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Nantes. Le confinement n’arrête ni les cambriolages ni les agressions

À Nantes, le confinement n’empêche pas la délinquance. Pendant que des Nantais se font contrôler alors qu’ils vont chercher leur baguette, des individus enfreignent la loi en toute liberté sans être contrôlés, ni arrêtés, du fait d’une étrange mansuétude des autorités.

Dimanche 29 mars, rue du Château de l’Éraudière vers 9 heures, un propriétaire a surpris l’intrusion de deux cambrioleurs qui ont pris la fuite en l’apercevant. Plutôt que de quitter le quartier, ils ont jeté leur dévolu sur une autre maison, avenue de Bressaut. Un des deux cambrioleurs, âgé de 25 ans, a été interpellé. Il ne sera jugé en correctionnelle qu’en janvier 2021 – les délais étant singulièrement allongés à cause de l’effet conjugué de la grève des avocats au début de l’année et du confinement.

Un entrepôt de la Banque humanitaire du Pallet fracturé

Dans les Mauges, dans la nuit du dimanche 29 au lundi 30 mars, un entrepôt de la banque humanitaire du Pallet – un organisme qui collecte vivres et matériels médicaux pour les expédier dans les pays en développement habituellement, mais qui fournit aussi hôpitaux et professionnels de la santé depuis le début de la pandémie en France – a été fracturé. La clé du transpalette a été volée.

Coup de chance pour l’organisation, l’entrepôt, où est stocké habituellement le matériel médical, était vide à 90 % car la communauté de communes qui en est propriétaire devait le récupérer. « Il est fort possible que les voleurs aient été renseignés par un habitué des lieux et que le larcin devait servir à alimenter des filières de revente clandestine de matériel », commente un proche du dossier.

Ce lundi 30 mars, un homme, âgé de 35 ans, domicilié avenue Honoré Daumier aux Dervallières, « une rue où on va souvent, où il y a pas mal de deal », commente un policier nantais, a été verbalisé ce lundi 30 mars cours des Cinquante Otages vers 18h20. Il a déclaré faire des courses, avec une attestation datée de 15h20. Problème – il a déjà été verbalisé trois fois depuis le 24 mars – deux le 24 dont une à 22 heures, place du Commerce, une troisième le 28 à minuit même endroit. Il a été déféré ce 31 janvier et sera convoqué par procès-verbal ce 30 septembre, avec un contrôle judiciaire à la clé. C’est le premier déferrement pour ce genre de fait au tribunal de Nantes.

« Le deal, on n’intervient même plus pour ça »

« Néanmoins, y a un gros trou dans la raquette. Il y a des dizaines de gens qui se promènent en ville, migrants, blédards, dealers, SDF, ils sont soit domiciliés au CCAS de Nantes ou de Rezé, soit ils disent qu’ils ne parlent pas français, soit ils sont à la rue, et on ne peut rien faire », relève un policier nantais. « Quant au deal, on n’intervient même plus pour ça, de toute façon quand on arrive à Commerce, ils se séparent, vont dans les rues alentour avant de revenir quand on s’en va, alors… Tous ceux-là, ils vont où ils veulent, aux heures qu’ils veulent, ils sont libres de contaminer qui ils veulent, et nous on ne peut rien faire. »

La police vient de s’équiper d’un drone, qui devrait être déployé au-dessus des parcs pour assurer le respect du confinement. Le sera-t-il place du Commerce ou parc de la Moutonnerie ? On peut en douter… d’autant que des agressions ont toujours lieu régulièrement un peu partout en ville, notamment au début du confinement rue de Strasbourg, où un homme a été violemment alpagué par un groupe de personnes de type africain.

Toujours ce 30 mars vers 19 h, devant le Carrefour Market du carré Feydeau – lieu de réunion traditionnel d’une faune interlope – une rixe éclate entre une quinzaine de personnes. Elle survient à la suite d’une altercation entre un marginal et un vigile, qui s’est fait mordre (!) au visage et à la main. L’homme l’avait aussi menacé avec un tesson de bouteille, alors que le vigile lui interdisait l’entrée, après que l’individu a menacé et insulté quelques jours plus tôt les employés du magasin. L’individu, âgé de 18 ans, était ivre (0.68g d’alcool par litre de sang). Le vigile, lui, a été transporté au CHU.

Des cambriolages

Par ailleurs, on nous signale des cambriolages ou tentatives de cambriolages route de Saint-Joseph, sur Orvault, autour de la route de Vannes, dans le quartier Saint-Jacques. On nous signale aussi des vols roulotte – quoique un peu moins que d’habitude – notamment aux abords de la gare SNCF Nord et rue Jean-Jaurès.

La semaine dernière, une épicerie du quartier Viarme-Talensac a vu sa porte en verre forcée le soir, après la fermeture. Le voleur était en train de fouiller pour trouver la caisse et des cigarettes – il a été mis en fuite par un vendeur ; deux personnes plus âgées l’attendaient dans une Mégane qui est partie en trombe rue Frédureau puis place Viarme. Identifié, il s’agit du fils déscolarisé, âgé de 15 ans, d’un habitant du quartier – il fréquentait cette épicerie et s’était vu refuser, peu avant, l’achat d’une bouteille de vodka du fait de son jeune âge.

Il est intéressant de rappeler au passage que plusieurs commerces du quartier ont été victimes de larcins divers avec toujours le même mode opératoire – une double porte en verre forcée –, notamment le Croquebedaine près de la station de tramway Jean Jaurès (un tiroir caisse avec 80 € de fond de caisse volé, puis abandonné par le voleur non loin), un café place Talensac – visité trois fois – et d’autres établissements du quartier.

Louis Moulin

Crédit photos : DR
[cc] Breizh-info.com, 2020, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine – V

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Une réponse à “Nantes. Le confinement n’arrête ni les cambriolages ni les agressions”

  1. […] Du côté de Nantes : « Néanmoins, y a un gros trou dans la raquette. Il y a des dizaines de gens qui se promènent en ville, migrants, blédards, dealers, SDF ; ils sont soit domiciliés au CCAS de Nantes ou de Rezé, soit ils disent qu’ils ne parlent pas français, soit ils sont à la rue, et on ne peut rien faire », relève un policier nantais. « Quant au deal, on n’intervient même plus pour ça, de toute façon quand on arrive à Commerce, ils se séparent, vont dans les rues alentour avant de revenir quand on s’en va, alors… Tous ceux-là, ils vont où ils veulent, aux heures qu’ils veulent, ils sont libres de contaminer qui ils veulent, et nous on ne peut rien faire. » http://www.breizh-info.com/2020/04/02/140178/nantes-le-confinement-narrete-ni-les-cambriolages-ni-l… […]

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