Suicide de l’Espagne : Pedro Sánchez veut ouvrir davantage les frontières malgré l’arrivée de 350 000 clandestins en six ans

 Depuis l’arrivée de Pedro Sánchez au pouvoir en juin 2018, l’Espagne fait face à une crise migratoire sans précédent. Selon les derniers chiffres officiels fournis par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et le Commissariat général espagnol pour l’immigration et les frontières (CGEF), près de 350 000 migrants clandestins ont franchi illégalement les frontières espagnoles entre juin 2018 et mars 2025.

Cette tendance à la hausse des entrées illégales s’est accélérée dès la prise de fonction du gouvernement socialiste de Sánchez. Rien que sur les six derniers mois de l’année 2018, l’Espagne a enregistré plus de 53 500 arrivées clandestines, soit environ 82 % du total annuel. Depuis lors, les chiffres n’ont cessé de croître, atteignant notamment un pic dramatique de 64 318 entrées en 2024, concentrées principalement dans les îles Canaries, où les infrastructures et les services publics sont au bord de la rupture.

Les îles Canaries, au cœur de la crise migratoire

Depuis la pandémie de Covid-19 en 2020, l’archipel des Canaries est devenu le principal point d’arrivée des migrants clandestins, accueillant à elle seule plus de 23 000 arrivées cette année-là. L’année suivante, en 2021, l’Espagne enregistrait 43 197 entrées illégales, aggravées par l’incident majeur de Ceuta, où environ 14 000 migrants ont pénétré le territoire espagnol en seulement 48 heures, avec la complicité passive du Maroc. Cet événement a mis en lumière la vulnérabilité des frontières européennes face aux pressions diplomatiques extérieures.

Malgré cette situation explosive et une opinion publique de plus en plus réticente face à l’immigration massive, le Premier ministre espagnol maintient un discours favorable à l’ouverture des frontières. Lors d’une visite officielle en Mauritanie en août 2024, Pedro Sánchez a affirmé que l’Espagne aurait besoin d’accueillir entre 200 000 et 250 000 immigrés chaque année afin de pourvoir les emplois vacants et préserver son modèle social. Une annonce qui a provoqué une vive polémique et une forte opposition au sein de la société espagnole, inquiète pour son avenir social et culturel.

Un récent sondage réalisé par l’Instituto 40dB pour le journal El País et la radio Cadena SER a révélé que 57 % des Espagnols jugent qu’il y a déjà trop d’immigrés dans leur pays.

Une crise démographique européenne inquiétante

Cette crise migratoire espagnole reflète un défi majeur pour toute l’Europe, confrontée à une double menace : une immigration massive incontrôlée et un effondrement démographique inédit. Selon Eurostat, en 2023, seuls 3,66 millions de naissances ont été enregistrées dans l’Union européenne, un chiffre en baisse de 5,5 % par rapport à 2022. Avec un taux de fécondité moyen à seulement 1,46 enfant par femme—bien inférieur au seuil de renouvellement générationnel fixé à 2,1 enfants—, l’Europe voit sa population diminuer de manière inquiétante.

Dans ce contexte, la Banque d’Espagne prévient même que le pays pourrait nécessiter jusqu’à 25 millions d’immigrés supplémentaires au cours des 25 prochaines années pour maintenir l’équilibre actuel entre actifs et retraités.

La combinaison d’une natalité en chute libre et d’une immigration massive soulève des questions fondamentales sur l’avenir démographique, culturel et social de l’Europe. Si ces tendances se poursuivent, l’Europe pourrait voir, en seulement quelques décennies, sa population autochtone dépassée par celle d’origine immigrée dans plusieurs pays, remettant ainsi profondément en cause l’identité même du continent.

Crédit photo : DR

[cc] Breizh-info.com, 2025, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

Cet article vous a plu, intrigué, ou révolté ?

PARTAGEZ L'ARTICLE POUR SOUTENIR BREIZH INFO

5 réponses à “Suicide de l’Espagne : Pedro Sánchez veut ouvrir davantage les frontières malgré l’arrivée de 350 000 clandestins en six ans”

  1. Gaï de Ropraz dit :

    Il y a, et (malheureusement) il y aura toujours, des imbéciles profonds du genre de Pedro Sanchez pour foutre un pays (L’Espagne actuelle) en l’air, et mettre en danger les voisins de ce pays.

    Pour le bien de l’Europe, et de tous les pays limitrophes à l’Espagne (Dont la France), malheureusment, que peut-on esperer d’autre sinon qu’il se prenne (et rapidement) une balle en pleine tête ?!?…

    Je suis dûr ?…. Mais non ! Je suis simplement logique.

  2. Soazig dit :

    D’un côté comme de l’autre des Pyrénées…..même chienlit….

  3. gautier dit :

    Les anciens étaient des gens qui prévoyaient. Ils prévoyaient toujours le pire, c’est pour ça qu’ils ont toujours eu raison.
    Roch Carrier

  4. Michel dit :

    Car la première génération d’immigrésvote généralement à gauche.
    Mais une fois assimilées, les deuxièmes et troisièmes générations votent plutôt à droite.Comme tous les espagnols et français..
    Mêmes causes, même effet.

  5. xavier dit :

    Vox au pouvoir !!

ARTICLES EN LIEN OU SIMILAIRES

Sociétal

Immigration illégale : une hausse des expulsions en 2024, mais une France toujours submergée

Découvrir l'article

Immigration, Social, Société

Nouvelle taxe transport de la Région Bretagne : Divorce entre Loïg Chesnais-Girard et le patronat

Découvrir l'article

Immigration, International, Justice, Politique

Immigration. La Hongrie refuse de plier face à la justice de l’UE

Découvrir l'article

Immigration, Tribune libre

Mélenchon et l’immigrolatrie [L’Agora]

Découvrir l'article

Immigration

Le Portugal serre la vis sur la nationalité : vers une naturalisation plus longue et plus stricte

Découvrir l'article

International

Royaume-Uni. Des électeurs de gauche dénoncent l’impact de l’immigration sur le système de santé

Découvrir l'article

Sociétal

Lutte contre les « discours de haine » : l’Union européenne muselle-t-elle la liberté d’expression ?

Découvrir l'article

A La Une, International

Nouvelle manifestation contre l’immigration à Dublin (Irlande) : la révolte silencieuse de milliers de patriotes [Reportage]

Découvrir l'article

A La Une, International

Balázs Orbán : « La priorité des patriotes est de changer le leadership à Bruxelles »

Découvrir l'article

International

Espagne. Face à l’islamisme, la gauche nie, la droite fuit : le débat confisqué sur le voile et la soumission des femmes

Découvrir l'article

PARTICIPEZ AU COMBAT POUR LA RÉINFORMATION !

Faites un don et soutenez la diversité journalistique.

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur Breizh Info. Si vous continuez à utiliser le site, nous supposerons que vous êtes d'accord.

Clicky