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Médecins cubains à l’hôpital de Guingamp. Vincent Le Meaux piégé par l’extrême gauche ?

La potentielle intégration de professionnels de santé cubains au sein de l’hôpital de Guingamp semble être surtout une aubaine pour le régime dictatorial de Cuba – dont il faut rappeler qu’il détient et torture encore aujourd’hui des centaines de prisonniers politiques. Le médecin Jérôme Marty a par ailleurs soulevé une préoccupation sur une pratique de rémunération injuste imposée par le gouvernement cubain aux médecins travaillant à l’étranger, qui voit une grande part de leurs revenus (entre 80% et 85%) reversée à l’État cubain.

Dans un effort pour prévenir la cessation des activités de l’hôpital local, Guingamp envisage le recrutement de spécialistes cubains. Si un renfort médical est crucial pour maintenir les services de la maternité locale, qui fait face à des difficultés depuis près d’un an, il existe d’autres solutions pour sauver l’hôpital de Guingamp et le système de santé breton : Former en accéléré des infirmières. Embaucher des Internes, des étudiants en médecine. Et augmenter les salaires largement, des aide-soignantes aux médecins en passant par les infirmières. C’est local, c’est concret. 

Mais visiblement, le prisme exotique et communiste semble avoir les faveurs des élus locaux : des discussions ont déjà eu lieu avec l’ambassadeur de Cuba, indiquant une volonté d’assistance à l’hôpital breton.

Cependant, cette opportunité pour l’hôpital de Guingamp pourrait s’avérer double tranchant. En effet, bien que bénéfique pour Cuba, elle pourrait ne pas l’être autant pour les médecins cubains eux-mêmes. Ces derniers pourraient se retrouver exploités, contribuant malgré eux aux intérêts financiers d’un régime qui prélève une part considérable de leurs salaires. Selon des rapports, cette exportation de services médicaux représente une source majeure de revenus pour Cuba, générant des milliards de dollars annuellement.

Jérôme Marty met également en lumière les conditions difficiles auxquelles sont soumis ces médecins, y compris la surveillance étroite de leurs familles, une situation décriée par les exilés cubains résidant en France.

L’initiative de Guingamp marquerait une première en France, intégrant des médecins cubains qui, jusqu’ici, exercent principalement à l’international. Cette collaboration pourrait se dérouler sur une durée variable, allant de plusieurs mois à plusieurs années.

Vincent Le Meaux, maire de Guingamp et président de Guingamp-Paimpol agglomération, semble être tombé dans le piège tendu par l’extrême gauche locale, dont l’acteur principal, conseiller municipal, n’a jamais caché son admiration pour le communisme, pour Lénine, et pour des régimes totalitaires qui ont conduit à des millions de victimes, de déportés, durant le 20ème siècle, mais encore aujourd’hui, à Cuba.

M. Le Meaux, par naïveté ou par opportunisme électoral, y voit selon les propos rapportés par Le Point : « un besoin en santé sur nos territoires » et estime que « si Cuba peut nous aider, ce sera très bien ». Pourquoi pas demander à la Corée du Nord de faire de même ?

Il faudrait sans doute l’inviter à lire ou à relire « Le livre noir du communisme », signé Stéphane Courtois, pour qu’il se rende peut être enfin compte que non, le communisme, et ses agents, ne sèment que misère, désolation, répression, torture, terreur et meurtres, partout où il s’installe.

Fermer les yeux sur tout ça pour faire croire à la population locale que quelques médecins cubains vont venir sauver un hôpital que les mêmes autorités n’ont eu de cesse de massacrer depuis des lustres, c’est d’une certaine façon, se rendre complice de ce qu’il se passe aujourd’hui, à Cuba. Non, la Bretagne et son service de santé ne seront pas sauvés par le communisme….

YV

Ci-dessous le dernier communiqué de l’ONG PRISONERS DEFENDERS QUI DÉNONCE AUX NATIONS UNIES LA CONTRAINTE À L’AVORTEMENT DE LISDANY RODRÍGUEZ ISAAC, PRISONNIÈRE POLITIQUE DU 11J

Lui donner le mandat d’avorter ou la maintenir sans nourriture pendant plus de 12 heures, sans médicaments et sans soins médicaux, alors qu’elle passe la journée à vomir, menace la vie d’un bébé dont la mère et son mari veulent le voir naître. Les Nations Unies ont déjà dénoncé sa détention arbitraire et sa persécution religieuse dans la Communication AL CUB 4/2023

Lisdany est forcée d’avorter

Lisdany et son mari essayaient depuis de nombreuses années d’avoir un enfant. Ils pensaient qu’il y avait peut-être un problème et qu’ils ne pourraient peut-être pas avoir le don, pour quelque raison que ce soit. Lisdany est tombée enceinte, à sa grande surprise et à celle de son mari, après une visite conjugale de son mari en prison. Ils sont tous deux très enthousiastes à l’idée d’avoir un bébé. Mais en prison, la sécurité de l’État n’est pas du même avis.

Le jour où elle a passé l’échographie pour confirmer un test de grossesse informel qu’elle avait déjà effectué et dont elle avait alerté les autorités pénitentiaires, le docteur Frank, du système pénitentiaire, a entamé la procédure d’avortement de Lisdany, comme s’il avait supposé dès le départ qu’il s’agissait d’un devoir, d’un autre ordre à remplir. En même temps, la Sécurité d’État a dit à Lisdany qu’il “devait le faire sortir”. Lisdany a refusé et est restée ferme. Cela lui coûte une épreuve que seule une femme et future mère peut vivre.

Lisdany est malade, vomit beaucoup et se voit refuser des soins médicaux et des médicaments pendant toute la durée de l’épreuve. De plus, elle reste jusqu’à 12 heures sans manger, ce qui risque de provoquer une fausse couche.

Les Nations Unies ont déjà dénoncé son emprisonnement arbitraire

Le 16 novembre 2023, Cuba a reçu une communication accusatrice sévère (AL CUB 4/2023) émanant des mandats du Rapporteur Spécial sur la liberté de religion ou de conviction, du Groupe de Travail sur la détention arbitraire, du Rapporteur Spécial sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression, du Rapporteur Spécial sur les droits à la liberté de réunion pacifique et d’association et du Rapporteur Spécial sur les questions relatives aux minorités, dans lequel ils ont porté des accusations très graves sur le modèle de répression de la liberté religieuse des religions présentes à Cuba, notamment la religion yoruba (religion afro-cubaine) et ont accusé Cuba, dans le cas particulier de Lisdany, la femme enceinte, et de Lisdiany, une autre de ses sœurs triplées qui est en prison pour la même raison, de répression religieuse et de détention arbitraire.

Solidarité médiatique et dénonciation aux Nations Unies

France 24, El País en Espagne, CNN, Infobae, Libertad Digital, ABC, La Gazeta do Povo, NTN24, OK Diario et des dizaines de médias, radios et télévisions cubains et internationaux se sont fait l’écho de cette affaire qui devrait choquer le féminisme mondial.

Hier, Prisoners Defenders a envoyé la plainte et tous ses détails au Haut-Commissariat aux droits de l’homme et à tous les mandats qui, il y a seulement 3 mois, ont défendu la situation de persécution et d’emprisonnement arbitraire de Lisdany Rodríguez Isaac. Nous espérons recevoir une réponse et que le Haut Commissaire agira pour sauver la vie du bébé.

Le droit de choisir des parents

Dans son article paru sur CNN, l’écrivaine Wendy Guerra défend le droit de lutter pour la vie inaliénable des enfants à naître. Nous vous en recommandons la lecture, car certains des faits qu’elle expose font froid dans le dos. Il expose et dénonce également le cas de Lisdany Rodríguez Isaac.

En 1936, bien avant l’arrivée de la démocratie de 1940, de Batista ou des Castro, Cuba a été le premier pays d’Amérique latine et des Caraïbes à dépénaliser l’avortement. À partir de 1959, la question de l’avortement est devenue extrêmement sombre.

D’une part, comme le souligne Wendy Guerra dans l’article de CNN, “la pratique est devenue presque aussi routinière que de se faire arracher une dent”, et en fait, Cuba figure toujours parmi les cinq pays ayant les taux d’avortement les plus élevés au monde. L’avortement est devenu un moyen de contraception, en raison de la paresse des autorités, ce qui crée une foule de problèmes, tant sur le plan psychologique pour les mères que pour leur capacité à se féconder lorsqu’elles sont prêtes à le faire, car les interventions sont médicalement grotesques et la violence obstétrique est absolument répandue à Cuba.

Contre la volonté de la mère

D’autre part, et c’est évidemment beaucoup plus grave, quelle que soit l’idéologie, l’avortement et la mort du nouveau-né sont dans d’innombrables cas pratiqués contre la volonté de la mère.

Plusieurs médecins consultés par Prisoners Defenders ont mis en lumière certaines des pratiques médicales les plus courantes autour de l’avortement. La plus choquante, et sur laquelle ils sont tous d’accord, est qu’il n’est pas rare que les nouveau-nés souffrant d’une complication quelconque, même guérissable mais nécessitant des soins particuliers, soient emmenés dans un service où on leur ôte la vie par mesure d’économie. On dira à la mère qu’elle est née avec une malformation et qu’elle n’a pas survécu au processus. Le régime n’applique pas la même politique pour acheter des centaines de voitures de patrouille Mercedes allemandes afin de contrôler, de persécuter, d’arrêter et d’exercer la violence contre son peuple.

Dans le cas où la complication est détectée avant la naissance, tous les spécialistes cubains nous disent que l’avortement est produit par la coercition et la tromperie envers la mère, ce qui implique également la violation de la volonté de la mère.

Décès néonatals précoces dus à des avortements tardifs

Dans une étude précédente, Prisoners Defenders a démontré, à l’aide d’études de diverses universités, d’annuaires statistiques et de données propres à Cuba, que Cuba falsifie les statistiques médicales sur les décès néonatals dus aux avortements tardifs, une pratique qu’elle a empruntée à l’Union soviétique pour altérer les statistiques médicales.

L’un des rapports sur lesquels ce rapport est basé est une étude notoire qui démontre ce fait avec des méthodes et des données purement scientifiques, basées sur les chiffres officiels cubains, réalisée par l’Université de Caroline du Nord Chapel Hill en 2016, qui analyse le nombre de décès de fœtus tardifs dans le dernier tiers de la grossesse (LFD) par rapport aux décès néonatals précoces (END) à Cuba.

Crédit photo : DR
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