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Le Bhoutan rouvre aux touristes, mais avec une taxe de séjour plus élevée

Le Bhoutan, royaume d’Asie du Sud, a toujours été connu pour être strict concernant l’accueil des touristes, même avant le début de la pandémie. Pour préserver la santé de la population, les frontières ont donc été fermées durant près de deux ans et demi.

Le 23 septembre, les autorités ont annoncé la suppression de l’ensemble des restrictions aux frontières pour les touristes étrangers. Malgré une méfiance face à la COVID-19, la plupart des exigences sanitaires ont été assouplies.

Le gouvernement a également confirmé la suppression du forfait journalier, bien qu’accompagnée d’une augmentation importante de la taxe visant à financer le tourisme durable dans le pays.

Le Bhoutan a rouvert ses frontières aux touristes le 23 septembre

Dans un communiqué publié le 29 juin dernier, les services du Premier ministre ont annoncé que les frontières du Bhoutan seraient à nouveau ouvertes aux touristes pour la première fois depuis mars 2020 à partir du 23 septembre de cette année.

Le pays, frileux face à l’accueil des touristes étrangers (seulement autorisés sur le territoire depuis 1974), a fait preuve de la plus grande précaution dans sa gestion de la crise sanitaire. Il fait donc partie des dernières nations à supprimer ses restrictions aux frontières.

Les vols au départ de l’Europe avec escale en Inde, en Thaïlande, au Népal ou au Bangladesh à destination de Paro, l’une des plus grandes villes du Bhoutan, n’opèrent pas encore mais devraient reprendre d’ici peu à la suite de cette annonce.

Le gouvernement souhaite favoriser un tourisme plus flexible

Un autre changement important vient accompagner cette réouverture : la suppression du forfait journalier, le « Minimum Daily Package Rate », qui était destiné à la majorité des visiteurs étrangers, à l’exception des citoyens indiens.

Durant près de 50 ans, les autorités du royaume du Bhoutan ont imposé aux voyageurs de dépenser un montant minimum par nuit et par personne pour séjourner dans le pays, soit 250 dollars en haute saison et 200 dollars en basse saison.

Ce forfait, payé auprès d’une agence de voyage accréditée par le gouvernement, comprenait notamment les repas, l’hébergement, les transports et la taxe de séjour pour le développement durable (alors fixée à 65 dollars).

Avec la disparition du forfait journalier, les touristes peuvent désormais réserver librement leurs guides, leurs hôtels et leurs déplacements et choisir les activités et les options de restauration qui leur conviennent le mieux.

Ce nouveau système plus flexible, sans l’intervention d’un tour-opérateur, vise à favoriser le retour des visiteurs, à augmenter les revenus et à contribuer à la reprise du secteur touristique, qui représentait environ 6 % du PIB et employait 12 % des actifs du Bhoutan.

La taxe, une mesure pour se préserver du tourisme de masse

La contrepartie de la fin du « Minimum Daily Package Rate » est la hausse de la taxe pour le développement durable, qui triple passant de 65 dollars à 200 dollars par jour pour être autorisé à entrer sur le territoire du Bhoutan.

Selon le communiqué publié le 19 juin, cette taxe sera utilisée pour « financer et construire un secteur touristique plus durable ». Celle-ci devrait être destinée à la protection de l’environnement, à la préservation des traditions culturelles et à la création d’emplois aux conditions équitables, entre autres.

Pour les autorités bhoutanaises, l’objectif d’une telle taxe est de privilégier un tourisme durable et respectueux de l’environnement plutôt que le tourisme de masse. La stratégie touristique du pays repose sur la formule « valeur élevée, faible volume ».

De plus, d’après le Conseil du tourisme du Bhoutan, les touristes doivent « contribuer activement au développement économique, social et culturel du Bhoutan » pour pouvoir découvrir le pays. La taxe collectée servira donc également à soutenir la santé et l’éducation dans les communautés.

Restrictions COVID-19 et mesures sanitaires

Avec la réouverture des frontières aux touristes étrangers, les restrictions COVID-19 ont été assouplies.

Les visiteurs ne doivent plus présenter de certificat de vaccination, de preuve de rétablissement ou de test PCR négatif pour entrer au Bhoutan. La quarantaine obligatoire a également été supprimée pour tous les voyageurs.

Toutefois, les voyageurs peuvent avoir à se soumettre à un test PCR aléatoire à l’arrivée. Si le test est positif, le visiteur doit se placer en quarantaine durant 5 jours dans un hôtel désigné par les autorités à ses propres frais.

En cas de quarantaine, la taxe de développement durable (« Sustainable Development Fee ») est levée pour toute la durée de l’isolement.

Article non rédigé par la rédaction de breizh-info.com

Photo : wikipedia

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2 réponses à “Le Bhoutan rouvre aux touristes, mais avec une taxe de séjour plus élevée”

  1. Dominique dit :

    200 USD plus toujours 150 / 200 USD pour le tour operator obligatoire, cela met le trek de 3 semaines à 10.000 USD. Il y a une arnaque, annoncée d’ailleurs par l’argument du “développement durable”. Une façon de réserver les beautés du Bouthan à des millionnaires en USD ?

  2. Dominique dit :

    J’ai dit TO obligatoire parce que celui qui peut mettre sur la table 200 USD chaque jour pour faire du tourisme ne va pas organiser tout seul son voyage comme le ferait un vrai voyageur.

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