Le scandale des grooming gangs au Royaume-Uni : une omerta médiatique ?

Une nouvelle analyse des données médiatiques britanniques dévoile une réalité troublante : malgré son ampleur, le scandale des grooming gangs – des réseaux organisés responsables de l’exploitation sexuelle de milliers de jeunes filles en Grande-Bretagne – a été largement sous-traité par la presse, notamment en comparaison avec d’autres sujets. Ce déséquilibre met en lumière un biais flagrant des élites médiatiques et politiques qui contrôlent l’agenda public.

Des chiffres qui interpellent

Entre 2011 et 2025, 4 659 articles dans la presse britannique se sont concentrés spécifiquement sur le phénomène des grooming gangs. Ce chiffre pourrait sembler conséquent, mais il pâlit face à la couverture médiatique d’autres scandales ou débats sociétaux. Par exemple :

  • « George Floyd » : 38 824 articles
  • « Black Lives Matter » : 59 338 articles
  • « Islamophobia » : 23 461 articles
  • « Windrush«  : 35 515 articles

Ces comparaisons montrent clairement que la presse a davantage mis en avant des sujets liés au racisme ou aux inégalités perçues qu’un scandale touchant directement des milliers de jeunes filles britanniques, souvent issues de milieux populaires.

Un silence assourdissant

Avant 2011, le sujet des grooming gangs était pratiquement absent des discussions publiques et médiatiques, malgré des rumeurs persistantes et les avertissements de groupes controversés comme le BNP ou l’EDL. Ce n’est qu’à partir de cette année-là qu’un journaliste courageux, Andrew Norfolk de The Times, a commencé à enquêter sur ces réseaux. Pourtant, même après ces révélations, la couverture médiatique est restée limitée.

Entre 2011 et 2025, le Guardian, pilier du progressisme britannique, n’a publié que 113 articles sur le sujet des grooming gangs, contre 3 325 sur l’islamophobie. Quant à la BBC, elle n’a mentionné spécifiquement ce scandale que 357 fois dans ses programmes d’information, contre 7 537 fois pour George Floyd et 7 416 pour Black Lives Matter.

Pourquoi une telle disparité ? La réponse réside peut-être dans le profil des décideurs médiatiques. Ces derniers, souvent issus d’élites progressistes, ont longtemps évité de traiter des sujets pouvant mettre en cause des politiques d’immigration ou de multiculturalisme. Toute tentative de questionner ces sujets est rapidement taxée d’islamophobie ou associée à des narratifs alarmistes sur l’extrême droite, ce qui dissuade toute critique sérieuse.

Le rôle d’Elon Musk dans le débat

L’intervention récente d’Elon Musk a mis le scandale des grooming gangs sous les projecteurs comme jamais auparavant. En critiquant ouvertement le manque de couverture médiatique et en interpellant directement des figures politiques comme Keir Starmer, Musk a forcé les Britanniques à confronter cette réalité. Résultat : des millions de personnes découvrent pour la première fois l’ampleur de ce scandale ou prennent conscience des détails horrifiants.

Le silence autour de ce scandale soulève des questions fondamentales :

    • Comment le pays a-t-il pu permettre de telles atrocités ?
    • Pourquoi tant de décideurs sont-ils restés passifs ou silencieux ?
    • Que peut-on faire pour que cela ne se reproduise plus ?

La mission du journalisme est claire : trouver la vérité et la dire. Sur ce sujet, comme sur tant d’autres, les médias britanniques ne font pas leur travail. Et que dire du journal de France 2, en France, dont nous vous laissons découvrir le traitement de cette actualité, le 5 janvier 2025, dans ce qui constituera un des bobards de l’année, assurément (financé par vos impôts).

Crédit photo : DR

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2 réponses à “Le scandale des grooming gangs au Royaume-Uni : une omerta médiatique ?”

  1. alienor dit :

    on ne remerciera jamais assez ELON MUSK pour ses interventions ! bravo !
    quand au traitement médiatique, c’est à vomir, et nos « journalistes » français ne sont pas en reste

  2. kaélig dit :

    Quand on voit le battage médiatique français autour des affaires d' »agressions sexuelles » datant de decennies des Depardieu, PPDA…on se dit qu’il y a vraiment 2 poids, 2 mesures chez nos merdias…Honte à eux sur l’affaire des groomings gans du RU.

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