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Charte des langues régionales. FN et Front de gauche attendus au tournant

08/10/2015 – 07H00 Rennes (Breizh-info.com) – « François Hollande pourrait avoir trouvé un bon moyen de gagner quelques suffrages et, en même temps de diviser la droite avec la charte des langues régionales. Voté en janvier 2014 par les députés à une large majorité, le projet de loi de ratification arrive, comme par hasard, au Sénat le 27 octobre prochain, où il a quelques chances d’être adopté à son tour.
Du coup, le chef de l’Etat pourrait convoquer un congrès (Assemblée nationale + Sénat) et il s’en frotte les mains d’avance : il sait que certains élus de droite, du Pays Basque à la Bretagne, sont favorables à cette charte, contrairement à leur parti. A quelques jours des régionales, cet étalage de divisions serait fort bienvenu.
Même si, à gauche, certains parlent d’attentat contre la République une et indivisible.Hollande espère en outre, que le vote de la charte pourrait aider son ami Jean-Yves Le Drian en Bretagne » (Le Canard Enchaôné, 30 septembre 2015).

Cet épisode parlementaire tombera en pleine campagne pour les élections régionales. Chaque tête de liste en Bretagne (4) sera donc contrainte de prendre position. En faveur de la charte, on trouvera évidemment Jean-Yves le Drian (ou son directeur de campagne Loïg Chenais-Girard), Marc Le Fur (droite) et René Louail (EELV).

Mais il y en a d’autres qui seront génés aux entournures. Si, à l’échelon national, le Front national et le Front de gauche, fidèles à leurs conceptions jacobines, s’opposeront à ce texte, on voit mal leurs représentants régionaux – Gilles Pennelle pour le FN et Xavier Compain pour le Front de gauche – partir en guerre contre la charte, c’est-à-dire contre la langue bretonne. Leurs militants et leurs électeurs ne les suivraient pas sur ce terrain. En 2015, la langue bretonne est très « tendance ». S’y attaquer ferait figure de combat d’arrière garde.

Cette ratification fera évidemment plaisir à Jean-Yves le Drian lui qui, en 1981, après l’arrivé de Mitterand à l’Elysée, réclamait une « réparation historique » pour la langue bretonne.

Addendum (09/10/15, 18H)  :  Denis Kermen coordonnateur FDG Régionales nous demande de préciser que le PCF Xavier Compain et le programme du FDG pour les élections
régionales ont ratifié la Charte des langues régionales.

Crédit photos  :  DR

[cc] Breizh-info.com, 2014, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.

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4 réponses à “Charte des langues régionales. FN et Front de gauche attendus au tournant”

  1. An dit :

    Comme d’hab, breizh-info reste dans ses réflexes pavloviens français. A faire de l’analyse politique d’il y a 10 ans, déjà périmée.
    La charte des langues régionales, qui en fait un débat ? FN et FdG n’en parleront pas simplement pas. Ni le PS, ni l’UMP.
    Il n’y a que les mouvements régionalistes que ça va affaiblir. C’est ça qui est derrière la tête du Machiavel du pauvre.
    Ca prouve au moins qu’il en a peur, de la Bretagne et de l’Alsace (où est l’article sur le recours alsacien contre la réforme territoriale sur ce soi-disant site régionaliste ?) en particulier. L’ETA, en accord avec l’Espagne, est la cible privilégiée des derniers mois, Paris cherche à couper les têtes au plus vite (où sont les articles à ce sujet sur ce soi-disant site alternatif ?). La Corse s’est calmée ces dernières années, l’indépendantisme s’étant institutionnalisé, mais les vieilles méthodes ne mettront pas long à se relancer.
    Mais tant mieux, ça affaiblira Paris. Cette aberration urbaine est le cancer de l’Hexagone.Qu’on la laisse avec sa banlieue, même le bassin parisien s’en détournera. Mais elle fera tout pour que la France s’écroule avant elle. Tant que les Français n’auront pas compris que Paris est dans la logique mondialiste depuis des siècles, mais sans bénéfice depuis 14-18, ils en paieront le prix. Bien joli de rêver s’affranchir de l’UE et de la mondialisation ou de Wall street. Simplement pathétique si on est incapable de s’affranchir d’une ville morte, sans peuple ni culture depuis 60 ans, cernée par des banlieues qui rêvent de la détruire et la conquérir.
    Imaginons l’exode de 40 aujourd’hui… Paris, ce n’est même pas 3 jours de stocks de nourritures… Le périph serait infranchissable… Cette ville n’a pas d’avenir. Les Provinces, oui. Les Parisiens des classes moyennes, hors bobos, l’ont quelque part compris sans l’admettre, ils s’en vont.

  2. François Arondel dit :

    L’affirmation selon laquelle refuser la charte européennes des langues régionales et minoritaires (c’est le mot ”minoritaires” qui peut poser problème) signifie vouloir la disparition de la langue bretonne n’est pas pertinente. Il y a dans l’arsenal juridique et institutionnel actuel tout ce qu’il faut pour que les langues régionales soient enseignées. L’accusation selon laquelle l’enseignement de ces langues ne décolle pas du fait du manque de moyens ou du manque d’institutions ou de dispositions légales ad hoc ne tient pas debout. Néo-bretonnant et membre actif (pendant près de vingt ans) d’une association dédiée à la promotion de la langue bretonne, j’ai été confronté à l’indifférence des Bretons pour leur langue, indifférence qui est très nettement croissante. C’est cette indifférence qui interdit la résurrection de la pratique du breton beaucoup plus que le ”jacobinisme parisien”. Je l’ai déjà écrit ici et je me répète mais le cas du breton est similaire à celui du gaélique d’Irlande qui est en train de mourir du fait de l’indifférence des Irlandais et ce, malgré les moyens considérables qui ont été mis en oeuvre depuis près d’un siècle pour assurer sa renaissance (le gaélique n’est pas victime d’un quelconque jacobinisme, bien au contraire). Plutôt que de répéter ad nauseam les mêmes litanies victimaires, il est préférable regarder les choses en face. Disons-le franchement, même en mettant des moyens considérables en oeuvre pour sauver le breton, nous n’obtiendrions que des résultats très médiocres.
    Quant à la charte européenne, elle présente l’inconvénient de pouvoir être interprétée dans un sens très pervers puisque le mot ”minoritaires” pourrait permettre l’officialisation de langues importées récemment telles que l’arabe et le berbère !

  3. Marie Martin dit :

    Le Mélenchon est un Jacobin qui préfère les langues des allochtones plutôt que celle des Bretons pourtant autochtones.
    Il supporte que l’on parle le Breton mais uniquement dans la cave.
    Par contre, ses amis arabes …
    Comme le Néo-FN.

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