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Faut-il vraiment sauver l’usine Tilly-Sabco à Guerlesquin ? [tribune libre]

Dimanche dernier, le magazine Capital réalisait pour M6 une enquête sur la viande de volaille en France, de son élevage à sa vente en supermarché ou à sa transformation en saucisses, nuggets ou autres plats préparés. (L’occasion au passage pour la rédaction de Breizh-info.com de s’apercevoir que nos articles inspiraient les reportages de Capital, article à l’appui)

C’est lors de ce reportage que le consommateur aura pu découvrir “l’envers du décor” et ce qui se cache réellement dans nos assiettes. Bizarrement, (sans doute espéraient t-ils ainsi se faire un peu de publicité ?) l’usine Tilly-Sabco, dirigée par Daniel Sauvaget, usine de Guerlesquin gravement menacée et ne survivant que des subventions européennes, a accepté d’ouvrir ses portes et de montrer une partie de la réalité peu connue et peu ragoutante de l’élevage et de la transformation du poulet.

breizhinfocapital

Le journaliste de Capital présent un article de Breizh-info sur le poulet brésilien au grand patron de la FNSEA

Des “camps de la mort” pour volailles

Ainsi, le consommateur breton (qui n’était pas jusqu’à ces derniers mois la cible principale de l’entreprise, qui exportait en priorité vers les pays du Moyen-Orient) a découvert que chaque jour, de gigantesques camions, remplis de milliers de volailles – entassées les unes sur les autres, se déféquant dessus, terrifiées, malmenées,  bourrées d’antibiotiques, n’ayant jamais vu la lumière du jour durant les 35  journées de leur vie chez les éleveurs locaux – allaient et venaient dans et en dehors de l’usine, véritable “camp de la mort” pour des volailles parfois à peine vivantes à l’arrivée dans les locaux de Tilly-Sabco …

Après avoir été abattus, la plupart du temps – clientèle étrangère musulmans oblige – selon le rite halal – c’est à dire sans étourdissement préalable et sous la vigilance d’un sacrificateur musulman, ce que Tilly Sabco nomme “le respect de la diversité culturelle ” dans la partie de son site Internet consacré au bien être animal (sic) – les poulets sont ensuite congelés ou transformés (cuisse, blancs, …) et exportés à l’étranger pour une partie d’entre eux.
Une autre partie, ainsi que des tonnes de carcasses provenant d’abattoirs de Bretagne, passent chaque jour dans de gigantesques machines qui séparent les restes de viande (le plus mauvais de la viande en somme) des os afin d’en faire une patte épaisse et fort peu ragoutante qui sera ensuite mélangée à des additifs alimentaires pour en faire différents types de saucisses, un des produits phares de l’usine bretonne.

Derrière Tilly-Sabco, c’est un ensemble de professions (éleveurs, transporteurs, …) qui sont dépendantes de l’usine de Guerlesquin. C’est un ensemble de profession qui a contribué au développement, à l’extension et actuellement à la survie d’un système d’élevage industriel intensif et franchement douteux (éthiquement, sanitairement, humainement).

Certes, Tilly-Sabco, tout comme ses concurrents (et d’autres filières animales intensives comme le porc ou le boeuf) emploient des centaines de personnes et font vivre des milliers de familles ; mais tout cela au prix d’une diffusion à grande échelle d’aliments certes peu chers, mais souvent sans aucune qualité, et pire encore, qui pourraient se révéler néfaste à très court terme pour l’homme, pour les animaux (peut t-on encore parler d’animaux en évoquant ces bêtes maltraitées, qui ne voient jamais le jour, bourrées d’antibiotiques, entassées, programmées pour ne vivre que quelques semaines …?) et pour notre environnement.

Alors que les usines ferment ou sont menacées de fermeture en Bretagne – notamment à cause de l’ogre Brésilien qui joue à fond lui aussi la carte de la mondialisation et de l’élevage intensif (et de l’exploitation animale) – faut-il réellement tout faire pour les sauver et ainsi faire perdurer ce que de plus en plus de consommateurs décrivent comme une “horreur” ? Le temps est peut-être venu de repenser un mode de production à bout de souffle dont on ne perçoit que trop bien aujourd’hui les limites. L’industrie agroalimentaire bretonne ne pourra pas faire l’économie de cette remise en cause. Avec la santé et le mode de vie des générations futures, ce sont des milliers d’emplois qui sont en jeu. Et les deux vont de pair.  Il serait temps d’y penser.

Yann Leco

Crédit photo : Breizh-info.com
[cc] Breizh-info.com, 2014, dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine.

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28 réponses à “Faut-il vraiment sauver l’usine Tilly-Sabco à Guerlesquin ? [tribune libre]”

  1. Pascal Le Douarin- journaliste agricole et avicole dit :

    Bonjour Mr Leco,

    en tête d’article, vous faites bien de préciser qu’il s’agit d’une tribune libre, car vos propos sont truffés d’a priori.

    Vous prenez pour argent comptant le reportage orienté de M6 qu’il serait trop long de démonter dans ce commentaire.

    Le procédé de dénonciation, sous couvert d’enquete, est assez classique et s’apparente à de la manipulation des esprits de spectacteurs qui manquent de repère et qui ont tendance à croire ce qu’ils voient et entendre. Etes vous vraiment tombé dans le panneau ?

    A vous lire, oui. J’ai relevé certaines expressions ou adjectifs révélateurs : “réalité peu connue et peu ragoutante” , “gigantesques camions” (ce sont des camions de quelle taille ? 40 T comme les autres …), “milliers de volailles” (un chiffre pour une fois!), “entassées “(comment faire autrement? les transporter en vélo sur le porte bagage?), “terrifiées” (qu’en savez-vous ?)…etc je m’arrete là.

    Le sommet est atteint avec “camp de la mort” !!! Et oui un abattoir c’est ça mais la comparaison avec l’horreur nazie est purement scandaleuse. Vous avez mis des guillemets pour faire moins peur ??

    Le problème fondamental, c’est que vous ignorez totalement la réalité. Pensez-vous vivre dans un monde de bisounours ? Vous parlez d’un système d’élevage intensif franchement douteux : allez voir ce qui se passe ailleurs pour comparer.

    Je vous souhaite une bonne journée.

    Cordialement

    PS : la prochaine fois tachez de mettre vraiment une photo de ces poulets que vous dénigrez tant. Là, il s’agit de “pauvres” poules pondeuses “affreusement entassées les unes contre les autres”, comme vous le dites

    • Jacques D dit :

      Vous mangez de ces poulets-là ? de chez Tilly ?
      Vous faîtes la distinction entre les os et la viande ?

      C’est là que j’ai entendu dire, vers 1985, lors d’une visite de l’usine Tilly de Guerlesquin, que c’était “normal” que ce ne soit pas du bon poulet, puisqu’il était “fait” pour être” vendu le moins cher possible : donc il NE POUVAIT PAS ÊTRE BON !”

      Bon appétit !

    • FAVAND dit :

      Tout le monde veut bouffer, et tout le monde voudrait que.. C’est difficile, mais..
      Au travers des articles, reportages etc concernant l’élevage et bien je vais vous dire, ne vous en déplaise qu’il n’y a pas de fumées sans feu. Alors, tout votre bla bla au profit des agriculteurs bretons, vous devriez le remballer.
      Cela vaut pour les poulets, les cochons et autre. L’élevage industriel rien qu’avec son nom signifie bien et veut bien dire ce qu’il est !
      Je vous parlerais aussi de l’éleveur malade, et breton, qui est en train de construire, ou en a le projet un élevage intensif de millier de vaches en batterie. La saloperie que l’humain peut mettre au service du fric est à gerber. Bretons bretonnant ou pas, n’est pas un certificat ni un brevet de gentillesse, il y a des cons et des gens bien partout et les bonnets rouges sont bien trop près de la tête de certains.
      comme le dit Timsitt dans l’un de ses sketchs, les cons d’hier, sont déjà grossis des cons d’aujourd’hui et on a du soucis à se faire. Nous n’avons pas besoins d’idiots certifiés label crétin pour nous mener en bateau et dire des contre-vérités qui ne sont que partis pris contre ceux qui dranges !
      Le bonjour chez vous, avec respect, mais sans sympathie aucune.

    • Stéphanie dit :

      Il ne s’agit en RIEN de poules pondeuses ! Les pondeuses sont dans des cages et voir l’horreur de celles-ci serait encore plus insupportable.
      Votre commentaire est en tous points lamentable, une minable tentative de défendre une industrie tout aussi minable. L’intensif est indéfendable, son rêve est d’appliquer les mêmes standards à l’humain, et avec des gens comme vous il y parviendra.
      Il faut interdire ces pratiques, revenir aux petits producteurs, aux élevages à taille humaine et favoriser le bio qui se démocratisera alors.
      Merci encore à ces journalistes de leur formidable travail.
      Merci Breizh info (étant de Provence et je vous redécouvre par cet article dans lequel vous prouvez que vous êtes un média libre à suivre absolument).

  2. louarn Françoise dit :

    Je suis abasourdie de lire un tel article sur l’agriculture et l’agro-alimentaire breton. Tout comme M6, vous faites de la désinformation et avancez vos certitudes non vérifiées. C’est atterrant!!
    Comment pouvez vous dire que l’agro-alimentaire breton n’a pas à être subventionnée alors que dans tous nos pays concurrents elle l’est et bien plus largement qu’en Bretagne (1-pour être au même niveau de compétitivité que des pays aux monnaies moins élevées. 2-pour diminuer au maximum le coût du panier de la ménagère).
    Comment pouvez vous dire que que les produits bretons sont de mauvaise qualité alors que les normes de production et de transformation sont trés strictes, sans doute les plus élevées.
    L’agriculture et l’agroalimentaire bretons ne sont pas à bout de souffle, comme vous dites. Comme l’ensemble du monde des entreprises et et de la production en France, ils croulent sous les normes, le mille-feuille administratif et les tracasseries administratives, carcan unique en Europe que les responsables politiques refusent de toucher pour le moment. Dans beaucoup de domaines, nous sommes en pointe mais englués dans cette mélasse.
    Pour l’avenir des jeunes et de notre pays, on ne peut souhaiter qu’une chose: que les dirigeants politiques se réveillent. Et pour vous, Mrs les journalistes, que vous fassiez votre travail avec moins de désinvolture mais correctement.

    • Jacques D dit :

      Bonjour madame,
      vous écrivez nerveusement :
      Comment pouvez vous dire que que les produits bretons sont de mauvaise qualité

      Oui, on peut dire et clamer haut et fort que ,

      “Certains produits bretons sont de très mauvaise qualité ”

      Car certains ne respectent même pas leurs produits ! Et IL FAUT LE DIRE, car le cacher est détruire le travail de ceux qui font du très bon travail !

      En fin d’intervention vous dîtes TRÈS JUSTEMENT :
      “…que les dirigeants politiques se réveillent. Et pour vous, Mrs les journalistes, que vous fassiez votre travail avec moins de désinvolture mais correctement.”
      Les hommes politiques … c’est nous qui les choisissons et ils nous représentent: nous dormons, ils dorment, c’est NORMAL !!! Comme notre président ;-)
      Les journalistes ne sont pas à mettre tous dans le même panier ! Et je préfère lire les articles courageusement ici présentés que ceux dont on nous “rabbat” les oreilles lors des flash de désinformation télé et radio.

      Ne mélangeons pas tout dans des boites uniques : c’est ce qu’ont réalisé nos successifs dirigeants depuis 1969 avec nous tous en commençant par l’école … unique !!! Voyez le résultat !!!

      Donc changeons nos dirigeants une bonne fois pour toute ! Et remettons le RESPECT en bonne place dans nos vies.

  3. Stéphanie dit :

    Magnifique article. Courageux, loyal et juste. Merci à Vous.

  4. RKB dit :

    article suite au reportage de M6…..oui, l’agro alimentaire tue les populations…..en Bretagne et ailleurs….amis de la nature, avez-vous déjà été dans une pisciculture en Bretagne ou ailleurs ? avez-vous analysé les aliments donnés aux truites arc en ciel et fario , aliments faits à base de farines animales grâce à l’ Europe ?
    Savez-vous que les associations de pêche déversent pour satisfaire leur clientèle des truites fario d’élevage dans nos rivières?
    oui à force de vouloir faire le plus de profils possibles on nous tue et on se suicide avec joie:
    LA SOLUTION: fermer les frontières, contrôle des prix,la France et ses régions ont des terroirs capables de nourrir en viandes, poissons, fruits et légumes tous ses habitants.
    Quant au Conseil Généra

  5. Jacques D dit :

    Bonjour à tous !
    Enfin, les gens de partout se réveillent !
    Et chacun réagit à sa façon ! Par des critiques acides de part et d’autre sont le plus souvent utilisées.
    Mais d’autres voies sont possibles : le RESPECT DE LA VIE en est une .
    Il est en effet temps de comprendre que ceux qui maltraitent les animaux maltraitent aussi les hommes. Et on ne va pas dire que ces poulets, ou ces vaches dans d’autres établissements, soient en bonnes conditions. Trop nombreuses dans un endroit, c’est vite le stress ( regardez donc les effets des rassemblements chez les hommes – tribunes de foot ou fin de fez-noz ) Ces animaux nous transmettent ensuite ce stress ( je ne vais pas faire ici une explication scientifique, renseignez-vous )
    Mangeons modérément de la viande et ces structures n’auront plus lieu d’exister !
    Vous savez, les Doux et consorts non plus ne sont pas à défendre systématiquement ! Les constructeurs de bâtiments pour centrales nucléaires non plus : tout ce qui est contraire à une vie saine est à mettre ( ou remettre ) à sa place ! Courtoisement.
    Bonne journée à tous, et surtout, PRENEZ BIEN SOIN DE VOUS !

  6. primault dit :

    Article un peu facile. Facile à dénigrer la production francaise, qui répond à des règles de plus en plus contraignantes, controlée très régulièrement par nos services vétérinaires. Croyez vous que les brésiliens fassent mieux que nous ? Croyez vous que les belges ou les allemands fassent mieux que nous ? Ce que je sais, c’est que l’aviculture francaise perd des parts de marché (et donc de l’emploi) face à ces pays. Non pas parce qu’ils apportent une meilleure qualité de production, mais simplement parce qu’ils sont moins chers.
    Et vous savez très bien pourquoi.
    Alors, oui, on pourrait sans doute faire mieux (et ça existe déjà en france chez les petits producteurs, sur les labels, etc); on sait faire très bien, mais il en faut pour tous les consommateurs, ou plutôt pour les acheteurs qui représentent ces consommateurs, et qui sans arret recherchent du moins cher.
    Quel intérêt de faire un super produit, s’il n’est pas acheté par la GMS et le consommateur ?
    L’éleveur, l’abatteur, les salariés de ces abattoirs (trop mal payés par rapport à la difficulté de leur métier, mais y’a peu de marge !!!) ont le droit de vivre aussi !
    Oui au bien être animal, mais n’oublions pas l’homme non plus (et là je pense particulièrement à l’agriculteur éleveur)

    • Stéphanie dit :

      C’est toujours un excellent argument que d’avancer que c’est pire ailleurs…
      Des gens insensibles à tant de souffrance animale ne sont pas humains.
      Tout respect pour eux est une pure perte de temps.

  7. Jean-Pierre FY dit :

    Il y a des mots qui fâchent vite : corruption, groupe de pression et le plus terrible : qualité, de vie ou similaire.
    Je suis épicurien, mais je suis devenu minoritaire, le sado-masochisme est en train de venir majoritaire.
    Cet article est un très bon fusible : quand il n’y en aura plus, la machine explosera !!

  8. primault dit :

    ce n’est pas le fait de dire que c’est pire ailleurs qui me satisfait, c’est que nos politiques ne font rien pour que ces produits arrivent en FRANCE, sans avoir contrôlé comment c’était produit. Hormis le rite musulman qui tue sans atténuer la douleur, tous les abattoirs doivent être équipés (et ils sont controlés) d’appareils anesthésiants.

  9. labbé dit :

    je suis éleveur pour cet abattoir depuis plus de 5 ans.. j’ai repris la ferme familiale qui fournissait cet abattoir depuis 30 ans.. et je suis fier.. de nourrir des personnes avec un produit de qualité.

    nous sommes controlés par la DDPP.. et par un tas d’organismes..

    le reportage est un tissu de mensonge.. et d’image détourné de la réalité quotidienne de nos élevages..

    si nous étions des nazis (« camp de la mort ») comment cela se fait-il que personne ne vient m’arrêter ?
    si je suis un ganstère.. envoyer moi.. les forces de l’ordre.. mon mail est obligatoire pour poster.. donc je suis facilement retrouvable..

    Nous respectons les normes européennes et nos élevages sont cleans.

    je suis déçue que votre site fait la propagande a ce genre de reportage irréaliste..
    l’émission de Capitale.. c’est finis pour moi.. je le cautionnerai plus de la regarder.. car je me dis.. s’ils font ca en volailles.. tous les autres sujets .. doivent aussi être.. “arrangé”…

    • Mathelin dit :

      Cher Mr Labbé,
      Produisez ce que vous voulez, de la maniére que vous voulez… suivez le rite Halal si vous voulez ou abbatez les animaux en les faisant regarder La Mecque ou Ste Anne d’ Auray….
      Quant à moi , je ne mangerais pas votre production , car voyez vous nous ne sommes plus dans les années 70 ou on pouvait nous faire avaler n’ importe quoi ; aujourd hui , on peut disposer de renseignements fiables,contrôlables et ne plus se laisser avoir enfin ;

      J’ appliquerais donc définitivement la formule de Coluche :”Quand on pense qu’ il suffirait qu’ on achéte pas cette M… la pour qu’ elle ne se vende pas …”
      je suis quelqu’un de simple : je souhaite que vous fassiez de la QUALITE et que vous soigniez vos bétes et les abattiez DIGNEMENT … et j’ accepte de payer plus cher un” produit ” de QUALITE , considérant que la production actuelle , eût égard a sa qualité nutritionnelle et gustative proche de zéro, voire dangereuse devrait étre abandonnée pour une autre , qui respecterait votre travail et vous permettrait d’ en vivre dignement .

      merci de ne pas gâcher la qualité bretonne par de l ‘”hallalisme” pour des poulets qui ressemblent à des poulets , mais ne sont pas (ou plus) des poulets…; ils n’ en n’ ont que la forme …. et encore ..

  10. allard dit :

    Merci pour cet article courageux.

  11. loursdu29 dit :

    Vous parlez de la viande séparée mécaniquement des os. Si vous ne voulez pas en manger , s’est très simple.
    N’acheter pas de produits élaborés style nuggets.
    Il est facile d’éviter de manger “ses ” produits, sortir sa casserole plutôt que son micro onde au moment de faire un manger.

  12. laom dit :

    travaillant à tilly je peu dire que l’émission ne reflète pas la réalité… des moments de vidéo on se demande d’où sa viens(doux), des commentaires pouvant nous faire peur et nous poser des questions… dans toutes les industries il y a la même chose, des risque de l’élevage, porc/bœuf… ici a écouter le poulet seul serait mortel.
    certes niveau antibiotique on pourrai faire mieux même si il n’y a peut être pas autant que ce qui est dis mais je mange le poulet je ne suis pas mort et on adapte la cuisson et des personnes ne pourraient deviner que celui ci vienne de chez nous, le trouvant très bon.
    je pense je dirai même sur que les importation de poulets de l’Europe (Allemagne …) n’ont pas la même qualité que le notre. que ce soit réglementations sanitaire ou gout.
    le poulet est bon mais il faut le cuire ;-)
    si il n’y avait que de l’élevage bio il y en aurait assez pour tout le monde? et comme ils montrent dans la vidéo ( je frappe a la porte pour ne pas les effrayer… je les connais avec leur caractère) tout sa en moins d’un mois elle connais 4000 poulets et on recommence le mois suivant !
    CAPITALE COMME TOUTE CHAINE PEUT PRENDRE UNE VIDEO ET EN FAIRE DES EXTRAITS AVEC LES COMMENTAIRES QUE L ON VEUT. ON NE PEUT ECOUTER CES EMISSIONS TOUT COMME AUX ELECTIONS

  13. breizhman dit :

    Comment peut-t-on être fier de travailler dans cette usine sérieusement ? (Tout comme dans l’ensemble des abattoirs et industries de l’agro-alimentaire) …
    Non mais vous voyez ce que vous produisez ? Vous pensez être les seuls à avoir travaillé dans ces usines de morts ?

    Les seuls arguments sortis sont :

    – Il y a pire ailleurs
    – Nous respectons les normes
    – Les industries assurent l’emploi
    – Nous sommes de plus en plus nombreux à nourrir

    Le fait qu’il y ait pire ailleurs (notamment au Brésil comme l’article le stipule) ne signifie pas qu’il faille faire d’une région (la Bretagne) un concentré d’élevage industriel intensif (vous avez senti les odeurs autour de l’usine Tilly en été ? Vous avez vu l’état dans lequel les poulets arrivent ?
    Le fait de respecter les normes européennes, qui sont certes plus draconiennes que le reste du monde, mais qui sont établies par des fonctionnaires et des bureaucrates ou des lobbystes, pas par des professionnels de la santé indépendants , n’est pas une fin en soi . Le surimi est autorisé, les gâteaux avec de l’huile de palme sont autorisés, la paté pour chien est aussi vendue en grande surface ….

    Plutôt que de se dire “nous sommes nombreux, il faut nourrir tout le monde” (+ 3 milliards d’ici 2050), ne faudrait t-il pas plutôt songer à la question : comment réduire la population mondiale sur les décennies à venir ? N’est ce pas la bonne question à se poser plutôt que de vouloir se lancer dans une course à l’exploitation terrestre et animale pour pouvoir nourrir tout le monde.

    Nourrissons déjà les habitants de Bretagne, pour le coup avec une agriculture biologique et humaine. Et arrêtons de vouloir nourrir le monde entier …

    • murat dit :

      voilà un des meilleurs commentaires de cette série!
      Oui arrêtons de vouloir nourrir le monde entier! Nos produits bons marché et de mauvaise qualité, envahissent les pays, dits sous-développés, étouffant ,par leur nombre et leurs prix cassés, les producteurs locaux (éleveurs et paysans,) qui ne peuvent plus vendre leur production répondant, pourtan,t à des critères de qualité infiniment supérieurs!
      Et surtout, est-il vraiment besoin de fournir tant de viande à des populations qui vivaient très bien losqu’ils n’en consommaient qu’une fois par semaine et même moins!!
      On dépense des sommes folles à soigner le cholestérol et les maladies cardio-vasculaires alors qu’une diminution drastique de la consommation de viande suffirait à en diminuer le nombre!…..
      Ce qui mène le monde c’est la course à l’argent! la production intensive coûte peu, rapporte le plus possible, fait vivre l’industrie pharmaceutique…dénature les sols, et les personnalités…..et enrichi quelques individus qui n’en sont pas plus heureux, et réduit les autres hommes au rang d'”outils de production”….
      Comment peut-on ne pas voir cela,????
      La vraie question, (vous avez raison!)est: comment réduire la population sur les décennies à venir? ou plutôt, comment l’empêcher de croitre de façon aussi effrayante et rapide au détriment de son environnement, et de ses conditions de vie??…..
      …..et cela sans attendre qu’un conflit mondial et meurtrier, ne règle définitivement le problème!

  14. Jacques D dit :

    cher “breizhman”

    vous savez que dans les camps de la mort il y avait aussi des “normes” qu’il fallait respecter … et … qui l’ont été !!!

    Donc pour vous, c’était clean !

    Ben dis donc ! je ne sais pas si je voudrais vous croiser sur la route !

  15. breizhman dit :

    Vous n’avez pas compris mon message (ou pas bien lu)…Justement, je dis que le fait de dire “nous respectons les normes” comme certain qui défendent ces usines morbides le font, c’est partir du postulat que les normes européennes sont bonnes.
    Mais je rappelle que les normes européennes et françaises n’interdisent pas l’abattage sans étourdissement (puisque le halal et le casher son archi développés) que ces mêmes normes n’interdisent pas non plus l’élevage intensif qui empêche à des animaux de voir le jour, que ces mêmes normes autorisent le gavage de canard pour le foie gras notamment, etc etc

    Donc justement, mon propos est de dire que les “normes” ne sont pas forcément bonnes, donc n’allez pas trop loin dans vos allusions ….

    • murat dit :

      Certes les normes sont mauvaises!…
      .Nous devons ,donc,faire tout ce qui est en notre pouvoir pour les faire évoluer:
      – favoriser l’élevage traditionnel
      – exiger un étiquetage exact des viandes avec leur mode de production et leur condition d’abattage!….etc….etc
      En attendant, je continuerai à refuser d’acheter et de manger le moindre morceau de viande!

  16. Toul Dous dit :

    Il s’agit de l’agroalimentaire moderne. Les polonais, les espagnols, les bulgares font comme nous… sauf que c’est pour LEURS consommateurs. Nous, on exporte, les produits de Tilly-Sabco ne sont que très peu vendus en Bretagne.
    L’économie moderne, c’est le bal de requins. Mieux vaux encore être employés qu’être au chômage. Les types qui professent l’éthique sont des bobos qui rentrent 100.000 euros de salaires par an, minimum, dans des métiers qui ne produisent rien que du vent, en plus.
    C’est facile de se faire profs de morale et de mettre l’ouvrier sur la paille. La vérité, c’est qu’ils haïssent la réalité, et leurs origines en plus. Qu’ils nous foutent la paix !

    • murat dit :

      Certes “il vaut mieux être employé (même dans des élevages insatisfaisants…..) qu’au chômage!”…mais ceux qui professent l’éthique, ne sont pas forcément des “bobos”, riches!…..
      Changer la société (et les mentalités!) est l’œuvre de tous ceux qui sont de bonne volonté….

  17. guillery dit :

    Les normes sont redigé par les futurs utilisateurs, qui chargent des lobbiystes de les faire enregistre par les fonctionnaires;

    Ces fonctionnaire n’ayant pas de formation speciffique pour les rediger impartialement et sans erreur.
    Donc dans le cas d’espece par les abateurs, les eleveurs,les cooperatives, les syndicats majoritaires et les installateurs de materiel.
    Tout ce petit monde travaillant betement pour la finance

  18. Kerpondu dit :

    Il faut que cette industrie dite “poulet export” disparaisse définitivement, et toutes les subventions avec.
    En tant que contribuable, je préfère que les chômeurs soient mieux indemnisés et que disparaissent les profiteurs de tout cet argent dépensé en pure perte. Pourquoi vouloir pérenniser cette forme de commerce à fonds perdus ? pour engraisser encore plus Belin et son orchestre, non merci.

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