09/06/2017 – 16h50 Becherel (Breizh-Info.com) – Maire de Bécherel depuis 2014, Mélina Parmentier, 35 ans, est la candidate de l’Union de la Droite et du Centre aux prochaines élections législatives dans la troisième circonscription d’Ille-et-Vilaine.
Nous avons envoyé un questionnaire à tous les candidats de la troisième circonscription. Si vous êtes candidat et que vous ne l’avez pas reçu, n’hésitez pas à nous contacter à l’adresse [email protected].
Breizh-info.com : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Mélina Parmentier : Je suis Mélina PARMENTIER, j’ai 35 ans, je suis mariée et maman de deux enfants.
Breizh-info.com : Qu’est-ce-qui vous a amené à entrer en politique ?
Mélina Parmentier : Je me suis engagée en politique en 2014 lors des élections municipales. Très attachée à mon territoire, j’ai souhaité m’investir dans la vie de ma commune, Bécherel, une petite commune d’Ille-et-Vilaine. J’ai toujours placé le local et la proximité au cœur de ma démarche et de mon engagement. Mon mandat de maire m’a cependant démontré que la majorité des décisions structurantes dans notre pays étaient prises à l’Assemblée nationale. Par exemple, la montée en puissance des métropoles avec les arbitrages des compétences de ces dernières, dépossédant toujours un peu plus les Mairies des leurs. Cela a été l’une de mes motivations pour me porter candidate aux élections législatives cette année.
Breizh-info.com : Pourquoi avoir décidé de vous présenter sur cette circonscription ?
Mélina Parmentier : Je suis très attachée à ce territoire. Native de Saint-Méen-Le-Grand, j’ai réalisé la première partie de mes études à Montfort-sur-Meu. J’ai vécu quelques années à Montauban-de-Bretagne puis j’ai emménagé à Bécherel, commune dont je suis Maire depuis 2014. Femme de la société civile, je travaille sur notre circonscription, dans un établissement bancaire mutualiste, à Tinténiac. Ce travail me permet d’avoir une vision transverse sur les problématiques de notre territoire.
« Avoir un emploi est la clé de voûte d’une société qui réussit »
Breizh-info.com : Quelles sont les principales mesures législatives que vous voudriez faire voter en tant que députée ?
Mélina Parmentier : Je suis particulièrement sensible au sujet de l’emploi. Pour moi, les lois pouvant permettre de tendre vers le plein emploi doivent être une priorité absolue. Permettre à chacun d’avoir un emploi est la clé de voûte d’une société qui réussit. Travailler, que ce soit dans une entreprise, dans une association, dans une collectivité, permet avant tout d’intégrer l’individu dans la société. Le lien social se tisse également dans la vie professionnelle.
Je m’associerais donc, et le cas échéant, proposerais des textes visant à :
- alléger le code du travail pour faciliter le recrutement,
- mettre le dialogue social au cœur de l’entreprise (notamment pour la négociation du temps de travail),
- réformer le RSI
Je m’engagerais également pour la protection de notre agriculture. Durant toute ma campagne j’ai été amenée à rencontrer beaucoup d’agriculteurs qui m’ont tous demandé la même chose :
- la redistribution des marges
- la suppression des règles et des normes venant s’ajouter aux réglementations européennes
Enfin, la remise en place des peines-planchers automatiques, l’augmentation des moyens humains accordés aux forces de l’ordre, l’abaissement de la majorité pénale à 16 ans et l’armement des policiers municipaux (sauf sur refus des maires) seront des propositions que je formulerais dès le début de mandat à l’Assemblée. Rapidement applicables, elles permettront une vraie rupture avec l’impunité totale résultante de la politique pénale de Madame TAUBIRA, soutenue par le Député Socialiste sortant sur notre territoire.
Breizh-info.com : Et celles contre lesquelles vous vous battriez ?
Mélina Parmentier : La notion de ruralité est la grande absente du projet d’Emmanuel MACRON. Or, notre territoire est composé à 80% de communes rurales. Il est donc primordial de les protéger en leur permettant de bénéficier du développement de Rennes Métropole.
Pour cela, je m’opposerais à la mesure visant à la suppression de la taxe d’habitation pour 80% de la population Cette mesure est profondément injuste pour les communes rurales qui n’auront plus de budget pour mener le moindre projet. Le cas échéant, elles seront mêmes amenées à compenser cette perte par l’augmentation des impôts locaux comme la taxe foncière.
Je me battrais également avec détermination contre l’augmentation de la CSG. Il n’est pas envisageable après 5 années de matraquage fiscal de poursuivre dans cette voie en taxant toujours davantage.
Breizh-info.com : Seriez-vous soumise à la logique de parti ou bien serieez-vous prête à voter pour une proposition de loi intéressante, même si elle venait d’un député d’une autre couleur politique ?
Mélina Parmentier : Ma candidature s’inscrit dans ce que je fais localement. L’intérêt du citoyen doit primer sur l’intérêt partisan. Le projet que j’ai travaillé, enrichi des idées recueillies sur le terrain, à la rencontre des habitants.
« Le résultat d’un système politique à bout de souffle »
Breizh-info.com : Quel regard portez-vous sur l’élection d’Emmanuel Macron au poste de président de la République ?
Mélina Parmentier : L’élection présidentielle d’Emmanuel Macron a été une surprise et c’est surtout le résultat d’un système politique à bout de souffle. Il faut y voir une réelle opportunité de renouvellement de la classe politique et de faire de la politique. Je souhaite que le quinquennat réussisse pour le bien de tous les français. Élue députée je ferais tout pour y contribuer dans le respect de mes valeurs.
Breizh-info.com : Un mot sur vos concurrents dans cette circonscription ?
Mélina Parmentier : Je réitère ma surprise de ne pas avoir face à moi de candidats de La République En Marche, et je m’étonne toujours autant de voir que le Député sortant semble avoir oublié qu’il était adhérent au Parti Socialiste et qu’il se présentait toujours sous cette étiquette aujourd’hui. En effet, les logos ont disparu de son site internet, de ses affiches et de ses documents de campagne. Une volonté certaine de faire oublier qu’il a été acteur du mandat catastrophique de François HOLLANDE, votant l’ensemble des mesures proposées par ce dernier.
Breizh-info.com : La députation est un mandat national. Joueriez-vous malgré tout un rôle local ?
Mélina Parmentier : Être député est bien un mandat national mais il permet de faire remonter les problématiques locales au plan national. Je légiférerais toujours dans le sens de l’intérêt du local.
Breizh-info.com : Vos lectures du moment ?
Mélina Parmentier : Habituellement je lis des romans policiers. Le dernier en date était « Deux petites filles en bleu » de Mary HIGGINS CLARK. Il y a de nombreux choix de livres à Bécherel, cité du livre.
« Un projet ou la ruralité et l’agriculture ont toute leur place »
Breizh-info.com : Le mot de la fin, pour nos lecteurs et vos électeurs.
Mélina Parmentier : J’ancre ma candidature dans une volonté de faire gagner le projet politique d’alternance fort que nous, candidats de l’Union de la Droite et du Centre, portons. Un projet qui vise au redressement de notre pays, qui a connu tant de difficultés au cours des dernières années. Un projet pour défendre les classes moyennes, un projet qui vise à faciliter le développement et l’embauche de nos entreprises qui font la richesse de notre territoire, un projet ou la ruralité et l’agriculture ont toute leur place.
Ce sont ces différences programmatiques, ces différences de visions et de priorités qui font que ma candidature s’ancre dans une volonté d’obtenir une majorité gouvernementale.
Malgré tout, j’ai entendu le message qui a été envoyé lors des élections Présidentielles. Au-delà de la rupture avec les pratiques politiques du passé, c’est également un appel des français à davantage de dialogue entre les formations politiques. Or, pour un dialogue constructif et équilibré, il faut que nos valeurs et notre sensibilité soient nettement représentése à l’Assemblée Nationale. Ensemble, faisons le choix du projet de l’ambition pour notre pays. Faites-moi confiance pour être votre représentante à l’Assemblée.
Crédit photo : Mélina Parmentier
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