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Manifestations, violences urbaines, blacks blocs : ce dérapage qui vient

Depuis des semaines, des mois, des années même, dans certains endroits comme à Nantes, on assiste à un déferlement de violences lors de manifestations d’ultra gauche, mais aussi à des blocages, à des violences urbaines en tout genre.

Systématiquement, la presse cherche à faire peur, à se faire peur, en évoquant des « blacks blocs », des « autonomes » comme si il s’agissait d’individus extrêmement dangereux. Pourtant, tout comme en Allemagne, tout comme en Italie, ces petites masses ne sont dangereuses que du fait de l’inaction des autorités et de la peur bleue qu’elles ont du moindre dérapage. Il y a une volonté politique de ne rien faire, il ne faut pas chercher une autre explication.

Des scènes de chaos telles qu’on a pu voir lors du 1er mai à Paris ne sont pas imaginables dans de nombreux pays du globe, tout du moins pas imaginables sans une réponse policière efficace et adaptée à la situation.

Avez-vous observé les vidéos, elles sont pléthores, qui circulent sur Internet après chaque manifestation, où l’on voit comment fonctionnent les dispositifs policiers de maintien de l’ordre dans ces manifestations ? Après les avoir bien étudiées, il est impossible de rejoindre certains « spécialistes » qui osent dire sur les antennes que le monde entier envie la France et vient se former à nos techniques…

Lors des manifestations où la présence de l’ultra gauche est attendue – une extrême gauche qui ne rencontre qu’une hostilité de façade des syndicats et des autres manifestants qui prennent sa défense par la suite – rien n’est fait pour empêcher, dès le début, le regroupement précédant la casse.

Il est parfaitement mensonger de dire que ce genre d’évènement est inévitable : si en effet la France sait faire en matière de maintien de l’ordre, elle n’utilise ce savoir que dans des cadres restreints, comme les matchs de football par exemple. Là, les autorités savent parfaitement encadrer un groupe de hooligans, pourtant souvent bien mieux aguerris au combat de rue que les « blacks blocs », les arrêter, les placer en rétention, les expulser de la ville si nécessaire.

Comment expliquer dès lors que des centaines de supporteurs, qui eux aussi connaissent parfaitement les techniques de dissimulation pour passer incognito partout, puissent être cadenassés par les forces de l’ordre, et que par ailleurs, des centaines d’individus, dont on sait précisément où et quand ils vont se regrouper, puissent se livrer tranquillement à des saccages de commerces et de mobiliers urbains ? Comment justifier les interdictions administratives de présence sur un territoire donné pour un supporteur de football et le fait de laisser aller et venir en manifestation des individus parfaitement connus des services de renseignement ?

Les « Blacks Blocs » ont de la chance : les policiers n’ont pas les ordres pour mettre fin de manière efficace à leurs exactions. Le gouvernement ne veut pas d’un « martyr », et le moindre dérapage d’un policier exaspéré entrainerait son lynchage professionnel et médiatique. Pour l’instant par ailleurs, aucun commerçant – et ce n’est pas passé loin parfois notamment à Nantes – n’a décidé de se faire justice lui-même face à des hordes qui détruisent son entreprise laissée sans protection par les autorités. Mais les nombreux problèmes rencontrés avec les assureurs pour se faire rembourser des dégâts importants finiront c’est certain par créer une violente exaspération si rien n’est fait.

Enfin, les « Blacks Blocs » ont de la chance car aucun groupe d’opposants constitué – ces « milices d’extrême droite » sur lesquelles fantasment Jean-Luc Mélenchon et une partie de la presse – ne semble en mesure (et cela sur l’ensemble du territoire) de venir porter régulièrement la contradiction à l’ultra-gauche, moins solide physiquement (le féminisme et à lutte contre toute virilité ont fait des dégâts) mais mieux organisée tactiquement et plus déterminée.

La chance peut toutefois finir par abandonner ces militants d’extrême gauche. Dans un contexte où les tensions communautaires, culturelles, économiques s’exacerbent dans toutes les strates de la société, où les policiers sont chaque jour un peu plus à cran, et où chacun tient à protéger sa propriété privée, la situation peut très vite déraper.

On a parfois l’impression d’ailleurs que c’est ce que cherche l’extrême gauche pour ensuite inventer des martyrs : insulter, violenter et bousculer les policiers jusqu’à ce que l’un d’entre eux craque. Bloquer des facultés et frapper ceux qui sont hostiles au blocage jusqu’à ce qu’ils répondent par la violence. Faut-il rappeler que Clément Méric est mort non pas parce que des hordes fascistes avaient attaqué un meeting des antifascistes parisiens, mais bien parce qu’avec des camarades, il avait voulu physiquement empêcher des militants nationalistes d’assister à une vente privée de vêtements, avant que ces derniers ne finissent par répondre par la violence et que le jeune militant antifa ne s’effondre victime malheureuse d’un coup mortel ?

Dès qu’elles le peuvent, ces organisations d’extrême gauche, qui se retrouvent en effet dans les cortège radicaux des manifs, s”agitent pour interdire, pour « barrer la route », pour « bloquer », pour « faire face ». Mais quel homme peut supporter longtemps sans réagir d’être insulté, piétiné, violenté, d’être licencié même parce que des énergumènes de la plus intolérante des espèces ont décidé qu’il était politiquement incorrect, ou tout simplement, qu’il n’était pas d’accord avec leur façon de voir le monde….?

L’extrême gauche, qui ne pèse presque plus rien électoralement en France – si tant est que les élections apportent encore une légitimité à ceux qui sont élus – continue à occuper le devant de la scène simplement parce qu’elle bénéficie de complicités évidentes via la gigantesque sphère politico-associative qui s’est montée depuis Mai 68. Elle bénéficie aussi de la lâcheté des autorités qui, dans le fond, ne veulent pas prendre le problème à bras le corps et se contentent d’arbitrer ou de trancher uniquement quand elles y sont poussées par un intérêt bien précis.

La question que tout le monde se pose désormais, ce n’est plus de savoir si cela va déraper, mais quand est-ce que cela va arriver ?

L’avenir dans ce pays parait chaque jour qui passe un peu plus sombre et peu réjouissant …

Julien Dir

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Crédit photo : wikipedia (cc)
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