Le RC Vannes a laissé filer une nouvelle chance de se relancer dans la course au maintien en s’inclinant à domicile face à Clermont (19-20) lors de la 14e journée du Top 14. Une défaite qui illustre les lacunes persistantes des Bretons : un entêtement à refuser les pénalités faciles et un manque apparent de révolte face à une situation de plus en plus critique. Malgré tout, rien n’est encore joué, et une victoire bonifiée contre le Stade Français pourrait raviver l’espoir.
Un entêtement qui coûte cher
Vannes a démarré la rencontre de manière prometteuse, avec un essai rapide de Romaric Camou (11e) et une pénalité bien ajustée de Maxime Lafage. Mais une fois de plus, les Vannetais ont montré une incapacité inquiétante à capitaliser sur leurs temps forts. Au lieu de prendre les points au pied lorsque des pénalités leur étaient offertes, les joueurs de Jean-Noël Spitzer ont systématiquement tenté d’aller chercher l’essai, souvent sans succès.
Cette stratégie, devenue presque maladive alors que TOUS les clubs y compris chez les amateurs, prennent les points lorsque nécessaire, a coûté au RCV au moins neuf points dans ce match, un écart qui aurait pu faire la différence. Les touches perdues à cinq mètres et les imprécisions dans les moments clés témoignent d’un manque de réalisme à ce niveau. En Top 14, chaque point compte, et Vannes semble encore l’ignorer.
Un manque de révolte alarmant
Si l’entêtement tactique est une source d’inquiétude, le manque de révolte affiché par les joueurs est encore plus préoccupant. Dans un match crucial pour leur survie en Top 14, les Vannetais ont parfois donné l’impression de jouer sans l’urgence nécessaire. Comme si il n y avait pas un leader capable de pousser une soufflante, un bon coup, pour réveiller tout le monde. Cette attitude contraste avec les attentes des supporters, qui continuent de remplir la Rabine malgré les difficultés.
Dans les moments décisifs, comme en fin de match, lorsque Francis Saili commet un en-avant à dix mètres de la ligne (78e), ou qu’Alexandre Fischer arrache un ballon vital dans les arrêts de jeu, l’équipe semble manquer de cette rage de vaincre essentielle à ce niveau. La passivité dans les duels et l’incapacité à transformer la pression en points reflètent une équipe encore trop novice pour rivaliser pleinement avec les ténors du championnat.
Un scénario encore possible : le Stade Français en ligne de mire
Malgré cette défaite, rien n’est encore joué pour le RCV. Avec sept points de retard sur le Stade Français, barragiste, Vannes peut encore espérer se maintenir. Cela passe toutefois par une victoire bonifiée lors de leur prochaine rencontre à domicile contre les Parisiens, un adversaire également en difficulté cette saison.
Pour cela, les Vannetais devront revoir leur stratégie et montrer un tout autre visage. La prise des points faciles devra devenir une priorité, et l’équipe devra se comporter comme si sa survie dépendait de chaque ballon, car c’est exactement ce qui est en jeu.
Avec une cinquième défaite à domicile cette saison, le RC Vannes se complique la tâche. L’équipe, bien que vaillante, ne peut plus se permettre d’erreurs aussi coûteuses. Les encouragements des supporters, fidèles et passionnés, restent un atout majeur, mais ils ne suffiront pas à inverser la tendance sans une remise en question profonde.
Le Stade Français, battu à domicile par Bordeaux-Bègles, offre une opportunité à Vannes de revenir dans la course. Cependant, il faudra jouer avec une intensité et une précision bien supérieures à celles montrées contre Clermont.
Le RC Vannes peut encore croire au maintien, mais cela nécessitera un changement radical dans l’approche et l’attitude de l’équipe. Le Top 14 ne pardonne pas les approximations, et chaque point laissé en route pourrait être fatal. Face au Stade Français, les Vannetais devront prouver qu’ils méritent leur place parmi l’élite du rugby français. Le temps presse, et seule une révolte collective pourra sauver cette équipe en difficulté. L’espoir demeure, mais la marge d’erreur est désormais nulle.
Place désormais à la Challenge cup, contre Edimbourg puis chez les Scarlets. Et pourquoi ne pas la jouer à fond, avec des joueurs qui ont la bave aux lèvres ? Le stade sera sans doute plein, samedi prochain à 14h, ce qui constituera déjà un immense exploit pour une rencontre de Challenge cup.
Arbitre : M. Nuchy.
Les points. RC Vannes : 1 essai de Camou (10’), 1 transformation de Lafage (10’), 4 pénalités de Lafage (26’, 43’, 52’, 67’) ; Clermont : 2 essais de Montagne (34’) et Newsome (54’), 2 transformations de Belleau (34’, 54’), 2 pénalités de Belleau (24’, 40’).
Carton jaune. Clermont : Tixeront (4’).
RC VANNES. 15. Surano, 14. Rayasi, 13. Taccola, 12. Arrate (Saili, 55’), 11. Camou, 10. Lafage, 9. Ruru, 8. Kalamafoni, 7. Gorrissen, 6. Augrey, 5. Metz (Mézou, 55’), 4. Marks (Edwards, 47’), 3. Bourgeois (Medrano, 47’), 2. Blanchard (Beziat, 57’), 1. Vunipola (Moukoro, 55’). Manager : Jean-Noël Spitzer.
CLERMONT. 15. Newsome, 14. Delguy, 13. Fouyssac, 12. Simone, 11. Raka, 10. Belleau, 9. Jauneau (Bézy 65’), 8. Lee (Fischer 59’), 7. Kremer, 6. Tixeront, 5. Ceyte (Yato, 50’), 4. Lanen, 3. Montagne (Ojovan 50’), 2. Massa (Fourcade 52’), 1. Falgoux (Akhaladze, 50’). Manager : Christophe Urios.
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Une réponse à “Le RC Vannes se saborde contre Clermont(19-20) : entre entêtement et manque de révolte, une inquiétude grandissante”
A ce stade de la compétition, il faut être réaliste; comme d’ailleurs Jean Noël Spitzer, quand une une équipe n’est plus maître de son destin, il faut préparer le retrait pour revenir prêt et compétitif. Le RC VANNES n’échappe pas à la règle, aucun club promu n’a réussi à se maintenir de façon pérenne depuis dix ans. C’est le système de ce top 14 exigeant, dit comme supposé être le meilleur du monde …..