-HM) sur 16 916 cas confirmés et traités depuis le début de l’épidémie, la létalité est de 254 décès soit 1,5%, tous traitements confondus. Ce doit être la Bonne mère… (données du 3/11)

A l’IHU de Marseille, sur les 6 806 patients traités à l’hydroxychloroquine en début de maladie, 30 sont décédés (létalité inférieure à 0,5%). Patrick Pelloux, président des médecins urgentistes a fait passer un message intéressant de 27 secondes à ce sujet.

Dans la phase aiguë de l’épidémie, en avril, à part quelques exceptions locales (Marseille et Garches notamment), la France a trop peu testé pendant trop longtemps, pris en charge trop tard de trop nombreux patients, et trop compté sur le Doliprane et la « guérison spontanée » pour pouvoir espérer sauver un maximum de vies.

26,6% des français ont été testés, pour la majorité d’entre eux depuis le premier déconfinement. Les Italiens et les Allemands ont testé 28% de leur population, les Portugais 35%, les Russes 43,5%, les États-uniens 46,5%, les Danois 97,7% en appliquant les tests dès le début d’épidémie. Grâce à l’effort bien tardif consenti depuis 2 mois, la France est remontée à la 39 ème place mondiale pour le nombre de tests par million d’habitants.

La France est désormais le pays d’Europe qui déclare le plus de cas actif (près de 1,5 million). Ce nombre est en augmentation (+ 316 773 en une semaine). Pour cet indicateur, la France est désormais deuxième au monde derrière les USA et devant l’Inde. Elle a largement dépassé la Russie qui ne compte que 407 000 cas actifs). Mais les cas sont bénins dans leur grande majorité et ne nécessitent pas tous une hospitalisation.

La France est encore à la traîne en matière de guérisons déclarées (7,6% des cas confirmés). C’est à croire qu’elle ne déclare pas les guérisons des cas bénins qui se soignent à domicile, donc qu’elle n’en fait pas le suivi… Elle fait moins bien que la Russie qui en a guéri 75 %, que le Maroc qui en a guéri 81,7%, que le Sénégal qui en a guéri 97,6% (à noter que ces 3 pays ont utilisé, avec plus de cinquante autres pays, des protocoles de traitement inspirés de celui de l’IHU de Marseille). Le taux mondial de guérison des cas confirmés est aujourd’hui de 71%, alors même qu’une majorité de pays sont entrés bien après la France dans l’épidémie. Le taux européen est de 36,7%: il devrait être bien meilleur à ce stade de l’épidémie… La France est donc, avec la Belgique, le pays qui tire le plus cet indicateur européen vers le bas.

La situation de l’Espagne continue de se détériorer. Elle déclare 123 814 nouveaux cas, 1 818 décès et 304 cas critiques supplémentaires en une semaine. Ces deux derniers indicateurs sont préoccupants. L’Espagne est, après la France et la Russie, le pays qui compte le plus de cas critiques en Europe (2 786 ). Ces cas critiques portent en germe une augmentation inéluctable du nombre des décès dans les semaines à venir.

La situation de l’Allemagne se détériore sensiblement : Le nombre de cas actifs augmente de 60 322 en une semaine et celui des cas critiques de 814. Le nombre des décès hebdomadaires triple mais reste faible (776). L’Allemagne a, aujourd’hui, 7 fois moins de patients en cours de traitement, près de 2 fois moins de cas critiques, près de 4 fois moins de décès que la France.

Avec un taux de mortalité de 1 079 décès par million d’habitant, la Belgique redevient leader mondial de cet indicateur (hors micro-états). Elle est repassée devant le Pérou. Le nombre de nouveaux cas y est très élevé pour un pays de 11 millions d’habitants (+ 87 083 en une semaine). Le nombre de patients sous traitement continue d’augmenter (438 834 aujourd’hui soit 82 327 de plus en une semaine). Il est, lui aussi, très élevé au regard de la population puisqu’il est supérieur à celui de la Russie, pays de 146 millions d’habitants. Le nombre de cas critiques est en hausse (+ 371 en 1 sem). Le taux de guérison belge est le plus faible au monde (5,8 % seulement des cas déclarés à ce jour, ce qui signifie probablement qu’elle ne suit pas les cas non hospitalisés qui guérissent seuls, chez eux). La Belgique reste donc, avec l’Espagne et la France, le foyer le plus actif de l’épidémie en Europe de l’Ouest. A noter que les Belges déclarent les décès Covid à domicile, ce que ne font pas certains de ses voisins.

En Russie, un rebond sensible de l’épidémie peut être observé : 43,5% des habitants ont été testés, ce qui représente le 3ème taux de dépistage pour les pays de plus de 10 millions d’habitants, d’où un nombre encore élevé de nouveaux cas déclarés (133 464 en 1 sem)). Avec 407 400 patients sous traitement, la Russie se place en 6ème position derrière les USA, la France, l’Inde, le Brésil et la Belgique. Ce nombre s’inscrit en hausse sur les deux dernières semaines.

Le nombre des décès quotidiens est en hausse sensible. Le taux de mortalité russe par million d’habitants a atteint les 205 mais il reste encore près de 3 fois inférieur à celui de la France (610).

Parce qu’elle détecte vite, isole et traite sans attendre, et parce qu’elle applique une stratégie et un protocole inspirés de ceux de l’IHU de Marseille, la Russie a déjà guéri près de 75% de ses cas confirmés soit près de 1,3 million de patients. Elle est pourtant entrée dans la ronde épidémique un mois après la France qui ne déclare guéris que 7,6% de ses cas confirmés soit 126 329 patients (près de dix fois moins).

La Russie a donc plutôt bien géré la crise de la Covid-19 jusqu’à présent.

5 – L’Océanie

L’épidémie y reflue rapidement. Ce continent reste encore très largement épargné. Sur 42 millions d’habitants, il a déclaré, à ce jour, 40 048 cas dont 32 819 ont déjà été guéris. Il reste 6 249 cas «actifs» dont 24 seulement en état sérieux ou critique. Le continent océanien a déclaré 10 décès cette semaine. Son taux de mortalité Covid est de 23,3 décès par million d’habitants (France: 610).

Les taux de mortalité COVID par million d’h des 34 pays ayant dépassé les 4 500 décès, donnent une idée des zones géographiques et/ou pays les plus touchés.

Un tableau présente ci après les bilans du 7 novembre 0h00 GMT des 34 pays ayant déclaré plus de 4 000 décès (93% des pertes)

Tableau de données concernant l’Europe (et l’UE) face à l’épidémie

Rappel: taux de mortalité Covid mondial: 160,1 décès / Millions d’h (et européen 385 décès/M d’habitants) 

Général (2s) Dominique Delawarde

Crédit photo : DR
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