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« Vaincre ou mourir » : courez voir le film !

Sorti en salle le 25 janvier, le film Vaincre ou mourir réalisé par Paul Mignot et Vincent Mottez, avec un petit budget (cinq millions d’euros) a été décrété d’emblée par la presse de gauche « nanar historique ». Un vrai tir de barrage qui est allé crescendo :

– Peine à convaincre,
– Un long clip de deux heures,
– Réalisation brouillonne,
– Très peu de cinéma, beaucoup de bruit et de fureur prosélyte,
– Violent, sanglant, bruyant, agressif,
– Récit balisé, cloué dans sa vision réductrice du monde,
– Avec des lunettes de chouan et de gros sabots… A fuir au galop !

Au passage, je me permets d’instruire Samuel Douhaire (Télérama) : Les chouans sont au nord de la Loire, en Bretagne, les Vendéens sur la rive gauche, en Anjou, Bas-Poitou…

Un film respectueux des faits

Du point de vue historique, ce film est dans l’ensemble mais aussi dans le détail respectueux des faits. La personnalité de Charette est très bien cernée. Mais le rôle du conventionnel Ruelle, artisan de la pacification est montré sur un jour trop duplice. Kléber méritait mieux alors que Travot qui capture Charette est bien vu. Les propos attribués aux Blancs et aux Bleus tiennent la route même si Charette haranguant ses hommes à Torfou profère des mots d’ordre un peu académiques. Ce qui est arrivé, à titre posthume, à Cambronne… ! Des historiens ont été sollicités dont, parait-il Jean-Clément Martin. Cela étant, je m’étonne qu’on n’ait pas fait appel au meilleur  historien de la Vendée, Alain Gérard.

J’ai écrit quelque part : « Une vie de Charette peut s’écrire sur le mode des récits de chevalerie, et on ne s’en est pas privé. Mais, en 1793, la chevalerie « stricto sensu » est morte et la quête du Saint Graal a laissé place à l’affrontement idéologique, à la guerre civile, fratricide. »

De tous les généraux vendéens, Charette fut le tacticien le plus habile, ce qui tenait à dix ans de guerre sur mer, à son intelligence du terrain. Adepte de la « petite guerre », dont les Français feront les frais en Espagne (1808) et en Russie (1812). Dans ses marais, il était comme un poisson dans l’eau (Mao Zedong). Aussi refuse-t-il, après la défaite de Cholet, de s’agréger à la Grande armée catholique et royale qui, outre Loire, disparut au terme de sa Virée de galerne.

Le traité de La Jaunaye (17 février 1795)  en faisait un vainqueur virtuel. Mais la paix acquise par les Vendéens, la fourche à la main, fut un marché de dupes et de son côté Charette se berça d’illusions en attendant l’arrivée à Quiberon d’un fort contingent d’émigrés. Ce fut un échec sanglant. En débarquant à l’Ile-d’Yeu, le comte d’Artois (futur Charles X) se comporta en poltron. Il ne restait plus à Charette qu’une marche à la mort pour l’honneur et par fidélité aux siens.

Du point de vue filmique, Vaincre ou mourir a d’évidentes faiblesses. Le Charette aux enfers, en effet virtuel, est raté. Le recours systématique au village reconstitué du Puy-du-Fou est pénible, il fait trop carton-pâte.

Pour le reste, c’est bon et même très bon. Hugo Becker est habité par son personnage, tout comme Gilles Cohen (Couëtus) Paradot (La Robrie), Fitoussi (Travot), Constance Gay (Céleste Bulkeley). Les temps de bataille sont très réussis, virevoltants, vécus à plein par des figurants formidables. A l’opposé, filmées à la lumière des bougies, les scènes intimes sont très belles, poignantes.

Mécréant toujours, je me méfiais du côté sulpicien du film, trop de bons prêtres, d’homélies pleurnichardes… cela reste juste, une foi paysanne, rude et celle de Charette  plus désinvolte, il avait lu les philosophes.

Et les femmes ? Très bien campées. Les grandes victimes des massacres. Mais nos censeurs ne se sont pas attardés sur ces « Mères courage ». Sans doute parce qu’ils ne savent pas que la république jacobine, conduite par un puceau névropathe, fut à ses pires moments, féminicide.

Je suis donc resté jusqu’à la fin, allant de ma larmichette, ce qui ne m’était arrivé que deux fois, quand Barry Lyndon (Kubrick) perd son fils et lorsque Madonna chante Don’t cry for me, Argentina (Evita, 1996).

Courez voir Vaincre ou mourir ! Invitation d’un bouffeur de mogettes !

Jean Heurtin

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
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25 réponses à “« Vaincre ou mourir » : courez voir le film !”

  1. Taliesin dit :

    Voilà une critique de film digne de ce nom : nuancé, méthodique et non-ideologique. Merci.

  2. domper dit :

    Jeudi, je crois, il sera projeté sur France 2 un film avec E.Borne en vedette….Le titre  » Mensonges et imprévoyance  » est tenu secret mais les critiques de  » Vaincre ou mourir « vont le trouver admirable, exceptionnel, convaincant et pourquoi pas le présenter au festival de Cannes ?

  3. kaélig dit :

    On attend un ma culpa de la République pour ses crimes.

    Il st vrai que la repentance est réservée au anciennes colonies.

  4. Kasbi dit :

    Bravo !
    Malgré leur hachage acharnement nous irons voir ce film !
    Très grave cette atteinte à la Liberté ..

  5. CAFFAREL dit :

    Pour l’honneur du comte d’Artois.

    Les lettres entre Charette et lui, étaient interceptées par les Anglais et les Républicains qui renvoyaient des faux afin de faire capoter le débarquement du futur Charles X.
    Charette l’a appris de la bouche des Républicains après sa capture.
    De nombreux historiens comme Georges Bordonove, ont remis la pendule à l’heure.
    Merci de corriger contrairement au film qui par ailleurs est magnifique..

    Il nous met au delà du temps, dans un cœur à cœur avec Charette.

    En union de Vendée

    Jean-Louis Caffarel

  6. Boudoul dit :

    En effet,il y a quelques erreurs dans la présentions du film,bref un peu trop reac, mais le film est bon,bien joué,le début un peu moyen,moyen, mais raconte une vérité,les guerres de Vendée ne sont pas un génocide comme pour les Juifs,mais une série de massacre et de terreur assumée. Pour autant les prêtres auraient pu mieux collaborer avec la Révolution,et être nettement plus mesuré. Si les prêtres avaient décidé d’être autrement, cela peut être aurait été différent,mais il y a eu cette circonscription obligatoire pour combattre à l’est contre les autres états européens royalistes,bref les seigneurs et le clergé ne sont pas exempt de reproches. Pour autant la Révolution a eu de véritables tyrans et sadiques à son service.Guillotiner le Roi est une horreur absolue,d’autant plus que c’était un Roi social.Les massacres de Vendée, ce film est bienvenu,ce film est indispensable.Il n’est pas parfait,mais je suis très content de cette initiative.

    • Philippe dit :

      Vous n’y connaissez rien : les prêtred qyi ont collaboré étaient les « réfractaires » et un grand nombre ont fini massacrés. Donc cela ne changeait rien. Exemple des Pontons de Rochefort : une grande partie de prêtres réfractaires

      Génocide ? Oui il fut pire que les juifs : en Vendée on massacrait tout, y compris le voyageur de passage, y compris le vendeén républicain (y compris des maires républicains !), on détruisait tout : forêts, bétail. Il fallait que la Vendée soit oubliée. Qu’il ne reste RIEN !! On n’a jamais vu ça chez les juifs. C est bien pire en Vendée. Cf les archives qui existent, tout est « légal » voulue par la République. On a les preuves.

      • je suis d accord avec vous cars la révolution français, a fait des massacre des pauvres gens de VENDEE pires que les juif l
        le massacre par les républicain comme les nobles ROBESPIERRE AVOCAT ET DANTON BOUGEOIS ils sont passer a la guillotine

  7. Bernard et Rose-Anne BOUVET DUBOIS dit :

    Merci pour cette réponse au bruyant tollé idéologique, apparemment plus objective …
    Remarque annexe : l’invitation à aller voir ce film mériterait cependant d’être amputée d’un « r ». J’espère que vous y « courrez » tous ces prochains jours (s’il peut rester à l’affiche). J’aimerais pouvoir y « courir », mais je n’en ai pas la possibilité dans ma Collectivité Territoriale 😥

  8. Rose-Anne BOUVET-DUBOIS dit :

    Merci pour cette réponse au bruyant tollé idéologique plutôt suspect, cette critique apparaît plus objective …
    Remarque annexe : l’invitation à aller voir ce film mériterait cependant d’être amputée d’un « r ». J’espère que vous y « couRRez » tous ces prochains jours (s’il peut rester à l’affiche). J’aimerais pour ma part pouvoir y « couRir », mais je n’en ai malheureusement pas la possibilité dans ma Collectivité Territoriale 😥

    • Prunier Patrick dit :

      Moi aussi j’aimerais voir ce film. Je viens tout juste de rentrer de l’étranger et je n’ai pas vu malgré mes recherches de cinéma qui le mettent en affiche chez nous en basse Normandie
      Je suis de tout cœur avec les vendéens et vendéennes.
      Comment peut on célébrer de tels méfaits ??
      Pour moi le 14 juillet ne devrait plus être une fête nationale!!!
      Des assassins ont massacrés des innocents français comme eux!
      Même si on peut comprendre que certains se soient révoltés compte tenu de la misère de l’époque mais rien ne justifie un tel acharnement sur ceux qui ne pensent pas comme vous.
      La terreur est une page noire de notre histoire et quand certains réclament haut et fort la repentance ils devraient regarder cette période de plus près
      Un ami des vendéens

  9. Marie-Christine Aubry dit :

    Je vais courir voir ce film , encore faut-il trouver un cinéma qui le diffuse , rien dans ma ville ! A Lyon , deux cinémas et sur cinq jours ! Quelle ignominie de refuser ce film qui gêne les « bobos » de gauche !

  10. Je me permets de rajouter que j’ai trouvé la musique superbe alors que « Écran large »a dit qu’elle était nulle. Bon ! Ils ont écrit aussi que c’est un film débile que seuls les débiles ont été voir.

  11. Dréan dit :

    Pour moi, un bon film. Ce « devoir de mémoire » m’a fait du bien. j’attends le prochain: pourquoi pas les bretons en 1914/1918 et leurs pauvres chevaux ! Nous avons eu plus de morts que certains tirailleurs.
    Bravo et merci.

  12. Jadel dit :

    Très beau film, complet samedi soir, sommes revenus le dimanche en réservant, heureusement car la salle etait comble, applaudissements à la fin.
    Bien faire et laisser dire. Bravo le PuyduFou!

  13. Jadel dit :

    Très beau film
    Salle comble, samedi soir, revenus le dimanche avec réservation heureusement car salle comble de nouveau chez PATHE ATLANTIS
    Applaudissements…
    Bien faire et laisser dire, bravo le PUYDu Fou

  14. mouchet dit :

    Le génocide vendéen de 200’000 morts dérange la bonne bourgeoisie de gauche caviar alors que l’on sais que la France a continué ses massacres durant des siècles dans ses colonies ou initialisant des conflits tel le Rwanda avec 1,5 million de morts à la machette. Pas très très joli notre république bananière en faillite. Les civilisations passent et trépasse comme les précédentes.

  15. Chavanes dit :

    Tres beau film ! Tres important de montrer ce qui s’est passé en Vendée pendant la revolution! À voir absolument ! Il faut donner tort à cette gauche haineuse!
    Je regrette simplement que l’on ne parle que de Charette qui n’etait pas seul! D’autres avant lui nommés « generalissimes des armees vendeennes » ont donné leur voe pour Dieu et le roi! Cathelineau,Bonchamps ,Lescure pour ne citer qu’eux!

  16. Méneux Georges dit :

    je partage la critique de Jean Heurtin: un bon film, avec d’excellents acteurs, qui mérite d’être diffusé, tant est ignorée cette guerre de Vendée. Un sondage le prouverait facilement. Dans les causes, il aurait fallu aussi parler de toutes les vexations accumulées d’ordre politique et économique à l’encontre du monde paysan.

  17. Pineau Marzelleau dit :

    La république n’aime pas ce film magnifique, et pour cause , le film ne passe pas dans toutes les villes ? On a compris pourquoi !! Excellent film , très émouvant et mon cœur de Vendéenne a pleuré, devoir de mémoire , même si ça déplaît aux bobos..ah j’oubliais mon mari Morbihan a adoré, prochain film sur les chouans en Bretagne ? On attend,
    De tout cœur ♥️ avec les Vendéens

  18. Jacob DURAND dit :

    Aucune salle de cinéma rennaise ne propose « Vaincre ou mourir » ( sorti le mercredi 25 janvier, il en est pourtant aujourd’hui à sa deuxième semaine d’exploitation ) : il faut se rendre à BRUZ ( réseau CINÉVILLE ) ou bien à LA MÉZIÈRE ( CGR ) pour pouvoir regarder ce film .

    Et le spectateur bretillien n’est pas mieux loti : en dehors de l’agglomération rennaise, il n’y a que les cinémas de SAINT-MALO et de LA RICHARDAIS qui projettent « Vaincre ou mourir » en Ille-et-Vilaine … et les séances ne sont pas pléthore !

    Par contre, le Rennais se voit proposé la moindre daube immigrationniste, aussi indigente soit-elle . Et, en ce moment, ça ne manque pas !

    http://www.cine35.com/film/16143/vaincre-ou-mourir

    • Guyot dit :

      Viens de voir le film aujourd hui
      Très beau film
      Merci à la famille de Villiers de m avoir fait connaître ce héros de l histoire de France
      Malgré toutes ces polémiques nauséabondes d une certaine catégorie de politiques allez le voir enfin un bon film français

  19. NOEL MELET dit :

    Côté contempteurs de la vérité… tout a été dit ! ils ont déversé leur fiel pensant faire fuir des salles obscures les spectateurs avisés. Rien n’y a fait.
    Avec les amoureux de l’authenticité, le « Puy du Fou Films » a fait le plein lors des quelques séances programmées sur une période restreinte et dans des établissements qui, malgré les critiques acerbes, avaient accepté la projection de « Vaincre ou mourir ».

    1, 200 000 personnes libres intellectuellement ont vu ce film remarquable à tous points de vue… mise en scène, lumière, costumes, accessoires et réalisation étaient bien au rendez-vous de la réussite pour un bien maigre budget de 3.5 millions d’euros !
    Et pourtant, c’est une grande victoire de l’histoire douloureuse du génocide vendéen contre l’obscurantisme républicain d’une gauche parisienne qui s’était vautrée dans les pires crimes qu’un bouleversement sociétal et social allait connaître en France. La Terreur allait écraser, démembrer, assassiner, massacrer 200 000 enfants, femmes, vieillards innocents dans ce département dont la population était simplement attachée à ses racines ancestrales et à son Roi.

    Les acteurs de ce film ont été à la hauteur de la tâche et ont réalisé l’exploit de sublimer le film de cette effroyable boucherie qui dépasse, encore aujourd’hui, l’entendement. Comment a t-on pu en arriver là ?
    Sur un plan historique, je n’ai rien appris de plus que toutes les horreurs que j’avais lues sur cet épisode sanglant de la Révolution Française (un énième épisode), notamment le magnifique « Quatre Vingt-Treize » de Victor Hugo.
    Sur un plan cinématographique, après plus de quarante ans sans fréquenter une salle de cinéma, c’était une aventure de me retrouver lové dans un fauteuil confortable, sans bruit autour de moi et dans une ambiance sonore de qualité…ce que je n’avais jamais connu au siècle dernier. Et ce grand silence respectueux pendant les 110 minutes de projection, phénomène rare de nos jours.

    Bien sûr, un immense bravo à Hugo Becker, au talent exacerbé, qui s’est glissé avec une rare intensité, une surprenante ferveur, dans la peau de Charette, ce noble de la ruralité épris de justice et de liberté. Son exécution qu’il commanda lui-même, m’a rappelé celle du Prince Joachim Murat 22 ans plus tard. C’est l’apanage de ces grands hommes de commander eux-mêmes le feu qui les expédie ad patres.

    Des félicitations appuyées également à tous les acteurs qui l’ont accompagné dans ce monument du cinéma français.

    Un très rare film qui va rejoindre le Panthéon de la qualité cinématographique en France… c’est mon avis et il compte autant, si ce n’est plus, que les verbiages crétins et idéologues des tueurs à gages de tout ce qui touche au Puy du Fou.

    Merci, Philippe de Villiers, d’avoir créer ce puits de la belle et authentique histoire de ce beau département français, la Vendée. Pictones, Ambiliates, Anagnutes et Agésinates vous saluent depuis leur repos éternel.

  20. Nantaise dit :

    N’est pas diffusé dans le centre -ville de Nantes. On sait bien que la municipalité est de gauche mais ce film historique est à voir, ne serait-ce que pour ne pas oublier l’immense prix payé par les Vendéens pendant la Terreur .

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