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Le Parlement européen adopte le langage « non genré » pour sa communication

Les membres du Parlement européen sont désormais invités à utiliser un langage « non genré » et « inclusif » dans leurs communications. Un document officiel précise ces mesures.

Politiquement correct dans le texte

Les polémiques concernant l’usage de termes « genrés » dans la communication orale et écrite n’épargnent pas les institutions de l’Union européenne, et en premier lieu son Parlement. Ce lobbying porté simplement par quelques groupes activistes situés à la gauche de la gauche il y a encore quelques années a, depuis, remporté plusieurs victoires en gagnant progressivement plusieurs sphères sociétales et politiques.

Dernièrement, les fonctionnaires et les députés du Parlement européen, qui siègent à Bruxelles et à Strasbourg, ont reçu un guide sur l’utilisation d’un langage non genré dans les communications, la législation européenne et l’interprétation. Un document qui leur demande d’éviter l’usage de termes faisant référence à l’homme.

Ce document, intitulé English Style Guide, est destiné à fixer une trame commune pour les communications des officiels du Parlement européen. Lors de sa dernière mise à jour, une section nommée Gender neutral language (« langage non genré » en page 59 du guide en question) a fait son apparition et indique plusieurs points à respecter et autres mots suspects à bannir.

Novlangue officielle au Parlement européen

En guise d’introduction à ce chapitre, cet English Style Guide édité par la Commission européenne précise : « Une grande partie de la législation communautaire existante ne tient pas compte de l’égalité entre les hommes et les femmes. Les pronoms masculins sont utilisés de façon générique pour inclure les femmes. Cependant, le langage non genré est aujourd’hui préféré dans la mesure du possible. »

Quant à la mise en pratique de cette application du politiquement correct à l’écrit, le document précise qu’une rédaction non genrée implique deux choses :

  • Éviter les noms qui semblent supposer qu’un homme plutôt qu’une femme jouera un rôle particulier : l’exemple le plus évident est celui du « chairman » [NDLR : président].
  • Éviter les pronoms spécifiques de genre pour les personnes qui peuvent être de sexe masculin ou féminin.

Ainsi, les rédacteurs devront dorénavant peser leurs mots avant de faire circuler un document ou de le rendre officiel, bien que le caractère obligatoire de ces nouvelles dispositions n’est, pour l’instant, pas souligné. Plus question donc de parler de firemen (pompiers) mais plutôt de firefighters. Exit aussi les policemen et policewomen qui devront faire place aux police officers.

De même, les statesmen (hommes d’État) vont devenir des political leaders et les termes artificial ou synthetic seront préférés à man-made (artificiel). À ceux qui parlaient de businessman ou businesswoman, ils devront alors changer cette mauvaise habitude en usant de businessperson.

L’Union européenne a ses priorités…

Crédit photo : Wikimedia Commons (CC-BY-SA 3.0/Claude TRUONG-NGOC)
[cc] Breizh-info.com, 2018, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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