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Carhaix. Plus d’un an après, toujours pas de trace de « la menace d’extrême droite », après l’alerte à la bombe qui aurait visé le journal « Le Poher »

La fin d’année 2022 et le début d’année 2023 avaient été agités dans le Centre-Bretagne autour de l’affaire Callac notamment. Le journal local Le Poher, dirigé par le militant breton de gauche Erwan Chartier, avait d’ailleurs été au centre de l’actualité, puisque le journal avait indiqué avoir reçu de nombreuses menaces et avait même été évacué suite à une alerte à la bombe que les journalistes prétendaient avoir reçu, dans les locaux de Carhaix, en février 2023.

Une alerte à la bombe qui avait été le point de départ d’une campagne médiatique inédite, avec mobilisation massive de journalistes en soutien à Erwan Chartier et son équipe, et surtout « contre l’extrême droite » vague, très vague mouvance qui était accusée d’avoir menacé le journal, Erwan Chartier, et d’être une menace pour la démocratie. Profitant de l’espace médiatique sans précédent pour lui et son journal, ce dernier avait d’ailleurs dans la foulée sorti un livre intitulé Callac ou les obsessions de l’extrême droite dans lequel il livrait sa version très romancée, très idéologique aussi, des évènements autour du projet Horizon de Callac.

Depuis, le rédacteur en chef du journal Le Poher est en tournée, notamment en Bretagne, à l’appel de différents comités antifascistes, ou de gauche, pour présenter son livre, et pour le vendre. Petit souci : un an après les évènements, le ou les auteurs des prétendues « alertes à la bombe », et des « menaces d’extrême droite », n’ont toujours pas été arrêtés, ni démasqués. Certains commencent même à s’interroger sur leur existence réelle. 

Il est vrai que le scénario semble parfait : les méchants d’extrême droite qui s’en prennent à une association qui veut imposer des migrants dans une commune rurale, qui organisent une manifestation pleine de haine contre la gentillesse de ceux qui veulent les accueillir. Les journalistes locaux de gauche qui décrivent la situation et qui se font menacer eux aussi par le camp de la haine, avant de partir en campagne antifasciste, pour se donner un grand frisson (et au passage, pour permettre à un livre de bien se vendre et à un journal de ne pas vivoter, bien qu’il soit d’intérêt local important).

Ce scénario, Bernard Germain n’y croit pas, comme il l’indique dans un article publié sur le média Synthèse Nationale : il est vrai qu’entre Bernard Germain, l’un des artisans de l’opposition à l’accueil de migrants à Callac, et Erwan Chartier, rédacteur en chef du Poher, ça n’est pas le grand amour.  Voici ce qu’indique Bernard Germain :

Chers Amis,

Jeudi dernier, à l’occasion d’une réunion qu’il tenait à Lannion (22), le journal Le Télégramme a donné la parole à Erwan Chartier, auteur d’un livre vantant les “bienfaits” du grand remplacement, en particulier dans la commune de Callac qui, l’an dernier, à victorieusement résisté au projet d’implantation massive de migrants voulu par une fondation parisienne. Cliquez ici

Notre ami Bernard Germain, abondamment calomnié dans cet entretien, adresse ce jour au Télégramme le droit de réponse suivant :

Erwan Chartier est-il quelqu’un de sérieux ?

Dans son édition du 21 mars 2024, Le Télégramme de Brest a publié un article annonçant une réunion d’Erwan Chartier devant se tenir le soir même à Lannion pour y présenter son livre « Callac de Bretagne » qui rétablirait la « vérité » sur ce qui s’est passé à Callac et pourquoi le projet de faire venir des centaines de migrants dans ce petit bourg a été abandonné par la municipalité de gauche, soutenue par les élus de droite du conseil.

À cette annonce de réunion était jointe une interview du sieur Erwan Chartier, auteur du livre en question et par ailleurs rédacteur en chef du tout petit journal Le Poher qui se vend à quelques centaines d’exemplaires chaque semaine. Dans cette interview, je suis gravement mis en cause par Erwan Chartier et je souhaite donc répondre à ses accusations infondées contre moi ainsi que la cause pitoyable qu’il prétend défendre.

Ce Monsieur n’est pas n’importe qui. Il se présente comme un Résistant (avec un grand R) qui court partout pour raconter les hauts faits de son combat contre le fascisme qui menacerait la Bretagne entière et pas seulement la région de Callac. Donc on le voit partout, racontant des histoires dans lesquelles bien sûr il est le preux chevalier qui pourfend la vermine fasciste et sauve ainsi la patrie en danger.

Erwan Chartier cache qu’il a été débouté au tribunal !

Comme il faut un début à tout, y compris pour sa croisade, il a commencé par porter plainte contre moi, ce que rapporte d’ailleurs l’article dès le commencement : « Le fait qu’on ait eu le culot de porter plainte pour diffamation contre Bernard Germain, auteur d’un texte outrancier et insultant sur nous (…) les a énervés ». Vous l’avez compris LES c’est l’extrême droite.

Notons tout d’abord que Erwan Chartier présente les choses de la manière qui lui convient mais cette présentation est très éloignée de la réalité.

En fait, mon article était une réponse certes sévère, mais en rien diffamatoire, à un article du tout petit journal Le Poher qui lui était diffamatoire puisqu’il laissait clairement entendre que nous serions des nazis.

Erwan Chartier ne dit pas qu’il a commencé par écrire un article auquel j’ai répondu. Pourquoi fait-il cela ? Parce que cela lui permet de se victimiser et de faire croire aux lecteurs que c’est moi qui l’ait « agressé » en premier. Or c’est exactement le contraire. Si Erwan Chartier conteste cela qu’il publie mon article en cause et chacun pourra constater que j’indique dès le début répondre à un article du journal Le Poher.

De plus Erwan Chartier a oublié un détail qui n’en est pas un : l’affaire est arrivée devant le tribunal de Lorient et a déjà été jugée en 1ère instance. Vous ne le savez pas parce que l’article du Télégramme ne le dit pas, mais Erwan Chartier a perdu au tribunal. Pourquoi ne le dit-il pas non plus ? Parce que son récit plein de fantasme et sa victimisation tomberaient à l’eau.

Non, Bernard Germain n’a pas agressé par écrit, en le diffamant, le grand Résistant Erwan Chartier. Bernard Germain a simplement répondu à un petit journal qui lui diffamait notre action à Callac.

Et d’ailleurs le tribunal de Lorient a confirmé qu’il n’y avait pas de diffamation et en conséquence a débouté Erwan Chartier de toutes ses demandes.

Erwan Chartier aurait été menacé de mort et d’un attentat à la bombe ?

Après s’être présenté comme un journaliste diffamé, cible de l’extrême droite, Erwan Chartier ne s’arrête pas en si bon chemin. Comme les mensonges les plus gros sont ceux qui passent le mieux, il a, en plus de l’article soit-disant diffamatoire, inventé une histoire absolument rocambolesque.

Le Télégramme lui pose la question suivante : « (…) vous-même et des salariés de l’hebdomadaire Le Poher, avez été, en 2023 la cible de menaces de mort par des groupes d’extrême droite. Comment avez-vous vécu cela ? ».

On notera au passage que personne à ce jour n’a été mis en cause par la police mais Le Télégramme affirme que les auteurs sont des groupes d’extrême droite. Affirmation gratuite et sans preuve. Mais comme chacun le sait un mensonge répété mille fois devient une vérité.

Cette histoire de menaces de mort remonte à un an. Donc en un an, les gendarmes n’ont pas été capables de trouver les auteurs ? C’est pour le moins stupéfiant.

Il y a quelques jours un énorme piratage a eu lieu. Les données de 46 millions de personnes ont été volées. En trois jours la police a arrêté les hackers, qui pourtant sont des gars très forts en informatique. À l’inverse pour la grande affaire des menaces de mort contre Erwan Chartier et ses collègues, en un an la police n’a rien trouvé. Qui peut- croire cela ?

En fait quelques paragraphes plus loin Erwan Chartier nous donne l’explication de cette supposée incapacité des gendarmes à trouver les auteurs des menaces de mort : « L’enquête se termine mais les auteurs de menaces maîtrisent les technologies. Tout passe par la Russie et les États-Unis, qui bloquent les enquêteurs ».

Mais c’est bien sûr… il y a un complot international ourdi contre Le Poher et son rédacteur en chef.

C’est comme la prétendue alerte à la bombe dont Erwan Chartier et Le Poher auraient été victime, après les prétendues menaces de mort. Rien n’a été trouvé par les démineurs venus dans les locaux du journal. Comme pour les menaces de mort.

Mais l’avantage de ces accusations gratuites et imaginaires c’est que cela permet de salir des gens que Erwan Chartier, et d’autres, veulent discréditer. Notamment moi.

C’est là que le lecteur comprend le titre de cet article.

Erwan Chartier délire complètement…

Enfin, après avoir menti, puis avoir montré au grand jour les boursouflures de son égo qui se pense un objectif majeur pour la terre entière, Erwan Chartier nous montre pour finir qu’il est capable de délirer complètement.

Ainsi toujours dans le même article on peut lire cette question du journal et sa réponse : « Le Télégramme : Certains ont vu Callac comme un village raciste. Que leur répondez-vous ?

Erwan Chartier : Beaucoup d’habitants de Callac ont émigré dans les banlieues rouges de la région parisienne, où on leur cassait la gueule. Ils étaient ouvriers, employés de maison et parfois prostituées, avec une image de ploucs. Ça a été intériorisé par les gens revenus à la retraite. Ils savent ce que c’est d’émigrer et peuvent comprendre la situation des migrants ».

J’avoue qu’en lisant ces lignes je ne sais pas trop dire si elles sont le résultat d’un apéritif un peu trop dynamique ou si c’est lié à un délire des plus inquiétants.

En tout cas cette prose complètement insensée pose plusieurs questions :

l L’époque des « banlieues rouges », cela remonte à au moins 50 ans. Il n’y avait à l’époque que très peu d’immigrés dans les banlieues puisque le regroupement familial c’est 1976. Alors, qui étaient les auteurs de ces cassages de gueule ? Des bons petits Français, encore majoritaires dans les banlieues à l’époque et communistes de plus pour la plupart ?… Ben, c’est les communistes qui vont être contents d’apprendre ça !

l  Sérieusement, quelles sont les sources permettant à Erwan Chartier d’affirmer que les Bretons se faisaient « casser la gueule » dans les banlieues rouges à cette époque et par qui ?

l De plus, Erwan Chartier affirme que ce serait la situation des migrants d’aujourd’hui. Vraiment ? Donc, ils se font « casser la gueule » dans les banlieues ? Par qui ? Et où ? Donnez vos sources Erwan Chartier.

l Enfin, prétendre qu’un Breton qui « monte » à Paris et un migrant qui vient du fond de l’Afrique jusqu’en France, c’est la même chose… fallait oser le dire. Et Erwan Chartier a osé, montrant à cette occasion toute la subtilité et la finesse de ses analyses et ses pensées.

En fait Erwan Chartier sur ce sujet comme sur tant d’autres se fait l’auteur d’affirmations péremptoires sans aucune justification ou qui sont tout simplement des mensonges purs et simples.

Mais est-ce bien étonnant ?

Quand on défend une mauvaise cause, on a de mauvais arguments. Et quand la cause est très mauvaise, les arguments sont également très mauvais.

Le pire étant qu’il y a des gens pour écouter ce personnage et même pour le croire.

Bernard Germain

Ancien candidat Reconquête dans la 5e circonscription des Côtes d’Armor. Président du Cercle Trégor et Goëlo. Responsable du Comité d’organisation des manifestations à Callac

Auteur du livre “Callac, la mère des batailles” (2023, éditions Synthèse nationale)

Article sur le site Synthèse nationale : 

http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2024/03/24/attaque-dans-le-telegramme-bernard-germain-repond-a-l-affabulateur-erwan-ch.htmlDi

Difficile au final de savoir ce qui est vrai, ce qui ne l’est pas, ce qu’il s’est passé. Oui, des plaintes ont bien été déposées en Gendarmerie de Carhaix suite aux menaces présumées. Néanmoins, force est de constater que plus d’un an après, les enquêtes, si enquête il y a eu, n’ont absolument rien donné. On peut pourtant voir au quotidien dans de nombreuses autres affaires que les enquêtes aboutissent tout de même lorsqu’il s’agit de menaces sérieuses, y compris en Bretagne.

Quoi qu’il en soit, que les menaces aient été bien réelles et sérieuses ou sorties d’un scénario hollywoodien (voir encore récemment cette histoire du maire qui avait accusé l’extrême droite avant d’avouer avoir menti), jamais le journal Le Poher, ni Erwan Chartier, n’auront bénéficié d’une telle couverture médiatique que durant cette année 2023 et le début de l’année 2024. C’est ce qu’on appelle un plan parfait de communication…sur le dos de « l’extrême droite », concept qui sert décidément beaucoup.

YV

Illustrations : DR
[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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3 réponses à “Carhaix. Plus d’un an après, toujours pas de trace de « la menace d’extrême droite », après l’alerte à la bombe qui aurait visé le journal « Le Poher »”

  1. gilles-albert dit :

    La gauche victimaire et l extrême gauche dans toute sa splendeur !
    Le niveau ZERO de la pensée !

  2. Patrick Yves GIRARD dit :

    A Kakkag, pour y être allé, je peux affirmer que la violence n’était pas du côté des opposants à la colonisation et l’identité bretonne n’était fièrement représentée que d’un côté, les Kroaz Du et les Gwenn ha Du flottant pour défendre la commune menacée alors que de l’autre côté ne se voyait que du rouge de la gauche et de l’extrême-gauche venues des cinq coins de la Bretagne et qui, à la seconde manifestation, se montèrent plus que virulents tant à l’égard des force de l’ordre qu’à l’égard de soi-disant extrémistes de droite..

  3. patphil dit :

    lorsque ils n’ont pas d’argument, ils disent ” extrême droite” ou néonazi, complotiste, anti n’importe quoi, ils ont tant usé de ça que ça ne prend plus trop

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