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Santé. La consommation de psychotropes a explosé chez les jeunes français

Les enfants et adolescents de France sont de plus en plus gavés de psychotropes avec une consommation ayant doublé en 10 ans en raison d’un système de soins à l’agonie. Il est peut-être temps de réagir !

Psychotropes : leur consommation explose chez les jeunes Français

En proie à une baisse continue du niveau scolaire et en voie d’africanisation par l’intermédiaire d’une « culture racaille » omniprésente dans le pays, l’état de la jeunesse française n’est guère plus reluisant en matière de santé.

Pour s’en convaincre, il suffit de consulter le dernier rapport du Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA) publié le 7 mars. Le document traite ainsi de la santé psychologique des enfants et des adolescents. Et ses conclusions sont alarmantes : la consommation de psychotropes chez l’enfant et l’adolescent a augmenté de 48 %? entre 2014 et 2021? pour les antipsychotiques et de 62 % pour les antidépresseurs. Dans l’Hexagone, ce sont des dizaines de milliers d’enfants qui sont concernés.

D’autre part, l’étude du HCFEA des bases de données de santé entre 2014 et 2021 indique également que la  consommation de psychotropes chez l’enfant et l’adolescent a augmenté de 78 % pour les psychostimulants, de 28 % pour les anticholinergiques, de 9 % pour les dopaminergiques et de 155 % pour les hypnotiques et sédatifs.

Par ailleurs, pour la seule année 2021, l’augmentation est de 16 % pour les anxiolytiques, de 224 % pour les hypnotiques, de 23 % pour les antidépresseurs et de 7 % pour les antipsychotiques. Commentant ces résultats, le Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge explique que « les enfants sont nettement plus exposés que les adultes à la souffrance psychique et aux difficultés psychologiques ». En effet, la publication indique que « ces niveaux d’augmentation sont sans commune mesure (2 à 20 fois plus élevés) avec ceux observés au niveau de la population générale ».

Des antidépresseurs face au déficit de soins ?

Parmi les autres enseignements importants du rapport du HCFEA à relever, l’écart considérable entre l’augmentation de la demande de soins et les capacités d’accueil et de traitement de l’enfant en France. Une tendance qui est confirmée tant par l’ensemble des expertises et des rapports publics dédiés à la santé mentale de l’enfant ou à la pédopsychiatrie que par les professionnels de terrain, les associations et les parents.

Cet écart entre la demande et l’offre de soins crée un effet ciseau : l’offre pédiatrique, pédopsychiatrique et médicosociale est en recul et ne permet plus d’accueillir dans des délais raisonnables les enfants et les familles (délais d’attente de 6 à 18 mois sur le territoire). Faute de spécialistes, la majorité des consultations de l’enfant est réalisée par le médecin généraliste. La situation de la médecine scolaire, de la PMI (Protection maternelle et infantile) et de l’ensemble des acteurs du champ médicosocial est très altérée et ne permet plus d’assurer les missions de service public d’accueil et de suivi de l’ensemble des enfants et des familles.

Le problème étant qu’en parallèle, le nombre d’enfants en difficulté psychique augmente. Cette augmentation, creusée par le déficit structurel des modalités de soins, d’éducation et d’accompagnement, se double de facteurs sociaux et environnementaux susceptibles d’en accentuer les effets : crise sanitaire, guerre en Ukraine, inflation et crise économique, climat sociétal anxiogène imposé aux enfants sur fond de questions de genre et de terreur climatique…

La conséquence de cette situation est que, compte tenu de ce manque d’offre de soins, les enfants et les adolescents de France confrontés à ces problèmes se voient ainsi prescrire des antipsychotiques, antidépresseurs ou des psychostimulants. Cette surmédication explique en grande partie les augmentations de consommation précédemment évoquées.

Des conséquences potentiellement dramatiques

Et, puisqu’il n’est pas question de quelques cas isolés mais bien d’un phénomène massif, Sylviane Giampino, présidente du Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge, tire la sonnette d’alarme : « On est quand même arrivé à un niveau de prescription de psychotropes sur presque 5 % de la population pédiatrique. Si on se réfère aux États-Unis, ils sont à 7%, mais nous ne sommes pas les États-Unis, nous avons un système de santé, un système de protection sociale qui est d’une autre nature ».

D’autre part, cette offre de soins insuffisante en France a aussi pour conséquence, toujours selon le rapport du HCFEA, d’entraîner une aggravation de l’état de santé des enfants. Ce qui se traduit notamment par une augmentation des hospitalisations en urgence, des passages à l’acte suicidaires et de suicides chez l’enfant et l’adolescent.

Enfin, cela conduit au recours, faute de soins adaptés, à la seule prescription de médicaments psychotropes alors même que l’indication ne correspond pas, en première intention, à la situation de l’enfant. En effet, le rapport du HCFEA souligne qu’une grande partie de ces prescriptions se font « hors AMM » (autorisation de mise sur le marché), ces médicaments n’étant pas conçus pour les enfants.

Crédit photo : Pxhere.com (CC0 Domaine public) (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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4 réponses à “Santé. La consommation de psychotropes a explosé chez les jeunes français”

  1. Brounahans l'Alsaco dit :

    Une alimentation saine (ce qui est incompatible avec la société actuelle) de l’exercice physique en abondance (ce qui est tout autant incompatible avec la société des jeux vidéos et du smartphone), la vie dans une société harmonieuse (ce qui est …) l’abandon des médications, toutes toxiques et la fuite de la blouse blanche (ce qui est incompatible avec les visées financières de bigpharma) et les enfants actuels redeviendront ce qu’étaient les enfants d’il y a 60 ans ! (que j’ai fréquenté), Toniques, remuants, suants !

  2. domper dit :

    Ces substances sont des ” drogues ” remboursées par les CPAM et qui masquent le fond du problème.
    Nos enfants ne sont plus armés pour affronter la société de violences en tous genres de notre époque.
    Ces pauvres jeunes gens sont incapables de se défendre contre les rois de la rue en capuche et tous les harcèlements scolaires ou extra scolaires. Ajoutez y le climat anxiogène de l’environnement ( chômage, problèmes climatiques, insécurité galopante, interrogations sur le ” genre ” etc..)
    Il nous faut reprendre en mains leur éducation et arrêter avec les théories ” bisounours ” ils vivent dans une jungle hostile donnez leur les moyens de se battre pour survivre !

  3. patphil dit :

    ce sont bien des médecins qui prescrivent ! inconscience ou lacheté envers les parents?

  4. Gorvel dit :

    Quand on voit l’évolution de notre société actuellement par rapport à la période des 30 glorieuses , quelque soit la direction ou l’on regarde , tout ou presque tout semble bouché .
    Je plains les jeunes et je conçois que beaucoup de dépressifs se tournent vers les voyages ou les psychotropes , c’est la fuite en avant !

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