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Nantes : les migrants clandestins évacués du square Daviais, leur situation examinée salle de l’Egalité

Le véritable Camp des Saints de migrants clandestins africains, square Daviais en plein centre-ville, n’est plus. Ce lundi matin, de 8 heures à midi, il a été évacué par une centaine de CRS, sans heurts ou presque malgré la présence d’une trentaine de militants d’extrême-gauche. L’un d’eux a été arrêté pour outrage et rébellion en fin de matinée. La Préfecture a guidé les occupants vers la salle de l’Égalité, près de la station de tramway du même nom (ligne 1) afin de faire examiner leurs situations individuelles.

Plus de 400 migrants ont été réveillés vers huit heures et sommés de quitter les lieux, ce qu’ils faisaient dans le calme, abandonnant le plus souvent leurs tentes, mais pas leurs matelas. Un papier à en-tête de la Préfète de Loire-Atlantique, en français et en anglais, leur était distribué, les informant de la possibilité de faire examiner leur situation salle de l’Égalité.

Une centaine de migrants étaient relogés par les services de la mairie de Nantes – rappelons que la mairesse socialiste Johanna Rolland ne voulait pas faire évacuer le square Daviais, malgré les risques sanitaires et sécuritaires.

Dans cette salle située près de l’intersection du boulevard de l’Égalité et de la ligne 1 du tramway, la Préfecture avait en effet organisé un guichet unique, avec les services de l’office français de l’immigration et de l’intégration (OFII), de la direction départementale de la cohésion sociale (DDCS), du service intégré d’accueil et d’orientation (SIAO) et de la préfecture.

Ce guichet unique avait pour mission de trier le bon grain de l’ivraie : mettre à l’abri les personnes vulnérables, donner des places en CADA aux demandeurs d’asile (primo-demandeurs), mais hors de la région car le dispositif d’accueil est complètement saturé en Pays de Loire, délivrer des OQTF (obligations de quitter le territoire français) à ceux qui ne peuvent pas prétendre à l’asile ou au séjour, qui se sont déjà vu refuser l’asile ou le séjour, ou qui doivent être éloignés dans un autre pays d’Europe au titre du règlement Dublin – c’est le cas de la moitié des demandeurs d’asile en France

Cependant, la foule était si importante à l’entrée de la salle qu’une rixe entre migrants ne tardait pas à éclater vers 10 heures ; une des deux compagnies de CRS chargées d’évacuer le square Daviais y était promptement dirigée, ainsi que des barrières et de l’eau en bouteilles.

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Des zadistes irréductibles et des militants d’extrême-gauche présents sur le site

Un zadiste irréductible, déjà connu de la police, a été interpellé pour outrage et rébellion sur le site en fin de matinée – selon l’extrême-gauche, il voulait « récupérer une tente ». En effet, alors que les migrants quittaiet les lieux tranquillement, une trentaine de membres du comité de soutien organisé par l’extrême-gauche locale entreprenaient de plier le matériel (palettes, tentes, matelas, tapis de sol…) pour l’emmener hors du square, mais aussi s’en prenaient verbalement aux policiers.

Parmi les militants présents, outre la fine fleur de l’extrême-gauche de Nantes – souvent des fils de bourgeois dont les maisons et appartements ont largement la place pour accueillir décemment les migrants, mais qui préfèrent les condamner à la promiscuité, aux bâtiments insalubres et aux maladies contagieuses – ainsi que quelques soixante-huitards, on retrouvait une dizaine de zadistes irréductibles, repliés sur Nantes où ils pouvaient continuer à faire ce qui leur plaît le plus : mettre la zone.

Parmi ces militants, il y avait notamment la « cinéaste » autoproclamée de la ZAD, Armelle Borel. Venue du Sud-Ouest – elle est co-administratrice d’une association créée à Béziers et basée à Agen – et mère d’un zadiste engagé dans les équipes medics, elle grenouille sur la ZAD de Notre-Dame des Landes depuis la fin de l’hiver dernier, alors qu’elle était inconnue au bataillon auparavant.

Cependant, son activisme et sa propension à s’ériger en porte-parole de la ZAD ont été, selon nos informations, très mal accueillis par des habitants et des zadistes historiques. Des menaces très claires la visant sont même parues sur une plateforme d’extrême-gauche.

Blacklistée sur la ZAD – où il lui a été formellement conseillé de se faire discrète – elle s’est repliée sur les « luttes » des migrants dans Nantes, animées par l’extrême-gauche qui poursuit des objectifs éminemment politiques en manipulant les migrants.

Sur son Facebook, elle affirme que « ça fait un mois que je dors sur place, que je fais des soins, distribue des tentes… ». Bref, elle a changé de ZAD, mais garde l’espoir d’avoir un autographe (ou au moins la photo dédicacée) de la part d’un reporter de terrain de Breizh Info, média dont elle ne rate pas un article. Raté pour cette fois.

Nettoyeurs en tenue blanche pour l’ex-squat de migrants

A partir de midi, des nettoyeurs en tenue blanche et masque se sont attaqués au désordre laissé par les migrants : tentes en pagaille, bâches, banderoles, paillasses, matelas, déchets divers… Du fait des cas de gale avérés et des suspicions sérieuses de tuberculose, les nettoyeurs avaient pris leurs précautions. Une pelleteuse mettait dans une benne les déchets divers laissés par les migrants.

Objectif, « ne rien laisser traîner. Sinon ils vont revenir », explique un policier. « On sait très bien que c’est l’extrême-gauche qui les a installés là pour qu’ils soient bien en vue, pour attirer les médias et faire pression sur la mairie. Donc ils risquent de revenir ». Un autre policier est désabusé : « la loi, c’est qu’il faut les dégager, la majorité n’a pas le droit à l’asile et est en situation clandestine, souvent depuis des années et pas à Nantes. Il faut avoir le courage d’appliquer la loi. Les faire partir d’ici ne résout rien, c’est tout pour l’image. Ils vont aller squatter ailleurs et le problème va se répéter, encore et encore. Et s’ils sont logés, ce sera pareil : d’autres arriveront, ils se passent le mot comme quoi à Nantes ils sont bien accueillis et ont du soutien. Les loger ne fait que aggraver le problème ».

Louis Moulin

Crédit photo : breizh-info.com
[cc] Breizh-info.com, 2018, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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